Supposons que sur un sujet donné on ait en France 1 000 experts.
Ils se décomposent selon Mme Ernotte en 950 hommes et 50 femmes (5 %).
Imaginons que sur une année les débats sur le sujet aient fait appel à 100 experts que l’on sélectionne sur leur compétence.
On aura appelé statistiquement 95 hommes et 5 femmes de compétences égales.
Mais que veut faire Mme Ernotte ?
Elle appelle 50 femmes et 50 hommes, c’est à dire la totalité des femmes experts disponibles et seulement 5,26 % des hommes experts choisis parmi les meilleurs.
Désolé, Mme Ernotte, mais la compétence moyenne du groupe des 50 hommes sera bien plus élevée que celle des 50 femmes, puisqu’on a sélectionné les meilleurs !
On peut même y mettre des chiffres !
Classons les experts en compétence de 0 à 10, régulièrement répartie dans les groupes.
La moyenne totale du groupe est de 5 sur 10.
Mais si l’on prend qu’une partie du groupe, parmi les meilleurs, la moyenne sera plus élevée.
Dans notre cas, si l’on prend 10 % des meilleurs (hommes et femmes confondus) pour passer de 1 000 à 100, la compétence moyenne sera de 9,5 (10 – 5 x 0,1).
Mais, avec Mme Ernotte, les 5,26 % hommes sélectionnés présenteront une moyenne de compétence de 9,87 (10 – (5 x 0,026).
Et si l’on moyenne avec le groupe des femmes (5 sur 10) on obtient 7,44 !
Les plateaux de Mme Ernotte, passe donc d’une compétence potentielle de 9,5 à 7,44 soit une baisse de 21,7 % !
CQFD !
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