Dans Le Parisien, elles signent un appel contre Polanski
« aux professionnel·les du cinéma votant pour les César ».
Quand on les interroge sur l’affaire Mila, elles regardent leurs pieds.
Dans le Figaro, l’idole de la droite Eric Zemmour s’amuse à les désigner comme nos « nouvelles dames de charité ».
Surenchère médiatique oblige,
Causeur invite ce matin les bandes féministes à se taire !
Lettre ouverte :
Mesdames,
Voilà quelques jours, vous avez par l’intermédiaire du Parisien adressé une lettre ouverte aux « 4 313 professionnels du cinéma votant pour les César ». Dans cette lettre, au lyrisme victimaire parfois amphigourique, vous les enjoigniez de ne pas voter pour le film de Polanski. « Les associations et personnalités féministes seront là le 28 février 2020 à la cérémonie des César », écriviez-vous fièrement.
En revanche, lorsque voilà deux semaines il s’est agi de défendre une gamine de seize ans contre les injures sexistes et les menaces d’une violence outrancière proférées d’abord par des machos en rut, puis par une horde de fanatiques, vous n’avez pas été là. Que ce soit le Planning familial, Osez le féminisme, les Chiennes de garde, Mme Bidard ou les autres signataires, vous vous êtes toutes mises aux abonnées absentes. Et lorsque Mme Ahrabare, d’Osez le Féminisme, a pu être interrogée sur ce silence, ses pitoyables justifications ont fait rire la France entière.
Par ce silence, puis par le spectacle grotesque qui a pu le suivre, vous avez perdu la crédibilité plus ou moins grande dont vous et vos associations pouviez disposer.
En conséquence, je vous dirai une chose simple : foutez la paix à Polanski, foutez la paix aux professionnels du cinéma et surtout, surtout, ne venez plus nous bassiner avec vos pétitions, vos communiqués de presse, vos prises de position indignées et vos diatribes contre « l’hypocrisie ». Nous savons désormais exactement ce qu’elles valent.
Merci d’avance.
Christian Romain pour Causeur.
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