Panique dans la Macronie !

Publié par le 22 Sep, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Panique dans la Macronie !

Depuis juillet, la tranquille sérénité
de la Macronie n’est plus qu’un souvenir !

L’affaire Macron-Benalla a fait se lever un vent de panique dans l’entourage du président de la République qui en profite pour nommer tous ses soutiens aux postes clefs de l’Etat (voir l’article : « Les Dalton sont en Marche ! »

Mais trop, c’est trop ! Car plus les interventions pour défendre Macron se multiplient et plus le doute sur la possibilité d’une affaire d’Etat se renforce.

Ne perdons pas de vue que si l’Elysée n’avait pas voulu cacher les brutalités de Benalla contre deux manifestants, jamais cette affaire n’aurait pris cette incroyable ampleur !

Rappelons quelques déclarations de proches de Macron … ou de Macron lui-même :

Emmanuel Macron a parlé très vite de « tempête dans un verre d’eau ». Force est de constater que le verre d’eau a largement débordé en éclaboussant toute la Macronie. La contre-attaque de Macron devant un groupe composé exclusivement de macronistes béats et sa fameuse harangue : « qu’ils viennent me chercher ! » n’avaient fait qu’exacerber les tensions autour de cette affaire.

Yaël Braun-Pivet, la présidente de la commission d’enquête à l’Assemblée nationale avait carrément saboté de travail de cette commission en refusant d’auditionner certaines personnes. Après la démission du co-rapporteur Guillaume Arrivée, il fut décidé qu’aucun rapport final ne serait publié ! Un véritable déni de démocratie !

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement n’a pas hésité à mettre en cause la déontologie du président de la commission d’enquête du sénat :

Lorsqu’on est président d’une commission d’enquête, sans doute est-il heureux de s’exprimer assez peu dans la presse tant que la commission n’a pas poursuivi ses travaux jusqu’à leur terme. C’est la plus élémentaire des déontologies que d’être le président impartial d’une commission d’enquête parlementaire.

Je rappelle cette règle de la séparation des pouvoirs, selon laquelle lorsqu’un sujet est soumis à une enquête judiciaire, il ne peut pas être également soumis à des questions dans le cas d’une enquête parlementaire.

La réponse de Philippe BAs, mis en cause, n’a pas tardé :

J’ignorais que Benjamin Griveaux fut professeur de déontologie et par conséquent laissons-lui la responsabilité de ses propos. Nous, nous essayons de travailler en dehors de toute cette agitation politicienne et nous allons poursuivre aussi sereinement que nous l’avons fait dans les premières semaines notre travail.

La phrase célèbre de Lino Ventura dans les Tontons flingueurs : « Les c…ns, ça ose tout, et c’est même à ça qu’on les reconnait ! » s’applique parfaitement à Benjamin Griveaux qui a osé déclarer :

Je regrette une chose, c’est qu’au Sénat, la commission parlementaire ne soit pas présidée par quelqu’un qui puisse venir de La République en marche !

Le même qui avait trouvé tout à fait normal qu’une commission similaire à l’Assemblée nationale ait été présidée par Yaël Braun-Pivet, de la République en Marche !

Christophe Castaner, porte-flingue de la Macronie ne pouvait pas rester en dehors de la bataille :

Une commission d’enquête qui aurait des ambitions politiques pour faire de la politique et qui penserait qu’elle peut jouer de ses fonctions de contrôle du gouvernement pour faire tomber le président de la République commettrait une faute constitutionnelle.

Même libération a taclé l’ancien joueur de poker :

Difficile de contredire Christophe Castaner sur le fond, mais encore plus difficile de faire le lien entre ses propos et le travail de la commission d’enquête du Sénat tel qu’on l’a découvert au mois de juillet avec la retransmission en direct des auditions conduites par son président, Philippe Bas.

Mais la queue du Mickey revient à la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, comme en a témoigné Régis de Castelnau dans un article de Causeur.fr intitulé : « Audition de Benalla: la panique de la Macronie ».

Extraits :

Après des propos liminaires en forme d’aveu qui consiste à dire qu’enquêter sur l’affaire Benalla c’est mettre en cause le président, elle invoque solennellement, ce qui fait toujours très chic, la déclaration des droits de l’homme de 1789. Pour ensuite rentrer dans le dur et reproduire le libellé de l’article 51–2 de la Constitution : « Pour l’exercice des missions de contrôle et d’évaluation définies au premier alinéa de l’article 24, des commissions d’enquête peuvent être créées au sein de chaque assemblée pour recueillir, dans les conditions prévues par la loi, des éléments d’information… ». Elle ajoute ensuite que « le champ d’intervention des commissions d’enquête n’est pas indéterminé. L’article 51-2 de la Constitution en fixe les limites en renvoyant à son article 24, qui donne au Parlement la mission de contrôler « l’action du gouvernement » et d’évaluer les politiques publiques. Les mots ont un sens. »

Oh oui Madame, ils ont un sens et ils nous permettent de constater que vous essayez de vous moquer de nous. Par un tour de passe-passe, vous limitez les missions du Sénat au seul contrôle du gouvernement, et glissez sous le tapis celle de l’évaluation des politiques publiques.

In fine, Nicole Belloubet ajoute dans son article : « Au nom du même principe de séparation des pouvoirs, il revient aux instances parlementaires d’apprécier si leurs travaux risquent d’empiéter ou non sur le champ de l’enquête judiciaire. Personne ne peut leur dicter leur conduite. » Pourquoi, alors que vous reconnaissez l’évidence de la souveraineté du Sénat, venez-vous lui donner, Madame la ministre de la Justice cette leçon de séparation des pouvoirs parfaitement incongrue ? Leçon dont vous vous étiez d’ailleurs bien gardée avec la commission d’enquête de l’Assemblée nationale dès lors qu’elle était verrouillée par l’ineffable Yaël Braun-Pivet. Partageriez-vous la singulière conception de la démocratie du non moins ineffable Benjamin Griveaux qui déplore que la commission du Sénat ne soit pas présidée par un sénateur LREM ?

Pour en terminer avec madame Belloubet, au fond pas meilleure que la sinistre Christiane Taubira, notons que lors d’une perquisition au domicile de Benalla, les policiers avaient constaté la disparition d’un coffre-fort enlevé dans la nuit par la « femme » de Benalla et remis à une personne que celui-ci a refusé de nommer.

Décision ahurissante, le parquet de Paris a refusé de délivrer un réquisitoire supplétif pour enquêter sur ce qui s’apparente quand même à une destruction de preuves. Rappelons que le parquet est sous l’autorité directe de la garde des Sceaux !

Bref, ça panique dur dans la Macronie !

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