Nupes et PS, idiots utiles du Rassemblement national

Ce fut un régal, ce matin, sur Europe 1, d’écouter la chronique de Gaspard Proust qui, de jour en jour, s’avère être le meilleur analyste politique à l’ouest du Pecos !

Il faut dire que l’actualité politique lui a offert, sur un plateau, un psychodrame d’anthologie comme sait en produire parfois la V ème République.

Tout est chamboulé ! Il faut bien reconnaitre que l’on ne reconnait plus notre paysage politique !

Alors que la droite, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, ne cesse de subir des humiliations sous les coups d’un Macron sans pitié pour elle, voila qu’elle renait et triomphe !

Qui plus est, elle remporte une éclatante victoire sur un terrain hypersensible pour la Macronie et la gauche : l’immigration.

Eric Zemmour va pouvoir pavoiser : c’est l’union des droites, Républicains et Rassemblement national, qui a pu faire voter une loi que la droite n’avait jamais osé proposer quand elle était au pouvoir !

C’est Marine Le Pen qui a porté l’estocade en déclarant, dans la salle des colonnes du Palais Bourbon :

C’est une victoire idéologique pour le Rassemblement national !

Elle faisait allusion à un début de « préférence nationale » introduite avec certaines prestations sociales réservées aux Français ou sous conditions pour les étrangers.

Oui, la Nupes et le PS ont été les idiots utiles de la droite !

Les Jean-Luc Mélenchon, les Mathilde Panot, les Aymeric Caron et autre Olivier Faure  sont Gros-Jean comme devant puisqu’ils ont voté la motion de rejet d’une version plutôt à gauche de la loi pour, au final, voir une loi bien plus à droite être votée !

Mais le grand perdant, le grand humilié, loge à l’Elysée !

C’est bien Emmanuel Macron qui, au mieux, se désintéresse de l’immigration, au pire la trouve souhaitable, qui sort laminé par ce psychodrame.

C’est surtout le « En même temps » macronien qui est battu en brèche !

En fait, il vient d’être prouvé que le « En même temps » ne permet que de voter de petites réformes pas trop clivantes. Et encore, l’absence d’une majorité implique une utilisation délirante du 49.3.

Mais dès qu’on touche à des sujets importants, comme par exemple cette loi sur l’immigration, le clivage gauche-droite – que l’on disait tué par Macron – revient au galop et emporte la minorité présidentielle comme un fétu de paille !

Les planètes politiques se sont alignées !

Depuis le 7 octobre, date de l’agression barbare du Hamas contre Israel qui a montré le vrai visage de la France Insoumise et sa soumission à l’islam, et plus encore depuis l’assassinat du jeune Thomas, qui a dramatiquement impressionné les Français, la question de l’immigration est revenue au premier plan.

Sondages après sondages, le formidable consensus des Français contre l’immigration ne peut plus être ignoré par la classe politique comme elle l’a fait depuis les années Mitterrand.

Et maintenant ?

Hier soir, l’Elysée a fait savoir que la Conseil constitutionnel allait être saisi pour retoquer certaines mesures de la loi « déplaisantes » pour la minorité présidentielle !

C’est une forfaiture ! Comment Macron ose t-il dire cela alors qu’il a lui-même exigé de sa majorité qu’elle vote cette loi ?

Comment un président de la République a t-il pu pousser ses troupes à voter une loi en partie au moins anticonstitutionnelle ?

C’est de l’hypocrisie et du cynisme !

Mais tout ceci va probablement se retourner contre lui !

Car que va t-il se produire quand les Français, massivement favorable à cette loi, vont la voir détricotée par le Conseil constitutionnel qui a bien souvent montré ses faveurs envers l’immigration ?

Ils seront furieux et les Républicains vont pouvoir relancer, avec force et légitimité, leur projet de modification de la Constitution pour permettre un référendum sur l’immigration !

Macron le sait puisqu’il a déclaré, hier soir, qu’il n’autoriserait aucune modification de la Constitution dans ce sens.

Il est légitime aujourd’hui de se demander si Macron pourra achever son second mandat … à moins qu’il soit déjà virtuellement terminé !

Finissons avec un trait d’humour avec la savoureuse chronique de Gaspard Proust :