La haine de soi se cultive beaucoup à gauche !
L’histoire de France d’hier est revue et corrigée avec les lunettes du progressisme forcené d’aujourd’hui. La gauche voudrait que nos ancêtres aient appliqué la « morale » discutable édictée par la gauche d’aujourd’hui.
La civilisation occidentale est salie, bafouée, voire niée. Des siècles de progrès – y compris celui des Lumières – sont ignorés. Il ne reste, aux yeux de la gauche, que l’esclavage puis la colonisation. Evidemment, l’esclavage massif perpétré par les barbaresques arabes, est passé sous silence. La mâle blanc, hétérosexuel, de plus de 50 ans porte, à lui tout seul, toute la responsabilité des malheurs du monde.
Dans le domaine religieux, c’est encore pire. Le relativisme fait rage ! Toutes les religions se valent et l’islam, c’est juste le christianisme des arabes … Les féministes de gauche vont jusqu’à renier les valeurs de la République en niant l’aspect discriminatoire du voile à l’encontre des femmes.
La gauche, même modérée, se prosterne devant l’islam :
Non, toutes les civilisations ne se valent pas et toutes les religions n’en sont pas au même stade de développement. La religion catholique n’a pas toujours été un modèle de tolérance et de morale ! Mais au fil des siècles, elle est rentrée dans le rang, notamment avec la loi sur la laïcité de 1905. L’islam n’en est-il pas encore à son Moyen-Age ?
Cette semaine, dans Le Figaro Magazine, Eric Zemmour remet les religions à leur place :
Christianisme et islam : la fausse égalité.
Cela devient une habitude. Un réflexe. Quand on l’interroge sur les voiles islamiques imposées à des petites filles, le député LREM Aurélien Taché les compare aux serre-tête des jeunes filles dans les familles catholiques traditionnelles. Un an plus tôt, Christophe Castaner, alors délégué général de La République en marche, avait lui aussi évoqué les « voiles catholiques que portaient nos mamans ». Formulation qu’il avait volée (et non voilée), presque mot pour mot (lui parlait de sa grand-mère) à Alain Juppé. On arrive ainsi, cerise sur le gâteau (ou sucre sur le loukom), à Marlène Schiappa qui, quelques jours avant Taché, voyait une « convergence idéologique » entre « la Manif pour tous » et les « terroristes islamistes ». Et quand des protestations s’élèvent contre le « hijab running » de Decathlon, les uns et bien d’autres dénoncent « l’hystérie » anti-islamique qui gagne le pays.
Cette « convergence idéologique » entre élus macroniens, ou apparentés comme Juppé, n’est pas un hasard. Peut-être pas une stratégie concertée, mais une communion de pensée. Pour ces gens-là, l’islam n’est rien d’autre qu’un christianisme des Arabes. Par ignorance, ils veulent croire qu’une religion en vaut une autre, qu’elles sont toutes à jeter dans le même sac des « opiums du peuple »; ils parleraient volontiers des « trois religions du Livre », sans savoir qu’ils reprendraient ainsi une formule coranique. Ils ignorent qu’ils ne parleraient pas de laïcité sans le christianisme et que pour l’islam, laïcité signifie incroyance. Aurélien Taché dit tout haut ce que le gros des troupes LREM pense tout bas lorsqu’il dénonce « le républicanisme guerrier» anti-musulman, sans se rendre compte qu’à une « islamophobie » prétendue, il répond par une « christianophobie » décomplexée.
L’idée de ces « islamophiles » est de mettre sur le même plan les deux religions pour faire oublier que c’est le christianisme qui a fait la France tandis que l’islam envisage de la défaire pour mieux la refaire. L’égalité mise entre les deux sert la nouvelle stratégie des militants islamistes qui veulent s’approprier la France. D’où la phrase du salafiste à Alain Finkielkraut : « La France, elle est à nous. » D’où la formule récente de la nov langue universitaire et médiatique sur les « quartiers populaires » de banlieue.
Certaines féministes, encore trop peu nombreuses, se rendent compte – enfin – que ces femmes voilées ne sont nullement soumises à leurs maris ou à leurs pères, mais sont des militantes qui veulent marquer la présence de l’Islam dans la rue, afin de démontrer sa force, et contraindre les « soeurs » musulmanes à les imiter. Cette logique séparatiste concerne aussi les hommes qui arborent avec ostentation leur djellaba pour se rendre à la mosquée.
Ce militantisme islamique se sert de nos libertés et de notre compassion très chrétienne (les références mielleuses à nos « mamans » pour ces mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires, que le ministre de l’Education n’a pas pu interdire à cause de la révolte de sa majorité parlementaire) pour imposer leur idéologie totalitaire.
La Macronie, au nom de « l’Etat de droit » et du « refus de l’islamophobie »
est bien l’idiot utile de ce projet conquérant.
Eric Zemmour pour Le Figaro Magazine.
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