Olivier Véran : il a osé écrire un livre !

Publié par le 16 Sep, 2022 dans Blog | 6 commentaires

Olivier Véran : il a osé écrire un livre !

Après la gestion calamiteuse de la crise du covid par la Macronie (masques, tests, couvre-feu, confinements, café debout ou assis et pass vaccinal), dans laquelle le ministre de la santé a tenu une place de choix, on aurait pu penser qu’Olivier Véran, allait disparaitre de la politique et des médias.

C’était sans compter sans l’arrogance et le goût de la provocation d’Emmanuel Macron qui a osé le nommer porte-parole du gouvernement !

Doté de ces mêmes qualités de mépris pour les Français que son mentor, Olivier Véran n’a rien trouvé de mieux à faire que d’écrire un livre pour nous raconter – de l’intérieur – comment il avait géré cette crise.

Il est vrai que nous nous posions mille et une question :

  • Comment des médecins de plateau et des porte-parole du gouvernement (cf Sibeth Ndiaye) comment des ministres ont-ils pu nous dire tout et son contraire sans que les journalistes n’y trouvent à redire et sans que les Français ne se révoltent ?
  • Comment les médecins ont-ils pu accepter qu’on leur interdise de soigner leurs patients ?
  • Comment une substance contre-indiquée dans le cas de difficultés respiratoires, comme le Rivotril, a t-elle pu être autorisée par le ministre de la santé ? En anticipant, de fait, sur la prochaine loi autorisant l’euthanasie !

Rodolphe Bacquet, dans sa lettre Alternatif Bien-être, nous dit tout le mal qu’il pense de la publication du livre d’Olivier Véran :

Olivier Véran et le complexe d’Érostrate

Chers amis,

Si depuis la semaine dernière vous avez vous aussi appris qu’Olivier Véran publiait un livre intitulé Par-delà les vagues racontant « de l’intérieur » sa crise du Covid alors qu’il était ministre de la santé, qu’avez-vous ressenti ?

De la stupéfaction ? De l’incrédulité ? Peut-être de la curiosité ?

Pour ma part, cet exercice de promotion égocentrée de la part d’un ministre en exercice (M. Véran n’est plus ministre de la santé, mais porte-parole du gouvernement et « ministre délégué chargé du renouveau démocratique » – je n’ai toujours pas compris ce que cela impliquait concrètement, il s’occupe peut-être du réassort mobilier de l’Assemblée nationale ?) m’a paru pour le moins déplacé.

Mais vous allez voir que cet « évènement » nous permet de mieux comprendre le profil psychologique de l’ex-ministre de la santé.

Ministre, il se voit héros et écrivain

Nous sommes habitués à ce que les ministres en exercice publient des livres alors qu’ils ont un mandat public – les champions du genre dans le gouvernement actuel étant Marlène Schiappa (10 livres depuis qu’elle est au gouvernement [1] !) et Bruno Le Maire (5 livres depuis 2017).

Je me demande toujours où ces ministres trouvent le temps d’écrire autant, alors qu’ils sont censés être pleinement au service de leurs concitoyens.

Mais le livre de M. Véran n’a rien d’un roman, d’une profession de foi politique ou d’une analyse de la situation de la France : c’est un « récit de l’intérieur ». Voici comment ce surplus de ministre-écrivain, en pleine tournée promotionnelle pour son livre, présente sa démarche :

Je passe sur la faute de français (« vous partager » ne se dit pas : on partage avec vous ; « vous partager » consiste à se munir d’un couteau et à découper son interlocuteur – ça fait mal), qui fait toujours un peu tache quand on se pique de littérature.

Son livre apparaît en réalité comme un exercice d’équilibriste entre énième régurgitation de la propagande officielle (entre autres : les vaccins ont sauvé des milliers de vie ; le Pr Raoult est un charlatan, comparé dans ses pages au Dr Doxey de Lucky Luke) et journal intime.

L’héroïque Olivier Véran se met à nu, déclarant s’être trompé sur les masques (rappelez-vous, il avait déclaré sur tous les plateaux télé qu’ils étaient inutiles, avant de les rendre obligatoires une semaine plus tard) et avoir « touché du doigt le burn-out ».

Et c’est ce versant du livre que je juge obscène (voilà le mot que je cherchais !…) : durant le Covid, Olivier Véran a tout simplement :

  • aggravé un peu plus chaque jour la crise de notre système de santé– personnels soignants dépassés et en dépression, réduction des lits alors que le contraire avait été promis, exclusion des soignants non-vaccinés ;
  • contribué à la séquestration des Français au moyen des confinements, des volte-face permanents sur telle ou telle mesure, des mesures absurdes (attestations de sortie, interdiction de prendre son café debout, etc., etc.) ;
  • dilapidé des dizaines de millions d’euros d’argent public en achetant à des géants de l’industrie pharmaceutique des millions de doses de vaccins expérimentaux, et à MacKinsey des « conseils » ;
  • posé les bases d’un système d’obligation vaccinale et de surveillance médico-sociale avec les instaurations du pass sanitaire puis vaccinal.
En fait, c’est très simple : la santé des Français, sous le mandat d’Olivier Véran, s’est dégradée comme jamais.

Regarde le système de santé brûler

Nous faisons aujourd’hui face à une mortalité record toutes causes confondues, les plus jeunes souffrent de séquelles psycho-sociales suite aux mesures que le gouvernement leur a imposées, et notre système de santé vit la plus grave crise de son histoire.

Pendant qu’il contribuait à l’enracinement de cette catastrophe, Monsieur Véran, écrit-il, souffrait de nausées, de stress permanent, et s’est mis à la méditation (grand bien lui fasse !).

A ce niveau de responsabilité, s’épancher dans un livre pour raconter ses états d’âme au plus fort de la catastrophe aggravée par son action, est, je répète ce mot et le souligne deux fois, obscène.

Je n’ai aucun doute sur le fait que M. Véran a, durant ces mois de crise, vécu et travaillé sous pression.

Mais sa responsabilité était d’aider ses concitoyens et soutenir le système de santé ; à mon sens non seulement il a échoué, mais son « action » laissera des traces funestes et concrètes dans l’hôpital public et la santé des Français durant des décennies.

Monsieur Véran, face au chaos que vous n’avez pas su gérer, et que vous avez même contribué à rendre pire, vous auriez pu, vous auriez dû, c’est la moindre des choses, garder votre devoir de réserve.

Votre exercice de pseudo-mea culpa (sur les masques) et de mise en scène de vos atermoiements est insultant envers les personnels soignants que vous n’avez pas su protéger, et envers les Français dont vous avez gâché l’existence.

Vous me faites l’effet d’un homme ayant mis le feu à notre système de santé, se retournant vers nous et nous disant « regardez comme j’ai été courageux, et regardez comme je souffre ! »

Et le pire, c’est que vous écrivez, noir sur blanc dans votre livre : « Ça rend modeste, une gestion de crise … »

Mais au fond, cela ne m’étonne pas. Vous avez un prédécesseur, qui a sévi il y a 2400 ans.

Il met le feu à une merveille du monde pour … devenir célèbre

En 356 avant Jésus-Christ, on compte parmi les sept merveilles du monde le temple d’Artémis, à Ephese.

 

Ce sanctuaire, vieux de deux siècles, est dévolu à la déesse grecque de la nature et de la chasse. On vient de tout le monde antique pour le visiter.

Mais, le 21 juillet, un berger du nom d’Érostrate met le feu au temple, qui disparaît totalement dans un chaos de flammes et de fumée.

Le berger est arrêté. Il ne se débat pas. Puis il est interrogé. Quand on lui demande pourquoi il a commis ce crime sacrilège et pyromane, Érostrate a cette réponse inattendue :

Je voulais devenir célèbre, je voulais rentrer dans l’histoire.

Incapable de construire ni d’inventer quoi que ce soit de grand ni de mémorable, Érostrate a trouvé dans l’anéantissement de ce que d’autres avaient mis plusieurs années à construire et rendre beau, la « porte d’entrée » vers la postérité.

Et d’une certaine façon … il a réussi.

Après la confession de ce « mobile » ahurissant, les sages d’Éphèse décrétèrent que le nom d’Érostrate serait interdit : proscrit dans les conversations, effacé de toute écriture. Lui, qui pour passer à la postérité détruisit volontairement l’une des sept merveilles du monde, fut condamné à l’oubli et à l’anonymat.

Et pourtant, son nom nous est parvenu par la plume de quelques historiens antiques. Et surtout, ce nom, loin de sombrer dans l’oubli, est devenu celui d’un trouble psychologique : le complexe d’Érostrate.

Le complexe d’Érostrate identifie celle ou celui qui est « prêt à tout » pour se mettre en avant, pour devenir célèbre, pour que l’on parle de lui – y compris à tuer, à détruire ou à « surfer » sur un malheur ou une catastrophe.

Notre époque est pleine d’Érostrate

Cela va de l’existence, égocentrique mais anodine, d’un nombre croissant d’êtres humains tournant uniquement autour de leur mise en avant sur les réseaux sociaux, à des actes tragiques comme les tueries dont les Etats-Unis sont malheureusement coutumiers depuis deux décennies.

Ce n’est pas, ou pas que, du narcissisme : il s’agit d’exister, aux yeux des autres, par les dégâts que l’on fait, ou dont l’on profite.

Olivier Véran est un produit de notre temps.

Il n’est pas seulement un homme qui n’a pas été à la hauteur de la situation, ni un ministre fossoyeur de notre système de santé : il n’existe aujourd’hui publiquement que par ce chaos. Ce chaos, qui a pris des proportions ahurissantes, durant deux ans et demi, est aujourd’hui le terreau sur lequel il cultive sa posture, l’autocélébration prétentieuse de son rôle fantasmé de ministre héroïque.

D’ailleurs, le fait qu’il profite actuellement de son poste au gouvernement pour faire la promotion de son livre ne semble choquer personne ; on appelle pourtant ça, en principe, un conflit d’intérêt.

Mais surtout, Olivier Véran est un produit de notre temps dans le sens où il n’est pas le seulBeaucoup de médecins, de politiques, n’existent que sur les cendres des incendies qu’ils ont eux-mêmes allumés.

Olivier Véran est un Érostrate, certes, mais ils sont désormais légion … et cela paraît parfaitement normal ! Car c’est bien cela le pire : les habitants d’Éphèse ont voulu bannir le nom d’Érostrate, condamner à l’oubli celui qui avait voulu devenir célèbre en provoquant le chaos.

Aujourd’hui, Érostrate ne serait ni ostracisé, ni condamné à l’oubli : il publierait un livre, serait invité sur les plateaux de télévision, questionné par des journalistes avides de connaître ses impressions.

Alors, Érostrate, qu’avez-vous ressenti au moment précis où votre torche a touché le temple d’Artémis ? Racontez-vous, c’est passionnant !

Cela ne peut se faire, hélas, qu’avec la complicité de l’ordre en place. Le Parisien révélait, il y a quelques jours que, sur 19 avis postés sur le site de vente en ligne Amazon, le livre d’Olivier Véran en récoltait 17 médiocres (1 ⭐ sur 5).

Deux jours plus tard, il ne restait « plus » que deux avis à 5 ⭐[2]. Les autres avaient disparu.

Cette stratégie éhontée du contrôle de l’opinion porte ses fruits : le livre de M. Véran est n°1 des ventes sur Amazon.

Érostrate est désormais un auteur à succès. Félicitations à lui, malheur à nous.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet pour Alternatif Bien-être.

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6 Réponses à “Olivier Véran : il a osé écrire un livre !”

  1. Je me demande quand il a eu le temps d’écrire un bouquin, à moins que les fonctions ministérielles soient un travail à mi-temps. Je me demande aussi qui est son nègre. Si le bouquin était moins cher, il aurait fait un bon combustible pour la cheminée. A quoi vous chauffez vous cet hiver ? Au Véran, faute d’électricité ou de gaz.

  2. A croire que macron a choisi ses ministres pour leur arrogance, leur culot, et leur incompétence.
    Quand je pense qu’il y a des gens assez cons pour acheter son bouquin alors qu’ils ont tous subis sa gestion calamiteuse de la covid, ça me désole.
    Personne n’a relevé l’indécence de B. Le maire, lorsqu’il a parlé de l’augmentation des prix alimentaires, je le cite
    « moi aussi je fais les courses et j’ai deux enfants »
    croyez-vous que l’interviewer lui aurait fait remarquer que faire des courses avec un smic ou une retraite de 900 euros et faire des courses avec plus de 10 000 euros mensuels n’est absolument pas comparable. Non, c’est passé comme une lettre à la poste.
    Faire l’aumône aux pauvres, il s’est faire, mais diminuer les salaires indécents des ministres vu leur incompétence, là non.
    Depuis l’ère macron, les pauvres sont encore plus pauvres, les riches encore plus riches, et la classe moyenne est devenue pauvre et malgré ça macron et ses Play mobiles se rengorgent et nous disent (bien aidés par les merdias) que nous sommes les mieux lotis en Europe, qu’on a pas à se plaindre et qu’ils sont fiers de leur gestion du pays.
    Avec une de 3000 milliards, effectivement ils sont de quoi être fiers (lol).

  3. Quelle belles phrases!!!

    « … avec la volonté de vous faire partager les coulisses des décisions que nous avons prises pendant la pandémie.
    Pour que vous puissiez comprendre nos choix, en toute transparence. »

    Donc c’est définitivement avoué par un des principaux coupables.
    Ce n’était pas pour nous cacher leurs décisions qu’ils ont mis en place la politique sanitaire via les « conseils de Défense », mais uniquement pour enterrer pour plusieurs décennies les faits et prises de décisions et donc rendre impossibles les éventuelles enquêtes judiciaires pour cause de « secret Défense ».

    Ces dirigeants, que les élections ont remis en place ne manquent pas de toupet, ne manquent pas d’orgueil, ne manquent pas de mauvaise foi, ne manquent pas de fourberies mais manquent indéniablement de COURAGE.

    Les élus sont à l’image de leurs électeurs.
    Des PEUREUX.

  4. Je cite :

    « … avec la volonté de vous faire partager les coulisses des décisions que nous avons prises pendant la pandémie.
    Pour que vous puissiez comprendre nos choix, en toute transparence. »

    Ah bon…

    que l’on m’explique les 30 000 retraités tués dans les EHPADS avec le rivotril que denoncent aussi des infirmieres et les 500 000 morts, au bas mots refusés de soignés aux urgences car non vaccinés, estimé sur ce blog, qu’un simple message du gouvernement aurait limités considerablement les degats.

    Il est vrai que lorsque l’on a affaire a des criminels, ceux là edulcore toujours la realité en laissant de coté ce qui les derangent pour passer pour de bravent gens, ce qu’ils ne sont absolument pas au vu de tous ses morts qu’ils ont faits et provoqués sans aucun regrets.

  5. Les cons ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait !

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