– Ils ne fréquentent pas les plateaux de télévision !
– Ils ne sont pas financés par Big Pharma !
– Mais ils sont confrontés quotidiennement à la pandémie !
– Et oui, ils savent vraiment ce que soigner veut dire !
Je veux parler des médecins de ville, appelés aussi médecins de famille qui sont bien loin du Conseil scientifique et d’Olivier Véran qui est même allé – contre toute déontologie médicale – jusqu’à leur interdire de soigner leurs patients …
Il me semble très pertinent de connaitre leur opinion sur la pandémie et sur la gestion de la crise pour le pouvoir.
C’est ce qu’a fait le Quotidien du médecin qui rapporte leurs réactions dans cet article :
Vaccins, hydroxychloroquine, communication … Véran sévèrement noté par les médecins, un an après sa nomination
Comment l’action d’Olivier Véran, nommé au ministère de la Santé il y a un an, est-elle appréciée par les médecins ? A-t-il été à la hauteur de la crise sanitaire et de la réforme de l’hôpital ? « Le Quotidien » a posé la question à ses lecteurs en les invitant à le noter sur cinq critères (voir ci-dessous). Plus de 900 internautes (*) ont participé à cette enquête réalisée du 13 au 18 février.
Le verdict est loin d’être favorable au neurologue qui obtient une note globale de 3,3/10. Près des deux tiers des participants ne lui attribuent pas la moyenne. Sa communication, ses relations avec les médecins, sa réforme de l’hôpital, sa gestion de l’affaire hydroxychloroquine, son action dans la campagne de vaccination… pas grand chose ne trouve grâce à leurs yeux.
Un ministre « arrogant » et « hautain » ?
Un véritable désaveu, que certains jugeront peut-être excessifs. Car les médecins n’ont pas fait dans la dentelle pour juger de l’action du ministre : près d’un quart d’entre eux lui attribuent un zéro pointé !
Que lui reprochent-ils dans le détail ? Sa personnalité, en premier lieu, passe mal auprès des praticiens ayant participé à notre enquête. « Arrogant », « hautain », « péremptoire », « prétentieux », « imbu de lui-même » et même « menteur », sont les qualificatifs qui reviennent souvent. Le ministre paye également ses quelques faux pas, sur les masques notamment, qu’il a longtemps jugés inutiles. Ses décisions dans le dossier hydroxychloroquine ont aussi braqué une partie de la profession.
Le neurologue a toutefois ses partisans. Ceux-là apprécient sa « clarté », son « honnêteté », sa « pédagogie », son « dynamisme », sa démarche scientifique, sa connaissance des dossiers, et sa capacité à lutter contre les fake news. « Contre la pandémie, il a fait le job. Qui pourrait prétendre avoir fait mieux en toutes circonstances ? », résume un internaute.
(*) Sondage mené en ligne du 13 au 18 février. Au total, 917 participations ont été enregistrées. Échantillon non représentatif de la population de médecins.
Communication : « Girouette » et « arrogant »
Ce n’est pas le point sur lequel les médecins sont le plus sévère à l’égard d’Olivier Véran. Quoique… Les critiques sur sa personnalité sont parfois cruelles. Le ministre est perçu par de nombreux médecins comme un personnage « arrogant » et « prétentieux ». « Je n’aime pas son discours moralisateur et anxiogène », écrit l’un d’eux. Ils lui reprochent ses volte-face, son « manque de cohérence », en particulier sur le sujet des masques que le ministre jugeait inutile en début d’épidémie. « On ne peux pas faire confiance à un ministre qui dit tout et son contraire dans la même journée », résume sévèrement un internaute.
À l’opposé, une minorité de votants (près de 10 % le notent 9 ou 10) apprécient franchement la communication du ministre. Ils le trouvent « clair », « sérieux », « parlant vrai » et reconnaissent qu’il « fait ce qu’il peut » dans un contexte très difficile où le ministre n’est pas le seul à décider, loin de là. La parole des uns et des autres, au gouvernement et au conseil scientifique, ont parfois donné une impression de cacophonie dont Olivier Véran n’est pas responsable.
Un ministre « trop hospitalo-centré »
C’est l’un des leurs, et pourtant le courant passe mal avec les médecins si l’on en croit les témoignages de notre enquête. Le PH (hôpital de Grenoble), neurologue de formation, n’est visiblement pas parvenu à établir une relation de confiance avec ses confrères depuis qu’il est ministre de la Santé.
Que lui reproche-t-on ? Son manque d’écoute, de « n’avoir aucune considération » pour la médecine générale et pour l’exercice libéral. Les médecins de terrain ont le sentiment de ne pas avoir été entendus au début de la crise sur le manque des moyens de protection, et de ne pas avoir été consultés dans la lutte contre l’épidémie.
Une frustration qui se cristallise notamment autour de la question des traitements thérapeutiques contre le Covid que le ministre n’aurait pas suffisamment pris en compte, préférant se focaliser sur la vaccination. La critique d’un hospitalo-centrisme revient régulièrement au fil des messages envoyés par les internautes. « Il n’a pas exercé depuis 10 ans, député socialiste sous Hollande, puis ministre sous Macron. PH dans un petit CHU, il ignore tout de la médecine libérale et privée », écrit l’un d’eux.
Hydroxychloroquine : le sujet qui divise la profession
dans ce dossier que le ministre obtient sa moins mauvaise note ! L’affaire de l’hydroxychloroquine, ce traitement anti-Covid très controversé mis au point par le Pr Didier Raoult de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, a clivé la profession. Et cela se retrouve dans la notation, très polarisée aux extrêmes, même si les mécontents sont là encore majoritaires.
Dans cette dernière catégorie, on retrouve des médecins partisans du Pr Raoult, qui lui reprochent de ne pas avoir persévéré dans les études sur le rôle de ce traitement dans le Covid et surtout, d’avoir interdit sa prescription, une décision « inadmissible », « monstrueuse » estiment certains. « Et la liberté de prescription, on en fait quoi ? » écrit un internaute. Le ministre est aussi épinglé pour avoir motivé l’interdiction de l’hydroxychloroquine par la parution d’une étude dans le « Lancet », finalement rétractée par la revue scientifique.
À l’inverse, des médecins, pourtant très sévère sur les autres critères, applaudissent le ministre qui s’est appuyé selon eux sur des faits scientifiques. Olivier Véran a fait preuve de « courage face à ses détracteurs », écrit l’un d’eux. Sa décision est « un peu brutale mais justifiée », explique un autre. Ils sont nombreux à louer « sa lucidité », sa « conscience scientifique » et à regretter que ce débat sur l’hydroxychloroquine ne soit pas resté sur le terrain de la science et de la médecine. « Difficile de « naviguer à vue » sur un dossier aussi sensible. Il s’en est plutôt bien sorti », reconnaît un médecin.
Vaccination : « Le ministre n’est pas seul responsable ! »
Retard, manque de doses, désorganisation… Pour les médecins, Olivier Véran est en grande partie responsable de ces dysfonctionnements. Dans ce dossier, la communication du ministre est de nouveau épinglée. « Encore une fois rien n’est clair. Il affirme que des vaccins sont arrivés et dans certaines régions, pas un ! Il affirme que tous les Français seront vaccinés en juillet. Impossible vu l’arrêt des primo vaccination en début du mois de février », se plaint un internaute.
Les plus indulgents lui trouvent des circonstances atténuantes. Difficile de lui mettre sur le dos les problèmes d’approvisionnements en vaccin, alors que tout s’est joué au niveau européen. La lourdeur administrative, qui n’est pas totalement du fait du ministre, est également pointée du doigt.
« Il n’est pas le seul responsable », « il fait ce qu’il peut dans un contexte d’approvisionnement difficile en vaccin »constatent plusieurs lecteurs. « Un peu confus, manque de clarté dans la communication, mais très bien pour les choix stratégiques » nuance un autre. « Rassurant », « sincère », « rigoureux »… Olivier Véran n’a pas que des détracteurs !
Stéphane Long pour le Quotidien du médecin.
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3 Réponses à “Olivier Véran sévèrement noté par les médecins”
Avec moi, il aurait eu un zéro pointé sur tous les sujets.
Car en plus, ce véran est véreux!
La seule chose que je trouve bien, c’est que, grâce à lui, et à sa mauvaise gestion des vaccins, nous aurons sans doute moins de cas graves (et de décès) dus à la vaccination.
Il y a hélas dans le milieu médical, nombre de soignants qui ont eu des effets secondaires importants suite aux vaccins.
Dans mon entourage, un soignant: problèmes importants au niveau de l’appareil digestif, puis deux jours après perte de connaissance (avec hypotension grave) heureusement juste au moment où il allait mettre son véhicule en marche.. Il n’en a pas eu le temps… Et s’est retrouvé aux Urgences, où ils ont eu un mal fou à lui faire reprendre connaissance!
J’imagine que, bien sûr, ce ne sera pas du au vaccin…
J’ai honte de mon pays!
Moi aussi
Le pognon d’abord, le reste apres.