La première partie de cet article extrait du dernier numéro du Figaro Magazine, était dédiée aux victimes de l’intolérance de la gauche et des progressistes.
Cette seconde partie présente les portraits d’un certain nombre de personnalités qui incarnent le moralisme qui tente de s’imposer dans toute la vie intellectuelle.
Pour la Droite, ces personnalités sont de véritables repoussoirs qui incarnent tous les reniements de la gauche dans le domaine de libertés d’opinion, d’expression et de pluralisme.
1 – Laure Adler – le cerbère du « vivre ensemble
Toute en suavité dans « L’heure bleue », son entretien vespéral de France Inter avec une personnalité qui lui parle de ses passions, Laure Adler est beaucoup moins empathique quand elle participe à « C ce soir », la quotidienne de France 5 présentée par Karim Rissouli. Franz-Olivier Giesbert et Emmanuel Todd, entre autres, en ont récemment fait les frais. L’auteur d’Histoire intime de la Ve République (Gallimard) y déplore ne plus entendre assez parler français à Marseille.
Moi qui n’ai pas lu votre bouquin, où vous en êtes, vous, idéologiquement ?
l’apostrophe la sourcilleuse gardienne du vivre-ensemble quand elle le reçoit en plateau. Qualifiant les propos du journaliste de « tendancieux», elle rend son verdict : « Vous êtes blanc quoi, et fier de l’être, et y a pas assez de Blancs autour de vous ! »
Emmanuel Todd, lui, a droit à un procès en lèse féminisme pour avoir contesté dans Où en sont-elles ? (Le Seuil) la conception néoféministe du patriarcat et les mouvements selon lui « petits-bourgeois » qui prétendent le combattre comme #MeToo et #BalanceTonPorc. Son échange avec Laure Adler est surréaliste. Il ne cite pas l’anthropologue Francoise Héritier dans son livre ? « C’est parce que c’est une femme ! » grince l’animatrice.
Il qualifie d’« irrégularités statistiques » le déséquilibre actuel entre filles et garçons dans les filières scientifiques, en signalant au passage qu’il a une fille polytechnicienne Laure Adler le « félicite de
l’avoir autorisée à faire des maths ». Bref, Emmanuel Todd a tout faux.
Judith Waintraub.
2 – Jean-Michel Aphatie – le père La Morale
Quand Jean-Michel Aphatie a déclaré en 2016 sur Public Sénat que s’il était président, sa première mesure serait de « raser le château de Versailles » pour qu’on « cesse d’y cultiver la grandeur de la France », c’était du « second degré ». Mais quatre ans plus tard, quand il a trouvé que Jean-Marc Ayrault, ci-devant premier ministre recasé à la tête de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, avait bien raison de vouloir débaptiser la salle Colbert de l’Assemblée nationale, c’était sérieux. Jean-Michel Aphatie a beau qualifier de « stupides » les polémiques sur le déboulonnage des statues, il regrette l’hommage ainsi rendu à l’initiateur du Code noir. Comme il juge consternant» que le nom du général Bugeaud, stratège impitoyable de la colonisation de l’Algérie, ait pu être donné à des rues et même à une école. Selon lui, « nos avenues Lénine ou nos allées Robespierre » sont également « minables», preuve qu’il n’est pas sectaire !
S’il ne tenait qu’à lui, son entreprise purificatrice ne s’arrêterait pas à nos monuments et à nos rues. En 2019, il a aussi appelé au boycott d’Eric Zemmour dans les médias. Motif ? Inviter ce « délinquant », condamné par la justice pour incitation à la haine religieuse, alors que Dieudonné, condamné pour incitation à la haine raciale,
est « interdit de parole » serait faire du « deux poids, deux mesures » ! « Un discours antisémite est sanctionné, un discours anti-arabe ne l’est pas », dit celui qui s’honore d’avoir toujours « refusé de débattre » avec le désormais candidat à la présidentielle. Ce statut lui ouvrant de droit un accès équitable aux médias, Jean-Michel Aphatie a reporté sa vindicte sur ses électeurs, « ces Français de chez Français, qui puent un peu des pieds » (déclaration sur LCI, le 5 février).
Bizarrement, ce grand obsédé de la propreté n’apprécie pas le Kärcher. Quand Valérie Pécresse, en campagne dans le Sud, a promis de le « ressortir de la cave » pour « nettoyer les quartiers », le chroniqueur y a vu un « sous-entendu raciste », parce que le Kärcher, c’est bien connu, « ça blanchit tout ». Et parce que les
« nouveaux barbares », auxquels la candidate de la droite veut s’attaquer, auraient pour caractéristique commune de ne pas être blancs ? Voilà un « sous-entendu » qui mériterait d’être exploré !
Judith Waintraub.
3 – Aymeric Caron – L’homme qui murmure aux oreilles des moustiques
Aymeric Caron, nostalgique, se souvient de l’époque lointaine où il était vu par des centaines de milliers de
Français chez Ruquier, dans l’émission qui n’avait jamais aussi bien porté son nom : « On n’est pas couché ». Il y jouait l’inquisiteur en chef aux côtés de Natacha Polony, qui lui évoquait son idole de jeunesse, Jeanne Mas. Hélas, Natacha, n’ayant aucune envie de chanter En rouge et noir – elle préfère Stendhal de loin -, avait eu
du mal à supporter l’atrabilaire aboyeur détruisant méticuleusement l’émission hebdomadaire par ses éructations récurrentes. Ayant été remercié, il fait un petit tour sur France 5 mais refuse d’y débattre
avec le directeur de Valeurs Actuelles, « ce torchon », accusé de « banaliser sans complexe les idées les plus puantes ». Après avoir participé à l’émission culturelle Fort Boyard, une idée de génie lui est apparue : il a créé avec des amis (dont l’un s’appelle Joyeux) le mouvement REV, soit « Rassemblement écologiste pour le vivant », car il existe sans doute des rassemblements écologistes pour les morts. Il tempête contre les mères moustiques trucidées par les juillettistes et les aoûtiens alors qu’elles sont enceintes. En bon antispéciste, il juge que ces malheureuses bêtes « ont le même droit à vivre que vous et moi » et trouve des circonstances atténuantes aux casseurs qui vandalisent les boucheries : « si ces militants se retrouvent obligés d’avoir recours à ces moyens, c’est tout simplement car les voies démocratiques ne servent pas en France ». Pour se refaire médiatiquement, il pense avoir trouvé la solution : aller débattre chez le journaliste politique Cyril
Hanouna, contre Éric Zemmour. Sa stratégie est simple : le traiter de raciste et lui couper la parole autant que faire se peut. L’émission n’a pas relancé sa carrière d’humoriste laborieux. Que faire, alors ? Tel Claudel face au pilier de Notre-Dame, il a une révélation : rejoindre la France Insoumise dans sa croisade. Son patron réhabilitera Hugo Chávez, Aymeric, le chevalier poivre et sel, ira combattre en Camargue où les moustiques sont odieusement racisés. À chacun sa cause.
Nicolas Ungemuth.
4 – Rokhaya Diallo – la « victime idéale »
Elle est de tous les combats. et de tous les plateaux télé. Fondatrice des Indivisibles, Rokhaya Diallo est la
bonne cliente par excellence des médias où elle est devenue l’avocate attitrée de la cause indigéniste. Dans ce
registre, elle ne manque ni de bagout ni d’intransigeance. Parmi les « spécialités » de cette féministe classée à gauche, adepte de la polémique tous azimuts : son goût prononcé pour la victimisation à outrance afin d’imposer ses idées et renvoyer celles des autres dans le camp du mal.
Chroniqueuse du rendez-vous « On refait le monde » (RTL), alors animé par Marc-Olivier Fogiel, elle s’était par exemple émue sur les réseaux sociaux – notamment auprès du public américain, très à cheval sur la défense des minorités – de la manière dont ses interlocuteurs osaient interrompre une femme noire. Une méthode
parfaitement déloyale, le concept même de l’émission poussant les invités à se couper la parole entre eux ! Collaboratrice du Washington Post, fustigeant « le racisme d’Etat » en France, elle incarne aujourd’hui un des visages les plus intolérants du « wokisme » importé des Etats-Unis. La clivante Rokhaya Diallo n’ignore
sûrement pas que son militantisme acharné (voire caricatural) contribue à renforcer ses adversaires. Que
deviendrait sa carrière cathodique sans eux ?
Pierre se Boishue.
5 – Edwy Plenel – Un censeur sachant chasser
Son métier à lui, c’est de « produire des informations » et « d’éclairer le débat public ». C’est normal, il est dans le camp du bien. Pas comme CNews et tous ces médias qui « corrompent le débat public » et égarent le bon peuple « par le déversement des opinions et pas des informations ». Depuis toujours, Edwy Plenel sait faire la différence. Ancien trotskiste, écrivant pour l’organe de la LCR, il serait, selon la légende, devenu l’un des « plus grands journalistes d’investigation en France ». Ce sont pourtant deux des meilleurs jouant dans cette catégorie, Pierre Péan et Philippe Cohen, qui ont causé sa chute. Après la parution de l’explosif La Face cachée du Monde, révélant le fonctionnement ubuesque et pas très à gauche du quotidien dont Plenel était devenu directeur de la rédaction, notre homme s’en est retrouvé évincé.
La suite a été éloquente : avec Mediapart, « Canard déchaîné numérique, dont Plenel est devenu le censeur en chef, la chasse à l’homme était ouverte. A lui de juger ce qui est faisable ou non : lorsqu’on est au gouvernement, interdit de servir du homard ou de prendre quelques jours de vacances à Ibiza. Les bulots ou le camping seraient-ils préférables ? Il faudra organiser une AG pour en décider. Quant à payer un homme pour entretenir ses chaussures, c’est la décollation d’office. Mais Edwy Plenel a un grand cœur : il avait soutenu les terroristes palestiniens assassins de 11 athlètes israéliens aux JO de Berlin (il dit le regretter aujourd’hui). Il a aussi beaucoup aimé Tariq Ramadan, ami des femmes et des Frères musulmans, qu’il a trouvé spirituel. L’enfance des frères Kouachi, du Zola en pire, l’a beaucoup ému. C’est tout juste s’il ne ruisselait pas de larmes. Les survivants de Charlie n’ont pas exactement pleuré pour les mêmes raisons … Le moustachu voit des islamophobes et des racistes un peu partout, en particulier dans les forces de l’ordre. D’ailleurs, le préfet de police de Paris est à ses yeux « le symbole d’un État en guerre contre la société ». Edwy Plenel, ce n’est pas un gag, a reçu le prix du vivre-ensemble lorsqu’il a sorti son livre Pour les musulmans. Ses amis pourraient lui offrir un autre ouvrage : Dénoncez-vous les uns les autres, de Benoît Duteurtre (Fayard). De quoi redonner un bon coup de fouet à Mediapart.
Nicolas Ungemuth.
Portraits réalisés pour Le Figaro Magazine.
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Une réponse à “L’intolérance est dans l’ADN de la gauche (partie 2)”
Les verités deviennent des dogmes, puis de l’ideologie pour satisfaire la goche et les progressistes qui n’ont aucun programme,
a part mentir au peuple.