Ce n’est pas Zemmour qu’il faut défendre …
C’est notre propre liberté d’expression !
La mobilisation doit être totale mais quand on y réfléchit, c’est un terrible constat d’échec pour notre pays !
Où sont passés Voltaire, Victor Hugo, Emile Zola ?
On aurait bien besoin, qu’à propos du totalitarisme rampant qui se met en place, quelqu’un se lève et crie …
Voici un article publié par la rédaction de Valeurs actuelles dans la partie Le Club de son site web :
En plus des nombreux tweets de soutiens émanant de personnalités publiques, une pétition a été lancée. Une manifestation se tiendra par ailleurs devant les locaux du Figaro ce vendredi. Objectif : permettre à Eric Zemmour de continuer à s’exprimer.
A peine son discours s’achevait que, déjà, ils souhaitaient faire taire son auteur. « Ils » se sont ces hommes politiques, médias, journalistes et commentateurs qui veulent la mort professionnelle d’Éric Zemmour à la suite de sa prise de parole lors de la convention de la droite, samedi dernier, à la Palmeraie. Depuis, comme un contre-pied nécessaire, la défense s’organise autour de l’éditorialiste du Figaro, qui devrait a priori conserver sa place au sein du quotidien, malgré les réclamations de la Société des journalistes (SDJ) du journal.
« Éric Zemmour n’a jamais été mis en cause et moins encore condamné pour ses écrits dans Le Figaro. En parallèle à son travail de journaliste, il a écrit une dizaine de livres qui ont rencontré un très large succès. Son personnage public a sa vie propre, dont chacun sait depuis longtemps qu’elle ne doit rien au Figaro » a répondu ce mardi le directeur de la rédaction, Alexis Brézet, pour justifier son refus de licencier l’essayiste, tout en précisant néanmoins que « les propos d’Éric Zemmour, par leur caractère volontairement provocateur, ont pu choquer un certain nombre de lecteurs du Figaro, ou des journalistes de la rédaction. Je le regrette. J’ai fait savoir ma réprobation à l’intéressé, et l’ai appelé, au-delà du strict respect des lois, à la mesure qui s’impose dans l’exercice de sa liberté d’expression ».
« Ce qui est reproché à Zemmour par ces juges et journalistes, c’est un délit d’opinion »
Sur Twitter, c’est sous le hashtag #JeSoutiensZemmour que l’appui pour l’éditorialiste c’est organisé, comme il s’était déjà organisé deux semaines plus tôt, lorsque la cour de cassation avait rejeté son pourvoi et ainsi approuvé sa condamnation pour des propos envers les musulmans sur « C à vous », en 2016. Ce mardi, une pétition a par ailleurs été lancée par l’association médiatique de droite Damoclès intitulée « Non à la censure, oui à la liberté d’expression », à la suite de l’ouverture par le parquet d’une enquête pour « injures publiques et provocation à la discrimination. » « Ce qui est reproché à Zemmour par ces juges et journalistes, c’est un délit d’opinion » expliquent les auteurs de la pétition qui revendiquaient déjà mercredi soir plus de 21 000 signatures récoltées.
Plusieurs centaines de manifestants attendus vendredi devant Le Figaro
Sur la toile les soutiens abondent également de la part des personnalités publiques, même s’il s’agit souvent moins de défendre Éric Zemmour en personne, que de protéger, à travers lui, la liberté d’expression. Dernier appui remarqué, celui de Michel Onfray, qui dénonce « un délit de sale gueule sur Zemmour », affirmant qu’il ne peut pas « être un intellectuel qui dit “portons plainte contre des gens qui ne pensent pas comme nous“ ». Une partie de la classe politique de droite a également fait bloc derrière l’éditorialiste du Figaro, rappelant ainsi son attachement à la liberté d’expression. C’est le cas de deux des trois candidats à la présidence des Républicains, que sont Guillaume Larrivé et Julien Aubert. Sur son compte Twitter, ce dernier affirmait ce mercredi avoir signé la pétition de soutien à Éric Zemmour, indigné de ce que « l’imam de Brest [auteur de discours radicaux auprès d’enfants] ait bénéficié de plus de mansuétude ». Guillaume Larrivé s’est également fendu d’un tweet le même jour comparant l’auteur du Destin français à Cyrano « qui n’abdique jamais l’honneur d’être une cible ». « J’aime trop la liberté pour tolérer la tyrannie du bâillonnement. Ras-le-bol de la censure parée des habits de la vertu » a-t-il ajouté sur Twitter. Même réaction du côté du RN et de Debout la France. Jordan Bardella, Gilbert Collard, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Nicolas Bay ont fait part de leur attachement la liberté d’expression.
Du côté des organisateurs de la « convention de la droite », où a été prononcé ce discours, on n’hésite pas non plus à monter au créneau. Quatre jours après le déroulement de l’événement, François de Voyer, Jacques de Guillebon et Érik Tegnér ont rédigé une tribune, publiée sur le site de Valeurs actuelles, pour rappeler qu’il était insupportable « qu’on puisse faire taire » Éric Zemmour. « Nous sommes aussi les gardiens de la France et à ce titre nous devons nous tenir à ses côtés. Car à travers le cas Zemmour, c’est la France entière qui est attaquée dans son amour de la liberté » peut-on lire. Le plus jeune signataire de cette tribune, Érik Tegnér, a du reste lancé mardi sur sa page Twitter un sondage pour connaitre l’avis des internautes sur une éventuelle manifestation de soutien devant les locaux du journal. « Si une manifestation était organisée en face des bureaux du Figaro pour soutenir Éric Zemmour et lutter contre son licenciement, seriez-vous présent ? ». Sondage suivi vingt-quatre heures plus tard d’un second, annonçant cette fois-ci que la manifestation de soutien aurait bel et bien lieu, vendredi prochain, à 7 heures du soir, devant Le Figaro.
Vous ne me trouverez pas avec ceux qui rêvent de le voir en prison !
Au Figaro justement la défense est plus discrète et disparate, mais néanmoins présente. Ce mercredi, le directeur de la rédaction du Figaro Magazine, Guillaume Roquette, a pris la défense de l’éditorialiste sur la chaîne LCI, où avait été retransmis en direct son discours, affirmant qu’il n’aimait « pas cette chasse à l’homme qui consiste à faire taire les gens. […] J’exprime des inquiétudes sur l’évolution de notre société, Éric Zemmour exprime des certitudes. Vous ne me trouverez pas avec ceux qui rêvent de le voir en prison ! ». Même teneur de propos sur le compte Twitter d’Ivan Rioufol, confrère et voisin de bureau d’Éric Zemmour au Figaro, qui dit vouloir le défendre « contre les censeurs à cartes de presse ». « L’ambiance est double, nous confie un journaliste du quotidien. Il y a d’une part un clivage entre les pro-liberté d’expression, favorable à la présence d’Éric Zemmour, et ceux qui sont contre. Et d’une autre part une dimension « pop-corn », comme au spectacle, parce que les journalistes commencent à s’habituer à cette division interne ».
Vives tensions dans les boucles de mail au Figaro
Dans les mails qui circulent la tension est palpable. La SDJ du Figaro semble peu apprécier la contradiction. Et elle le fait savoir. Selon un document que nous avons pu nous procurer, le journaliste spécialisé en jardinage Marc Mennessier à été moqué aux yeux de tous ses confrères dans une boucle de mails pour avoir publiquement défendu Eric Zemmour et s’être interrogé sur la légitimité de la SDJ de parler au nom de la rédaction. « »Les journalistes du Figaro dans leur immense majorité ». Tu as des chiffres précis ou c’est juste au doigt mouillé ? » a-t-il écrit en réponse au communiqué envoyé par l’organisation professionnelle. La réponse d’un de ses confrères, favorable au départ de Zemmour et ancien membre de la SDJ, ne manque pas de bassesse : « Il n’a pas pris le plan [de départ volontaire] le jardinier ? ». Ambiance… « A part la direction, explique un autre membre de la rédaction, personne n’ose lui témoigner publiquement son soutien de crainte de passer pour un facho.
Mais certains estiment que c’est n’est pas le rôle des organisations professionnelles et syndicales de demander le départ d’un confrère, elles qui sont chargées au contraire de les défendre ! ».
Dans ce contexte, difficile d’imaginer que les journalistes de la rédaction se joindront aux manifestants vendredi prochain au pied des locaux, à cheval entre le boulevard Haussmann, la rue Laffitte et la rue Pillet-Will. Erik Tegnér, à l’origine de cette mobilisation, explique à Valeurs actuelles y avoir été contraint du fait de la tournure des événements. « On ne va pas se contenter de réciter des chapelets alors que certains de nos participants sont traités de nazis ». Il assure ne pas vouloir cristalliser les tensions au sein de la rédaction du journal, mais simplement apporter un témoignage de soutien à la direction. « On attend plusieurs centaines de personnes, une majorité de jeunes. Cette mobilisation permettra d’envoyer un message positif envers la liberté d’expression et donc à la la liberté de parole d’Eric Zemmour dans le débat public. Et pas seulement pour Le Figaro d’ailleurs, pour les autres médias aussi ! ». Une page événement a déjà été créée sur Facebook intitulée « Touche pas à mon Zemmour », en référence au célèbre slogan de SOS racisme dans les années 80 « Touche pas à mon pote». Parmi les participants figurent déjà les trois organisateurs de la « convention de la droite ».
La Réaction de Valeurs actuelles.
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