Macron : un président « anywhere » !

Publié par le 23 Juil, 2024 dans Blog | 1 commentaire

Macron : un président « anywhere » !

C’est dans son ouvrage «  Les deux clans », qu’Emmanuel Todd avait qualifié « d’analyse politique la plus percutante pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui » que le journaliste anglais David Goodhart, avait introduit cette distinction entre les hommes :

– Les « anywhere » ou « gens de n’importe où » et
– Les « somewhere  » ou « peuple de quelque part »

Cela résonne avec ce que le géographe-sociologue Christophe Guilly a appelé : « La France périphérique », manières différentes de caractériser un même constat :

Le divorce total entre le peuple et les élites

Dans les dernières semaines, nous venons d’avoir un exemple majeur de ce divorce avec le hold-up anti-démocratique qui a vu le premier parti de France, agrégeant 11 millions de Français :

  • être privé d’une majorité à l’Assemblée grâce à une alliance contre-nature entre la Macronie et le Nouveau Front populaire,
  • être totalement exclu des instances parlementaires au mépris du règlement de l’Assemblée et des usages républicains.

Pire encore, ce déni démocratique, n’a pas été ourdi dans les arrières-cuisines des partis politiques mais organisé par le président de la République lui-même !

Un comportement indigne d’un président de la V ème République !

Jamais nous n’avions eu un président aussi « anywhere » !

Ce président était venu de nulle par. Il n’avait jamais rencontré un seul électeur de sa vie. Il n’avait jamais serré de mains, jamais tâté le cul d’aucune vache ! Une sorte d’anti-Chirac.

Un vrai représentant des élites hors-sol, progressistes et mondialistes.

Honte à tous les Français qui, n’appartenant pas aux élites, ont quand même élu Macron deux fois, parce qu’il était jeune et beau !

Voici l’excellent édito de Guillaume Roquette paru dans le dernier Figaro Magazine qui développe cette idée de rupture sociologique :

Les élites et les proscrits

Le contraste est saisissant.

Guillaume Roquette

Au moment où les Français qui ont voté pour le Rassemblement national ont quelques raisons de se sentir ostracisés (on a même voulu écarter leurs députés des postes hiérarchiques de l’Assemblée nationale, en violation de tous les usages républicains), Donald Trump vient d’introniser en grandes pompes un des héros de l’électorat populaire américain.

Le candidat républicain à la présidentielle a en effet choisi le sénateur de l’Ohio James David Vance comme vice-président, s’il est élu en novembre prochain. Né dans une famille pauvre, brillamment diplômé de Yale et financier multimillionnaire, Vance s’est érigé depuis son entrée en politique :

en défenseur acharné de l’homme blanc non diplômé, victime de la désindustrialisation et méprisé par les élites.

Aux Etats-Unis, les préoccupations de cette population défavorisée (que Hillary Clinton nommait avec dédain « les déplorables ») sont au cœur de la campagne prési-
dentielle. Tandis que chez nous, au contraire, « la France d’en bas » est victime de ce que le grand géographe Christophe Guilluy appelle « le nihilisme d’en haut ».

En effet, pour les classes supérieures de notre pays, le peuple et la majorité ordinaire n’existent pas, il faut juste faire barrage à ceux qui s’en réclament pour faire disparaître le sujet.

L’insécurité n’est qu’un sentiment, le refus de l’immigration une phobie, le rejet de la mondialisation un enfantillage.

Comment expliquer cette relégation ?

La première cause est évidemment géographique : la France périphérique (l’expression est de Christophe Guilluy) ne croise plus jamais celle des métropoles. Chacun vit dans sa bulle. Mais on peut aussi évoquer une fracture des valeurs. Aux États-Unis, toutes les classes sociales se retrouvent autour du drapeau et d’une fierté nationale partagée.

En France, le patriotisme est au contraire une valeur ringarde chez les élites.

L’historien Patrick Boucheron, co-concepteur de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris, se félicite ainsi de ne pas avoir fait un spectacle qui aurait pu être « une leçon d’histoire adressée au monde par la France » ou « une ode à la grandeur ». Il a choisi pour référence la cérémonie du bicentenaire de la Révolution française, qui avait « déjoué les stéréotypes nationaux » et prôné « le métissage planétaire ». Seuls le défilé et les festivités du 14 Juillet échappent encore à cette déconstruction en règle, et c’est sans doute pour cela que ces célébrations sont si populaires dans le pays.

La mise à l’écart des classes défavorisées est aussi une réalité électorale.

Moins les Français sont diplômés et plus ils votent pour un parti, le Rassemblement national, qui est exclu des responsabilités nationales. Cette proscription est peut-être justifiée politiquement mais elle n’en demeure pas moins un vrai danger pour la cohésion de notre pays.

Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.

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Une réponse à “Macron : un président « anywhere » !”

  1. mohamed macron c’est le mondialisme qui se fout des peuples et de la nation.

    Avec eux, tout est organisé pour faire disparaitre la nation et les peuples qui s’y accrochent.

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