Les journaux télévisés témoignent
d’une actualité très chargée !
Entre les agressions des détenus radicalisés contre les surveillants de prison et leur grève qui risque de dégénérer, les inondations qui menacent Paris et la représentation – libérale quand il s’exprime en anglais et sociale quand il choisit le français – qu’a donnée Emmanuel Macron au forum de Davos, on imagine la difficulté de sélectionner les sujets d’un journal télévisé !
Pourtant, hier soir, Gilles Bouleau, sur T1, a trouvé le moyen de consacrer quelques minutes à un incident mineur qui s’est produit dans une commission de l’Assemblée nationale. Il s’agissait d’un échange entre la présidente LREM de la Commission des lois, Yaël Braun-Pivet, et un jeune député LR, Robin Reda.
Voici un résumé de l’échange (d’amabilité) entre les deux intervenants :
Yaël Braun-Pivet : « Je suis un peu énervé parce que j’ai eu un SMS d’un média qui me demandait de suspendre la commission des lois pour que l’un des deux rapporteurs puisse aller en plateau. Et je trouve ça particulièrement scandaleux ! »
Robin Reda : « Merci pour ces rappels au règlement quasi-maternels, à notre endroit ! »
Yaël Braun-Pivet : « J’adore vos réflexions fort misogynes, monsieur Reda ! »
Robin Reda : « Non, je dis ça car vous pourriez être ma mère ! »
Evidemment, Marlène Schiappa, qui doit passer son temps à écouter La chaîne parlementaire et à consulter les réseaux sociaux au lieu de traiter les vrais problèmes des inégalités hommes-femmes, s’est fendue immédiatement d’un tweet vengeur :
Libé, le quotidien de la bien-pensance ordinaire a surenchéri en titrant : « Le sexisme ordinaire du jeune député LR Robin Reda« .
On notera que le quotidien a totalement détourné les propos de Yaël Braun-Pivet en prétendant qu’elle aurait reproché à Robin Reda de « n’être pas courtois » alors qu’elle l’a traité de misogyne !
Je vous demande de vous arrêter !
Je n’en peux plus de cette chape de plomb qui s’est abattue sur la France et ses médias ! Après l’affaire Weinstein et son célèbre hashtag : #BalanceTonPorc, on ne peut plus effleurer une femme et bientôt, on ne pourra même plus lui parler !
Car enfin, globalement deux choses contradictoires sont reprochées à Robin Reda :
- D’avoir qualifié le rappel au règlement de « maternel« ,
- D’avoir dit à une femme qu’elle pourrait être sa mère.
Sur le premier point, en quoi ce terme de « maternel » est-il misogyne ? Je sais que par les temps qui courrent, le sexe, justement, n’a plus cours, et que seul le genre compte ! Mais, évoquer le rôle de mère d’une femme n’est pas obligatoirement la cantonner à ce (merveilleux) rôle-là !
Si l’on renversait les rôles et que, par exemple, un vieux routier de l’Assemblée recadrait un jeune député pète-sec, ce dernier pourrait lui dire qu’il tiendrait désormais compte de ses conseils « paternels » … Et dans ce cas, nul ne s’offusquerait de l’évocation du rôle de père du dit vieux routier !
Sur le second point, on a envie d’éclater de rire. A titre personnel, je pense que dire à une femme qu’elle pourrait être votre mère, est un manque patent de courtoisie et de savoir vivre ! Pour tout dire une muflerie !
Oui, mais moi, je peux penser ça sans problème, car je suis de la vieille école : je tiens la porte ouverte aux dames, je les aide à enfiler leur manteaux … Mais comment ceux qui ne jurent que par l’égalité pure et dure entre les deux sexes – pardon genres – peuvent-ils condamner un manque de courtoisie ! J’avais cru comprendre, que selon eux, la courtoisie n’était qu’un stratagème utilisé par les prédateurs sexuels pour préparer la prochaine « consommation » de la proie !
Il faut choisir : soit on se complait dans la courtoisie la plus « machiste » soit on considère que la femme est un homme comme les autres et la courtoise, dans ce cas, n’a aucun sens !
Pour terminer cet article bien ringard d’un désuet admirateur des femmes, je reprends une partie d’un commentaire de notre chère Suzanne :
Cisgenre : Je suis Cisgenre depuis toute petite !
J’ai toujours adoré mon père (rassurez-vous, contrairement à Jupiter avec son complexe d’œdipe, j’ai été débarrassée du mien, très tôt)
Et, que voulez-vous, j’ai toujours flashé, dans les musées sur les statues de bel éphèbe, plutôt que sur les statues de Diane !)
J’ai adoré la danse, faire la cuisine, jouer avec des poupées.Une petite histoire : déjà, lorsque j’étais petite, c’était à la mode de ne pas « discriminer » les petites filles par rapport aux petits garçons, à partir de 6 -7 ans. Aussi, mon oncle m’avait-il offert une paire de patins à roulettes pour Noel, alors que je rêvais d’une nouvelle poupée. J’ai pleuré et je me rappelle encore de ma déception. Il a fallu que mes parents me consolent.
J’ai toujours détesté le sport, la chasse (et c’est toujours le cas).
Un jour, me réveillerais-je transgenre ?
Oh ! Ne plus adorer voir un homme sourire sur mon passage, me tenir la porte d’un restaurant, ne plus me faire câliner par mon conjoint, ne plus recevoir de fleurs, ne plus parler chiffons (et défauts masculins..) avec mes copines,…bouh… quelle vie triste
Merci, Suzanne, ça me rassure beaucoup sur ma désuétude supposée … Et surtout ne changez pas ! Je serais ravi de vous tenir la porte d’un restaurant…
Oups ! Je ne serais pas en train de harceler au moins ?
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