Dans les années 80, la gauche a tué l’assimilation des immigrés en la considérant comme un viol de leur identité.
« Il faut respecter les différences » clamait-elle !
Cette assimilation, à la française, avait pourtant fonctionné pour des centaines de milliers d’immigrés européens, italiens, espagnols, portugais et autres polonais.
On pourrait même penser qu’elle avait fonctionné pour la première génération des immigrés maghrébins, celles des travailleurs appelés en France durant des trente glorieuses.
Aujourd’hui, on peut en douter et en tout cas il n’y a plus d’assimilation, ni même d’ailleurs d’intégration pour une grande part de la troisième génération d’immigrés.
La perspective d’un affrontement ne peut plus être écartée …
Heureusement, Jack Lang a eu une idée géniale que cet article de Valeurs actuelles nous révèle :
Jack Lang veut que l’arabe soit enseigné
à l’école pour “affaiblir les séparatismes”
On remarquera, à l’occasion, que les élites ne parlent plus de lutter contre le communautarisme – considéré probablement comme une réalité, voire un acquis ! – mais d’éviter les « séparatismes ». Edifiant !
L’ancien ministre de la Culture veut faire de cette langue un des “piliers du plurilinguisme”.
Lui redonner du prestige et éviter qu’on la stigmatise. Tel est le souhait de Jack Lang à propos de la Langue arabe. Le président de l’Institut du monde arabe depuis sept ans maintenant, a accordé une interview au Point où il fait un plaidoyer pour l’arabe, une langue « un peu plus étrangère que les autres », selon lui. Pour ce faire, il a d’ailleurs sorti un livre « La Langue arabe, trésor de France », où il milite donc pour assurer son apprentissage et éviter que les associations confessionnelles ne s’en emparent. Dans cet entretien, il déplore d’abord que la langue arabe soit « exclusivement associée à l’islam ».
« On peut parler arabe sans être musulman : les Églises d’Orient utilisent cette langue, ainsi que des communautés juives – sans parler des Arabes athées. L’arabe a existé avant l’Islam ! », précise-t-il. Il déplore au passage que trop souvent, on assiste à des « dérives communautaristes », raison pour laquelle il milite pour un enseignement plus encadré à l’école. Or aujourd’hui, comme l’indique Le Point, près de trois quarts de ceux qui suivent des cours d’arabe le font dans des associations communautaires. Un « combat », pour l’ancien ministre de l’Éducation nationale. « Il ne faut pas abandonner l’enseignement de l’arabe aux officines religieuses ou politiques », martèle-t-il.
« Défendre la liberté de conscience et d’expression de chacun »
Le ministre de l’Éducation nationale actuel, Jean-Michel Blanquer, s’était lui aussi déclaré en 2018 en faveur de l’apprentissage de l’arabe en primaire rappelle Le Figaro, afin de « différencier la langue arabe d’un certain fondamentalisme religieux ». Une prise de position qui a provoqué une levée de boucliers alors, de la part d’élus LR ou RN. « C’est une langue de scientifiques, d’artistes, d’entrepreneurs, la cinquième langue la plus parlée au monde », défend-il. Et d’ajouter « Jean-Michel Blanquer a eu pleinement raison de défendre son enseignement. »
Jack Lang milite donc pour un « enseignement laïque de la langue arabe » à l’image de ce qui est déjà fait pour l’Espagnol ou le Chinois par exemple. Désireux de séparer caractère dogmatique et références historiques, l’ancien ministre de la Cuture revient aussi sur l’affaire Mila, en jugeant « inadmissible qu’une adolescente soit menacée de mort pour avoir critiqué une religion ». « Il faut défendre la liberté de conscience et d’expression de chacun. Garantir à la fois le respect des croyants et le droit de critiquer les croyances », détaille Jack Lang.
Valeurs actuelles.
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