Macron, entre coups de génie et conneries monumentales

Publié par le 5 Sep, 2024 dans Blog | 2 commentaires

Macron, entre coups de génie et conneries monumentales

Ils se font plus discrets, les macronistes qui nous vantaient, il y a peu, l’intelligence supérieure de leur gourou !

Le problème de l’intelligence de Macron, c’est qu’elle se concentre exclusivement sur la communication.

Quand on voit comment il s’est sorti de la très grave crise des Gilets jaunes, par un grand débat qui a débouché sur le vide absolu, on ne peut qu’être subjugué !

La plus grande arnaque de Macron est d’avoir convaincu les médias qu’il avait terrassé le « stérile » clivage gauche-droite alors qu’il n’en est rien ! Le résultat de la politique de Macron est juste d’avoir renforcé et radicalisé les extrêmes. Il a considérablement renforcé le Rassemblement national et réussit l’exploit de rendre l’extrême gauche hégémonique au sein de la gauche !

L’impossibilité pour Macron de trouver une majorité après la dissolution prouve bien que le clivage droite-gauche est une réalité. Giscard d’Estaing voulait gouverner avec deux Français sur trois mais Macron a réussit l’exploit d’en repousser plus des deux tiers dans les partis extrêmes !

Mais à côté de cette aptitude à la communication, l’intelligence de Macron souffre de gigantesques manques comme l’intelligence relationnelle dont il est totalement dépourvu.

Dans l’action, Macron est sous l’emprise des idéologies progressiste et globaliste qui régissent toutes ses décisions. On sait que l’idéologie bride et étouffe l’intelligence.

Et cela aura coûté très cher à la France, avec par exemple le dépeçage de son industrie (Alstom) et le maintien d’une politique énergétique de fausse concurrence ruineuse pour nos PME et notre industrie.

Je vous propose cet article du Club de Valeurs actuelles auquel j’ai emprunté le titre de cet article :

Quand la Macronie subit son président :
« Macron gouverne assez aléatoirement,
entre coups de génie et conneries monumentales »

Le camp d’Emmanuel Macron hésite entre sidération et obéissance, vivant à distance la méthode déroutante d’un président aussi incohérent qu’imprévisible. Le temps de la tergiversation laissera des traces.

Il y a les victoires à la Pyrrhus et les défaites à la Macron. Bien que le camp présidentiel reconnaisse avoir “perdu” les élections législatives – constat bien plus juste que le trop sobre « personne n’a gagné » présidentiel –, Emmanuel Macron jouit d’une situation inédite sous la Ve République. L’Élysée, aux 99 maigres députés en soutien, choisit à son rythme l’exécutif qui lui sied, fort d’une interprétation constitutionnelle opportune et faute de concurrent qui puisse s’imposer par son score.

Profitant du Parlement tripartite – qu’elle est loin la promesse de l’union par le « dépassement des clivages » ! –, le président s’est refait le barycentre du bloc qu’il a fondé en 2017, reconduit par la seule logique des “barrages”. Lui-même a toujours été élu ainsi.

​De quoi réduire la défiance interne à son égard. Les plaintes d’élus macronistes au soir de la dissolution – « Macron gouverne assez aléatoirement, entre coups de génie et conneries monumentales » (sic) – se sont tues. Les rangs se sont resserrés autour d’une seule et même cause finalement satisfaite : tous contre Lucie Castets !​

Même les relations entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal, hautement tendues depuis trois mois, s’améliorent. Leurs échanges sont plus réguliers et « l’exaspération mutuelle » des deux hommes, dixit un connaisseur de l’exécutif, n’a pas totalement éclipsé leur admiration réciproque. Pourtant, en privé, le Premier ministre démissionnaire ne tait pas son incompréhension quant aux décisions qui ponctuent cette crise de régime.​

Son successeur ne sera certes « pas issu de [ses] rangs », comme il le réclamait durant son entretien avec le président le 23 août, mais bien de leur bloc idéologique. Les noms de Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, premiers mentionnés à l’été, sont de retour sur la table. Gabriel Attal penche, sans surprise, pour le second. « Le bloc de gauche étant arrivé premier, c’est le plus logique, mais on ne peut pas vraiment parler d’un respect du vote… », concède un macroniste gêné.​

Des conseillers du président militaient pour l’ancien Premier ministre socialiste depuis deux mois déjà, et les deux profils correspondent au portrait-robot de la “personnalité de gauche régalienne ou de droite sociale” dessiné par son entourage début août, bien avant les vagues de concertations des partis.​

Qu’importe le choix final, tant que le nouveau résident de la Rue de Varenne ne détricote pas complètement l’œuvre du “président réformateur”. L’annonce par Cazeneuve d’une abrogation « immédiate » de la réforme des retraites, dernier trophée du macronisme, n’inquiète pas Emmanuel Macron : « Il devra faire avec les 166 députés issus de l’ancienne majorité présidentielle », sourit un proche.

La symphonie du “nouveau monde”

​Minoritaire à l’Assemblée nationale, le président déchu compte donc s’imposer… par le nombre ! C’est un comble, mais il jouit bien de la supériorité numérique au sein de la probable “coalitation” républicaine – néologisme macronien ô combien révélateur, mêlant paradoxalement coalition et cohabitation.

« En responsabilité, le vote des Français nous oblige, il faut composer avec tous. » Tous ? Oui, à l’exception du Rassemblement national et du Nouveau Front populaire. Le premier parti de France et la plus grosse coalition officielle, soit respectivement un quart et un tiers de l’Assemblée, sont effacés du tableau depuis une semaine déjà. L’auteur de la “clarification” pourrait le dire plus simplement : “tous”, c’est lui.

​Ne lui reste qu’à pinailler sur les petites modalités. Après avoir procrastiné à la résidence versaillaise de la Lanterne, le week-end du 31 août, le président tarde encore à finaliser le choix d’un Premier ministre dont on devine la politique avant même d’avoir le nom – Bertrand, Cazeneuve ? Quel suspense ! Si ce n’est eux, c’est donc leur frère.

​La faute aux « partis de gauche et de droite républicaine qui se dérobent face à leur responsabilité historique », tente de le défendre Gabriel Attal. De quoi, aussi, surtout, restreindre au maximum le laps de temps durant lequel le prochain gouvernement pourra retoquer la copie du budget à rendre le 15 septembre. « Le timing sera extrêmement serré, mais pas infaisable… ils n’auront qu’à travailler jour et nuit ! », balaie un proche du pouvoir.

​Le 2 septembre, à midi, une nouvelle hypothèse circule avec le nom de Thierry Beaudet. Le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a été contacté par l’Élysée. Plus “technique”, non moins libéral progressiste, le mutualiste fait savoir à Emmanuel Macron qu’il est prêt à prendre la place tant convoitée par les quatre têtes du Nouveau Front populaire (Fabien Roussel, Marine Tondelier, Olivier Faure et Manuel Bompard), aux côtés desquelles il a cosigné “l’appel des 201 contre la loi immigration”, dénonçant une « loi rédigée sous la dictée des marchands de haine ».

​Le profil n’a pas dû plaire à Nicolas Sarkozy, reçu par le président le même jour à 12h15. En fin de journée, la piste Beaudet s’éloigne. La présidence ne doit pas froisser la Droite républicaine, dont les 47 députés sont nécessaires à l’élaboration d’une majorité relative du centre faite de bric et de broc – Ensemble pour la République, Horizons, les Démocrates, Liot et Les Républicains réunis font 40 % de l’Assemblée.

​Quelques heures avant le baron de la droite, Emmanuel Macron recevait Bernard Cazeneuve et François Hollande ; quelques heures après, c’était au tour de Xavier Bertrand, Gérard Larcher, Gabriel Attal, François Bayrou… Quel aveu d’échec symbolique du macronisme ! Il promettait, dès 2016, le « renouveau politique ». La symphonie du “nouveau monde” s’écrit sur désaccords mineurs au centre, et les figures des vieux partis jouent leur partition en petit comité. C’est comme si 18 millions de Français n’avaient pas voté.

Victor Eyraud pour le Club de Valeurs actuelles.

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2 Réponses à “Macron, entre coups de génie et conneries monumentales”

  1. Et quand il aura trouvé un premier ministre, combien de temps avant les 40 autres? On sera près de la prochaine dissolution, et on remettra le couvert.

  2. S’il avait du genie ça se saurait…

    Souvenez vous des vrais politiciens d’autrefois…

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