1981 – Mitterrand bat Giscard d’Estaing,
1997 – une dissolution débile amène Jospin au pouvoir,
2012 – Le « Tout-sauf-Sarkozy » conduit Hollande à l’Elysée.
Trois événements qui marqueront pour longtemps l’histoire contemporaine de la France.
– François Mitterrand met un terme à la modernisation de la France réalisée par Georges Pompidou puis par Valéry Giscard d’Estaing. Il nous laissa un terrible boulet : la retraite à 60 ans.
– Lionel Jospin arrivé à Matignon par accident. Il gâche une rare période de croissance en laissant la sinistre Martine Aubry lester les entreprises françaises avec les ruineuses 35 H !
– François Hollande, bien aidé par le lynchage médiatique de son adversaire, accède à l’Elysée pour un quinquennat des plus calamiteux. On a beau retourner son quinquennat, à part le mariage gay, on ne trouve rien de marquant !
Les deux présidents de gauche auront surtout précipité la fin de la gauche de gouvernement et enfanté des monstres idéologiques tels que les racialistes et les décoloniaux.
Michel Onfray se livre, dans le dernier Figaro Magazine à un réquisitoire terrible contre Mitterrand qu’il rend responsable de cette faillite de la gauche républicaine. Voici cette interview :
« Mitterrand a tué la gauche avec un fusil à deux coups »
Quarante ans après l’accession de François Mitterrand à l’Élysée, le philosophe dresse un bilan accablant des deux septennats de celui qui réalisa le plus long mandat d’un président sous la Ve République. Il date aussi de son exercice du pouvoir la naissance d’un fascisme de gauche, qui se traduit aujourd’hui par l’arrivée de l’intersectionnalité dans la sphère de la pensée.
Quarante ans après, quelles leçons tirez-vous des deux mandats de Mitterrand à l’Élysée ?
Je n’ai pas eu besoin de quarante années pour comprendre ce que j’avais déjà saisi en mars 1983 : François
Mitterrand vient de l’extrême droite, ce qui lui a permis de faire carrière, de ses jeunes années, avant-guerre et guerre comprise, à sa conversion opportuniste au socialisme dès qu’il a compris que, pour parvenir au pouvoir, dans la configuration de la Constitution de 1958 et de l’élection du président de la République au suffrage universel direct, il lui fallait obtenir deux choses : droitiser, sinon fasciser le général de Gaulle, ce qui fut fait avec son pamphlet Le Coup d’État permanent (1964), puis se retrouver en face de lui comme le seul opposant de gauche, dès lors séduire le peuple de gauche en s’emparant de ce qui deviendra le Parti socialiste et réaliser l’union de la gauche qui le portera au pouvoir. Une fois parvenu au pouvoir, il gouverne vingt-deux mois à gauche et, face à sa gestion économique calamiteuse, il abandonne le socialisme, se convertit au libéralisme, retourne le PS comme une crêpe avec cette idéologie. Il change alors de marotte et devient un militant européiste. Pour gouverner, il instrumentalise l’extrême droite en faisant monter Jean-Marie Le Pen : il donne l’ordre au ministre de la Communication, c’était alors Georges Fillioud, qui s’exécute, d’inviter le patron du Front national dans les médias d’État, Le Pen y fait des merveilles rhétoriques, puis, dans la foulée, électorales. De ce fait, la force que Mitterrand a perdue, il la compense en créant la faiblesse de la droite républicaine par
la montée en puissance d’un FN qui la prive d’union sous prétexte de Front républicain qui fait voter à « gauche » des gens qui se disent et se croient « de droite ».
Mitterrand tue la gauche, le socialisme, le communisme, il abolit la souveraineté nationale par européisme, il fait monter la famille Le Pen par cynisme politique, il caricature l’idéal européen en laissant croire qu’il n’est d’Europe que libérale, il porte à son degré maximal les affaires – Bérégovoy, Grossouvre, les délits d’initiés, le financement des partis, la double famille entretenue par l’impôt des Français, les maîtresses … Voilà le bilan.
Les septennats de Mitterrand ont connu plusieurs époques et métamorphoses. La plus importante fut le tournant de la rigueur de 1983. Ce jour-là, les socialistes n’ont-ils pas perdu le peuple (« les métallos, tourneurs et fraiseurs » si chers à Pierre Mauroy) ?
Oui, bien sûr. Le seul qui a continué à leur parler, non sans succès d’ailleurs, c’est Jean-Marie Le Pen. Le PCF eut un temps le souci de la nation, d’une politique d’immigration choisie, d’une rigueur morale sur les questions de drogue, sinon de famille. Il fut également le défenseur de l’éducation populaire et de la culture pour le plus grand nombre. C’était le PCF old school, certes prosoviétique, mais, en France, défenseur d’une politique de civilisation. Par opportunisme électoraliste, il a emboité le pas au PS qui, pour avoir perdu les classes populaires, s’est créé un peuple de substitution avec les marges – ethnique, religieuse, sexuelle, quand elles marchent main dans la main, on les dit aujourd’hui intersectionnelles. Georges Marchais n’y reconnaîtrait pas les siens … Le PCF a vendu son âme au diable pour une poignée de lentilles. Et Mélenchon, en bon disciple de Mitterrand, n’attend que l’heure d’avaler les reliefs de ce parti centenaire qui s’est défait au fur et à mesure de tout ce qui constituait son identité – faucille et marteau, dictature du prolétariat et centralisme démocratique.
Il est aujourd’hui admis par tous que la France a consenti à transférer à l’Union européenne des pans entiers de sa souveraineté. Faut-il dater le début de ce mouvement des septennats de Mitterrand ?
C’est un suicide avec un fusil à deux coups: d’abord, l’abandon de l’idéal socialiste le 23 mars 1983, avec le tournant dit de la rigueur. Puis la soumission au traité de Maastricht le 7 février 1992 après une campagne éhontée qui, via la quasi-totalité des médias, a criminalisé les électeurs du « non » en même temps que Mitterrand instrumentalisait sa maladie pour attirer la compassion sur sa personne et son projet. Qu’on se rappelle ce que Philippe Séguin et Guillaume Durand, sinon Jean d’Ormesson, ont ensuite rapporté sur ce débat télévisé où le sort de la France s’est joué avec un président qui n’a pas manqué d’instrumentaliser son cancer. C’est aussi à mettre au passif de cet homme …
C’est sous les mandats de Mitterrand que se développe toute une mythologie de l’antiracisme, incarnée par l’association Touche pas mon pote, prétendument destinée à faire barrage au Front national. Faut-il voir dans cette idéologie – dévovée – de l’antiracisme l’origine des outrances du décolonialisme et de l’islamisme ?
Touche pas à mon pote fut en effet l’un des bras armés de cette destruction de la gauche, du socialisme du souci de la nation, du pays et de la France, au nom d’un multiculturalisme qui, sous prétexte d’antiracisme. luttait pour l’européisme, le cosmopolitisme, le métissage et la dilution de la France dans un grand marché planétaire. C’est le projet d’État universel, d’État total, de gouvernement planétaire qui est visé. Lire ou relire Jünger et Jacques Attali qui l’a lu. Parmi les autres bras armés, le magazine Globe subventionné par Pierre Bergé. et les réseaux de la gauche dite morale qui, via Libération, Le Monde, Le Nouvel Observateur, Jack Lang, BHL, Julien Dray, la presse libérale, des éditorialistes et de prétendus politologues, genre Olivier Duhamel, mais aussi Philippe Val, alors directeur de Charlie Hebdo vite récompensé par l’obtention de la direction de France Inter accordée par Nicolas Sarkozy, ont paradoxalement, et encore, oeuvré à mettre la famille Le Pen là où elle est tout en prétendant s’offusquer de son existence !
À la façon de l’apprenti sorcier, ces gens ont activé une dynamique qui les déborde aujourd’hui : les décolonia- listes, les intersectionnalistes, les néoféministes, les antisionistes, les islamogauchistes, et tout ce que je nomme la fachosphère de gauche, qui sont leurs créatures, ne leur mangent pas dans la main. Mieux, ou pire : ils méprisent cette gauche que Mélenchon voudrait fédérer. Ils instrumentalisent, non sans un cynisme qui rappelle celui de Mitterrand, ce vieux personnel politique fardé comme une prostituée qui attend le client au pied de l’urne.
Ce qu’on appelle aujourd’hui l’intersectionnalité prend donc sa source sous Mitterrand ?
Oui. Très précisément après que Mitterrand eut détruit la gauche old school, le Parti socialiste, les radicaux de gauche et le Parti communiste, que Jaurès, Mendès France et Georges Marchais ne reconnaîtraient pas, la gauche aurait dû se créer un nouveau corpus, une nouvelle ligne – de gauche. D’abord, en commençant par un droit d’inventaire concernant le mitterrandisme. Pour en avoir émis l’idée avec justesse, Lionel Jospin l’a payé cher …
Le Mitterrand qui disait au congrès d’Épinay en 1971 que quiconque ne veut pas rompre avec le capitalisme ne peut être dit socialiste, et le Mitterrand qui fait de Bernard Tapie le navire amiral de sa nouvelle gauche ayant pour slogan « Vive la crise ! » et qui invite les chômeurs à créer leur entreprise (une proposition de Raymond Barre, cela dit en passant …), n’étaient pas le même, c’est le moins qu’on puisse dire. Entre deux, il est vrai, Mitterrand était devenu président de la République.
La gauche a été fainéante : d’abord, elle n’a pas rompu avec Mitterrand qui avait pourtant rompu avec elle dès mars 1983, et ce par carriérisme, opportunisme, cynisme, il y avait en effet tant de places et de postes juteux à prendre ! Ensuite, elle n’a pas su se créer une plate-forme à partir de son histoire propre, dont celle des socialismes français non marxistes du XIX ème siècle – qu’on me permette de renvoyer une fois de plus à Proudhon. Elle a acheté clés en main l’idéologie du politiquement correct des campus américains. Or, il se fait que, paradoxalement, ces campus américains fonctionnaient à la French Theory, autrement dit, à la soupe fabriquée avec Foucault, Deleuze., Derrida, Bourdieu – une soupe bien américaine, genre Andy Warhol … La gauche française est devenue américaine. Avec son racialisme, son antisionisme, son éloge de la phallocratie et de la misogynie, pourvu que tout cela s’enracine dans la charia, son refus du débat, sa criminalisation de toute pensée qui n’est pas la sienne, l’usage de la violence physique contre cette pensée alternative, cet intersectionnalisme, donc, ressemble comme deux gouttes d’eau à un nouveau fascisme.
Mais le compagnonnage entre le fascisme et la gauche n’est pas une affaire nouvelle. De la présence du mot « socialisme » dans national-socialisme, une évidence sémantique et idéologique que l’on n’interroge jamais, à cette fachosphère de gauche qui monopolise le débat dans les écoles, les universités, la recherche, elle aussi subventionnée par l’impôt du contribuable, les médias dits du service public, mais aussi la plupart des autres qui, bien que privés, sont aidés par l’impôt eux aussi, en passant par le pacte germano-soviétique lui aussi un puissant impensé de la gauche, sinon l’origine politique de Mussolini, à gauche, la résistance aux fascismes du XX ème siècle n’est guère venue de la gauche … Qu’on songe aux premiers qui ont traversé la Manche pour répondre positivement à l’appel du général de Gaulle : combien de députés issus du Front populaire ont-ils répondu présent à cette époque ? La plupart ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il manque à la gauche un Nuremberg qui lui permettrait de repartir sur des bases assainies.
Sur l’homme lui-même, que retenez-vous à l’échelle de l’Histoire ?
Rien.
Propos recueillis par Jean-René Van der Plaetsen
À lire: Vies parallèles. De Gaulle – Mitterrand. de Michel Onfrav. Robert Laffont.
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5 Réponses à “Onfray exécute Mitterrand”
JF Revel, La grande parade : Ce fut principalement le naufrage économique et financier auquel aboutirent en France, à la vitesse de l’éclair, les deux premières années du socialisme mitterrandien qui impressionna les imaginations et retourna l’opinion. Du jour au lendemain, les Français devinrent fort critiques des nationalisations, dont ils avaient longtemps été en majorité partisans. Déjà minoritaire dans le pays dès les élections municipales de 1983, la gauche y devint presque marginale lors des élections européennes de 1984. De plus, lorsqu’on regarde les études de motivations des électeurs, telles que les analysent à l’époque les instituts de sondage, on constate que ce retournement exprime un rejet non pas seulement de telle ou telle équipe gouvernementale, mais de la gauche en tant que telle, de ses principes doctrinaux, au premier rang desquels l’étatisation outrancière. Le Parti communiste avait perdu 50 % de son électorat en cinq ans. Il ne les retrouvera jamais. En 1984, il tombe à 11 % des voix et il descendra encore plus bas par la suite. Il refuse de faire partie du gouvernement de Laurent Fabius, qui succède et tourne le dos en juillet 1984 à celui de Pierre Mauroy. Avec un parti socialiste passé de 38 % des suffrages en 1981, aux législatives, à 21 % en 1984, aux élections européennes, Mitterrand, jusqu’aux futures élections législatives de 1986, exerce donc le pouvoir avec un gouvernement qui ne représente plus qu’un cinquième des citoyens. Plus mortifiant peut-être encore que son échec politique et économique fut l’échec idéologique et culturel de la gauche. Non seulement son programme économique, avec sa ligne directrice de «rupture avec le capitalisme », au moment même où tous les régimes non capitalistes dans le monde étaient en train de s’écrouler, prenait soudain une tournure comique, mais ses autres projets de rédemption de la société se mirent à paraître tous plus éculés les uns que les autres et se fracassèrent sur les récifs de l’irritation populaire.
Ainsi, Mitterrand dut retirer en juillet 1984 son projet de loi scolaire, prototype de l’archaïsme socialiste.
On ne comprendrait pas l’ampleur des protestations contre ce projet de loi, visant à supprimer l’enseignement privé, si on les attribuait aux seules motivations religieuses, qui n’en expliquent qu’une partie. En fait, la majorité des millions de Français qui avaient défilé un peu partout depuis plus d’un an protestaient avant tout, qu’ils fussent croyants ou non, contre une loi idéologique, visant à unifier l’enseignement élémentaire, secondaire et supérieur sous la coupe de l’État et des syndicats de l’enseignement public, dominés par les marxistes. Le public avait bien senti ce qui était recherché par le moyen de ce projet de loi : c’était la création d’une hégémonie, une de plus, d’un droit de propriété idéologique des seuls socialistes et communistes.
Nous assistâmes sur ce point comme sur bien d’autres, à un rejet de l’État. Le pouvoir socialiste commit alors, sur les désirs profonds de la société qu’il avait en charge, un épais contresens culturel, dont d’autres exemples furent sa loi sur la presse, sa manière d’utiliser la télévision d’État, sa conception de la réussite gouvernementale comme dépendant avant tout de la propagande.
Un pouvoir de gauche parvint ainsi à dresser contre lui non seulement le peuple mais presque tous les intellectuels. Au milieu de la décennie quatre-vingt, nous contemplons donc un tableau des valeurs politiques où le communisme est discrédité, bien avant que ne tombe le Mur de Berlin et alors qu’on ne se doutait pas qu’il pût tomber si vite. Le socialisme de Mitterrand bat de l’aile, en tant qu’idée et pas seulement dans la pratique !
Merci, c’est quand même plus clair que la pensée confuse de Onfray, qui manie les contresens !
L’erreur fut d’accepter la cohabitation en 86. Il faut une longue cuiller pour déjeuner avec le diable.
L’erreur fut d’accepter la cohabitation en 86. Il faut une longue cuiller pour déjeuner avec le diable.
mitterand, le saint homme pour la goche, ou le saint des saint pour certains, a detruit l’economie,
en 1984, la cour des comptes sortait un chiffre faramineux de notre dette fait par les socialos : 4000 milliards de francs lourds… je m’en rappelle tres bien.
En 1986 la dette s’elevait a 5000 milliards de francs lourds, on peut largement penser que les socialos yn etaient pour quelques chose.
Dans ces années, d’apres un sondage, seul 2 % de francais faisait confiance au socialos pour gerer l’economie, devant cet echec accablant,
les journalistes ( de goche a 99 % ) ont tout fait pour eviter de faire parler les chiffres…
Pendant une election,
souvenons nous de arlette chabot qui demandait a VGE de ne pas parler chiffre de l’economie, sous son pretexte fallacieux : les francais ne comprennent pas les chiffres…
Alors que tous les programmes, avant cettye election, se basaient sur de l’economie et des chiffres precis… Les francais auront appreciés la remarque de cette journaliste de goche…
C’est depuis cette periode qu’une nouvelle presentation de la presidentielle fut organisé par les journaleux jusqu’a aujourd’hui:
les merdias ne presentent plus que des petit bouts du programme de tout les candidats (surtout sur l’economie), et passe sur les details de tous les programmes, afin d’egaliser les chances pour les candidats de goche souvent nul, ideologique et hors sol…
Ou a la TV, organisent des debats sur tous les candidats, en un temps limité, ce qui permet de resserrer les limitations des reponses de tous, pour permettre « d’egaliser » en quelques sorte les reponses de tous les candidats,
en un temps limité ceux ci doivent, a la va vite, presente sommairement leur idées, leurs programme.
Tout en donnant l’impression d’une democratie repectant les divers candidats, les journaleux ont organisés des emissions pendant les elections, de façon a ce que le temps suffisamnent limités, limite aussi le candidat…
Ces limitations sont beaucoup moins penalisantes sur la goche nulle, opportuniste que sur des candidats plus capables…
Ces astuces, ne sont pas le fruit d’un hasard, mais de l’etude des possibilitées des candidats, et des moyens intellectuel de la goche fort limités…
C’est ainsi qu’un hollande, archi nul, peut se presenter a ces type de pseudo debat, et apparaitre sans trop de mal comme un candidat honorable grace aux debat trop limité dans le temps pour chaque reponses.
Avez vous remarqué, combien les journaleux furent strict quant aux temps de parole, croyez moi, ce n’etait pas pour la democratie, mais pour favoriser des intellectuel de goche plus limités, plus incapables.
Une autre astuce aussi, est de mettre tout le monde dans le meme debat, cela donne l’impression, ( aux cons), qu’ils sont tous a peu pres de meme niveau de capacité et de moralité…
Pour les journaleux il faut « noyer » les candidats serieux avec les clowns de goche, pour donner une chance aux nuls.