Si l’on en croit les sondages, Macron caracole en tête avec un score souvent supérieur à 30 % au premier tour.
Et pourtant, il s’est senti obligé d’organiser avec son pote Karl Olive, maire de Poissy, une petite réunion entre amis où il a pu s’écouter parler pendant une heure et demi.
Cela nous a rappelé la formidable mystification du célèbre « Grand débat » qui avait suivi et conclu les manifestations des Gilets jaunes.
Mais Emmanuel Macron tente de bétonner sa réélection de tous les côtés.
Le Canard enchainé vient de révéler qu’il aurait même négocié discrètement avec l’exécutif corse le rapatriement dans la prison corse de Borgo – où les évasions sont faciles – des trois nationalistes emprisonnés dont l’assassin du préfet Erignac, Yvan Colonna,
Inutile de dire que la tentative de meurtre sur ce dernier a fait capoter ces négociations coupables.
Voici l’article du Canard enchainé :
Les projets corses de Macron ruinés à la prison d’Arles
Et de trois !
Après les enquêtes administrative et judiciaire, une investigation inédite s’annonce : l’Assemblée nationale, via sa commission des Lois, va tenter de faire la lumière sur l’agression d’Yvan Colonna. Le 2 mars, l’assassin du préfet Erignac été laisse pour mort, attaqué par un détenu radicalisé à la maison d’arrêt d’Arles.
Plusieurs députés suivent de très près ce dossier. Il y a quinze jours, Bruno Questel (LREM) et François Pupponi (MoDem) avaient rendu visite à l’ancien berger de Cargèse, embastillé depuis dix-neuf ans. Le 5 mars, les deux élus de la majorité se sont rendus à la centrale de Poissy pour rencontrer Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, complices de l’assassinat du préfet. Ces deux démarches sont directement liées aux négociations entre Macron et l’exécutif corse – négos bien compromises, aujourd’hui, par l’agression de Colonna.
Insulaire de rien
Tout avait pourtant été minutieusement préparé. La réélection de Macron devait permettre l’avènement d’une nouvelle ère des relations entre l’Etat et la collectivité territoriale. Gilles Simeoni, le président de cette dernière, s’en vantait (et l’Elysée ne démentait pas : il avait décroché deux promesses. Le « rapatriement » des deux détenus à la prison de Borgo, et une « autonomie de plein droit – (sic) du territoire insulaire. En échange, le leader nationaliste s’engageait à écarter Talamoni, son alter ego radical, et … à appeler à voter Macron à la présidentielle, au moins au second tour. Le passage à tabac de Colonna a mis l’accord KO.
Sitôt la nouvelle connue. Simeoni a renfilé sa robe d’avocat de Colonna pour dénoncer « une logique de vengeance de l’Etat », Il se trouvait aussi à la manif à Corte, le 6 mars, ou 4 200 militants ont crié leur colère avec jets de bombes agricoles et de boules de pétanque sur les gendarmes mobiles – lesquels ont repliqué en balançant 900 grenades lacrymos. A pleurer …
Cette situation explosive a dynamité la campagne électorale. Déjà, Marine Le Pen a annulé son déplacement dans l’ile. Chez Macron, on n’a pas non plus programmé de virée. Un proche du Président fin connaisseur de la Corse déplore « un retour en arrière de trente ans. Les faucons de l’Etat ont sorti leurs griffes ». Plus question de pactiser avec l’ennemi natio !
Ces ingrats n’ont sans doute pas de villa en Corse.
Didier Hassoux et Christophe Labbé pour Le Canard Enchainé.
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3 Réponses à “Macron et ses petits arrangements corses …”
Le poudré tente de rattraper le coup et ne s’en cache même pas!
Jean Castex a levé ce vendredi 11 mars le statut de «détenu particulièrement signalé» d’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, membres du commando Érignac, «dans un esprit d’apaisement» après l’agression d’Yvan Colonna qui a suscité une série de manifestations en Corse, a annoncé Matignon à l’AFP.
S’il ne s’agissait que de s’écouter parler, mais avez-vous vu la petite réception donnée sur le perron de l’Elysée par notre apprenti-président, pour ce « sommet » européen totalement inutile : c’était la montée des marches à Cannes !
Bon, l’assassin (?) corse du préfet Erignac se fait dessouder par un détenu islamiste, dans sa cour de promenade, et que devrait-on faire pour se faire pardonner: accorder à la Corse son indépendance ?
Je rêve..
Au temps de hollande le normal 1 er,
tous les medias le mettait a 25 ou 28 %.
Un sondage en suisse a la meme periode, le mettait a 5 %, et son 1 er ministre a 4,5%.
Comme quoi les sondages sont là pour manipuler tous les Francais.
Il vaut mieux choisir des instituts reellement independant et pas ceux controlés par l’etat qui est tout a goche ou tout au pseudo progressisme.
Mais ça, ca n’existe pas en FRance.