Mais sur quelle planète opère donc la Justice ?

Publié par le 9 Juil, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Mais sur quelle planète opère donc la Justice ?

Je dénonce régulièrement ici la faille qui se creuse chaque jour un peu plus entre les élites et le peuple.

Cette faille s’applique maintenant clairement entre la Justice et les Français !

Ce qui semble caractériser beaucoup de décisions de justice actuellement, c’est une extrême mansuétude avec les délinquants, et une symétrique fermeté avec les innocents.

Je viens de découvrir une toute récente décision de justice qui ne va pas mettre du baume sur les plaies des forces de l’ordre qui viennent de voir une de leurs gendarmes tuée par un délinquant multirécidiviste et par ailleurs accusées de racisme.

Un tribunal vient en effet de débouter trois gendarmes d’une plainte qu’ils avaient déposée contre Assa Traoré qui les traite en permanence d’assassin de son frère.

Valeurs actuellesnous donne, dans un article, quelques détails sur cette affaire :

Condamnés à verser 2000 euros à Assa Traoré après avoir sollicité la justice pour faire respecter leur présomption d’innocence, les trois gendarmes vont faire appel de cette surprenante décision. Leurs avocats fustigent le double discours d’Assa Traoré et espère que le fond de l’affaire sera enfin jugé en appel.

Une bataille est perdue, mais la guerre judicaire continue pour les trois gendarmes qui ont procédé à l’arrestation d’Adama Traoré le 19 juillet 2016. Hélas, la bataille médiatique semble quant à elle depuis longtemps jouée. Condamnés à verser 2000 euros (soit l’équivalent des frais judiciaires engagés par cette procédure) à Assa Traoré après l’avoir accusée d’être l’auteur de cinq publications Facebook remettant en cause leur présomption d’innocence (mais sans pouvoir le prouver suffisamment), les trois gendarmes vont faire appel.

Dans un communiqué publié mardi 7 juillet, leurs avocats Maîtres Bosselut, Rouiller et Chirac-Kollarik s’en sont d’abord pris aux déclarations trompeuses d’Assa Traoré, rappelant qu’il n’y avait « aucune condamnation pour procédure abusive » (ce qui voudrait dire que la procédure n’avait pas lieu d’être) comme l’a péroré Assa Traoré sur les réseaux sociaux. « Les trois gendarmes Romain Fontaine, Matthias Uhrin et Arnaud Gonzales, qui ont tué Adama Traoré ont été condamnés à payer 2000 € pour procédure abusive » avait-elle écrit sur son compte Instagram ce mardi 7 juillet.  Or, rappellent encore les avocats, « le juge a simplement considéré qu’il n’était pas rapporté que Madame Assa Traoré était l’auteur des posts poursuivis et a fixé une condamnation des demandeurs aux frais irrépétibles, c’est-à-dire une indemnisation des frais d’avocat engagés par la partie adverse ».

Rien d’une procédure abusive, donc.

Dès qu’on met judiciairement Assa Traoré face aux discours qu’elle tient médiatiquement, elle n’assume plus et se défile

Le juge n’a de surcroît pas tranché la question de fond, estime les avocats, à savoir la possibilité pour Assa Traoré « de tenir des propos attentatoires à la présomption d’innocence » en accusant les trois gendarmes d’être les meurtriers de son frère, comme elle le fait depuis quatre ans, via le comité Traoré notamment, alors même que les premières enquêtes tendent à prouver le contraire et qu’aucune décision de justice n’a été rendue. Si Assa Traoré n’a pas été condamnée, c’est donc simplement parce qu’elle a contesté être l’auteur des messages postés sur le groupe « La vérité pour Adama » alors même qu’elle en est l’administrateur le plus actif. « Dès qu’on met judiciairement Assa Traoré face aux discours qu’elle tient médiatiquement, elle n’assume plus et se défile » explique à Valeurs actuelles Me Bosselut, l’un des trois avocats des gendarmes.

A lire aussi : Enquête sur les mystérieuses finances du comité Traoré

L’existence d’un double discours fait d’ailleurs l’unanimité chez les avocats des gendarmes, qui dans leur communiqué expliquent que « Madame Traoré n’assume ses propos tenus dans les médias que lorsqu’ils ne sont pas poursuivis. En revanche, lorsqu’une poursuite légitime est engagée, elle se défausse purement et simplement en indiquant que les posts n’étant pas signés, on ne peut pas les lui attribuer ». A la fois surpris et déçus par cette décision, les trois gendarmes accusés publiquement et nommément depuis maintenant quatre ans d’être les « meurtriers » d’Adama par Assa Traoré et le comité Adama, comptent faire appel afin de faire respecter leur présomption d’innocence tout le temps que durera l’instruction, qui vient d’être relancée par de nouvelles investigations à la suite de l’audition de deux témoins.

Amaury Bucco pour Valeurs actuelles.

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