Périclès : une lueur d’espoir pour le peuple de droite

Publié par le 22 Juil, 2024 dans Blog | Commentaires fermés sur Périclès : une lueur d’espoir pour le peuple de droite

Périclès : une lueur d’espoir pour le peuple de droite

Sans introduction, pour ne pas alourdir un article plutôt long, je vous propose un article du JDD qui présente une initiative dont le nom de code est Périclès et dont l’objectif avoué est d’amener la droite au pouvoir :

Les secrets du projet Périclès
de Pierre- Édouard Stérin pour
influencer la métapolitique française

Comme nous l’avions révélé en mars, Pierre-Édouard Stérin, fondateur du groupe Smartbox et business angel, lance un projet ambitieux nommé « Périclès ». Le JDD a obtenu un document interne détaillant son plan d’action pour influencer la métapolitique française.

Huit lettres, huit mots. Périclès, acronyme de :

Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes,

est une plateforme rassemblant plusieurs initiatives visant à former une nouvelle élite politique et à pousser les idées libéral-conservatrices. Selon un document interne consulté par le JDD, le projet prévoit de déployer environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années pour atteindre ses objectifs. À travers Périclès, Pierre-Édouard Stérin et les autres cofondateurs du projet souhaitent promouvoir des valeurs telles que :

  • La liberté,
  • l’enracinement, la baisse de la dépense publique,
  • la baisse des charges et des impôts,
  • l’identité et l’anthropologie chrétienne ».

Ils s’opposent fermement à ce qu’ils considèrent comme les « principaux maux de la société française :

  • socialisme,
  • wokisme,
  • l’islamisme,
  • l’immigration,
  • le social-étatisme,
  • l’hyperbureaucratie.

Le plan de Périclès s’articule, selon le document, autour de trois objectifs principaux :

  • la victoire idéologique,
  • la victoire électorale,
  • et la victoire politique.

Pour la victoire idéologique, il s’agit de rendre les idées libéral-conservatrices dominantes en les promouvant et en imposant ces thèmes dans le débat public, tout en luttant plus efficacement contre les idées adverses.

La victoire électorale vise à faire la différence lors des élections :

en « identifiant les élections prioritaires » et en formant les futurs candidats aux élections avec tous les outils nécessaires.

Enfin, la victoire politique consiste à permettre l’exercice du pouvoir en « mettant à disposition un programme cohérent et global », en « construisant des relations de confiance avec les leaders de droite de demain », et en fournissant « une réserve d’hommes de pouvoir prêts à occuper des postes clés » de l’administration.

Dans cette présentation détaillée du plan Périclès, l’un des projets phares est la « Guérilla Juridique », menée par le Collectif Justitia. Ce projet vise à organiser et professionnaliser le contentieux stratégique en utilisant les leviers juridiques et judiciaires médiatiques pour défendre ses valeurs, inspirée d’initiatives similaires en France et à l’étranger. Dirigée par l’avocat Aymeric de Lamotte, cette initiative rassemble un collectif d’avocats. L’objectif est de lancer « plus de 20 procédures par an » pour faire évoluer le droit et se défendre des attaques adverses. Depuis sa création en collaboration avec l’Institut Thomas More en mai 2023, le Collectif Justitia comptait au moment de l’écriture du document 16 avocats et avait déjà étudié 20 procédures, dont 9 lancées.

L’objectif des municipales

Le deuxième projet majeur de Périclès vise à transformer les succès idéologiques de la droite en victoires aux municipales de 2026 pour les différents partis de droite. Périclès veut mettre en place un plan structuré sur trois ans avec des objectifs précis. Ce plan consiste à analyser statistiquement les villes de plus de 3 000 habitants présentant les meilleures chances de succès, en tenant compte de la couleur politique, de l’ancienneté du maire en place, des résultats du second tour de la présidentielle et des résultats des candidats locaux aux législatives de 2022. Ce projet prévoit de constituer une équipe par département pour identifier les villes et les candidats et d’aider les candidats à se doter des outils nécessaires pour leurs campagnes. L’intention est clairement affichée de faire profiter les candidats sélectionnés de méthodes qui ont fait leurs preuves dans le monde de l’entreprise. L’objectif est de remporter 300 villes pour la droite et le RN en 2026.

Le projet Périclès ne s’arrête pas là.

Il englobe de nombreux autres projets, dont l’un des principaux est la création d’une « réserve de 1 000 personnes compétentes et convaincues », issues tant du secteur public que privé, prêtes à occuper des postes clés après « la victoire électorale ». S’inspirant de ce qui a été fait par les équipes d’Emmanuel Macron en 2017, cette réserve comprend des technocrates, des professionnels de la politique et des experts thématiques. L’approche consiste à recenser les postes clés dans l’administration centrale et les établissements publics, à identifier les talents alignés avec les valeurs du projet, à former ces talents pour l’exercice du pouvoir local et national, à les mettre en réseau pour garantir leur engagement, et à présenter ces profils aux dirigeants politiques de demain. Selon le document, les objectifs pour fin 2024 incluent la cartographie des postes clés, l’organisation de rencontres thématiques et le recensement systématique de profils compétents.

Stérin veut lancer des “Baromètres”

Le document évoque également le projet de lancer une école de formation pour les futurs dirigeants politiques, dont le nom de code était « Skholépolis ». Cette école doit offrir aux futurs candidats aux municipales et législatives une gamme d’outils stratégiques et opérationnels, tels que la communication, la gestion de campagne électorale, l’analyse de données et le financement. L’objectif est de former et de faire élire environ 1 000 maires de petites et moyennes communes d’ici 2026. A l’époque de la rédaction du document, le projet était en phase de recrutement pour un directeur général, avec quatre finalistes en lice. Les partenariats ou inspirations pour ce projet incluent l’Institut de Formation Politique pour la formation théorique et logistique, ainsi que la Fédération des Trucs qui Marchent pour la formation pratique et la boîte à outils. Il semble que depuis, Péricles se soit finalement rapproché de l’association créée par le maire de Saint- Jeoire, Antoine Valentin, intitulé Politicae, et qu’il la soutienne pour son développement.

Pour influencer la métapolitique, Stérin veut lancer des “Baromètres” en recrutant des data analyst chargés de mesurer l’état du pays sur divers sujets sociétaux tels que le lien social et familial, la sécurité et la criminalité, la démographie, la souveraineté économique et la culture. Ils doivent diffuser largement ces résultats afin de toucher toute la population française et de remettre les « bons chiffres » au cœur du débat. Le projet devait initialement être lancé au quatrième trimestre 2023. Cependant, le recrutement du directeur général a échoué. Les partenariats envisagés incluaient l’IFOP et divers médias. Les objectifs pour décembre 2024 comprennent la création et le financement de trois baromètres thématiques sur des sujets tels que l’islam et la sécurité, l’immigration et l’extrême-gauche.

Un aspect crucial du plan Périclès est de :

construire une relation de confiance et une influence réelle avec les futurs dirigeants politiques.

L’objectif d’ici fin 2024 est d’établir des relations de confiance avec une majorité des profils prioritaires, contre une minorité aujourd’hui. Le projet se concentre sur plusieurs groupes politiques de droite, dont Les Républicains, Reconquête, le Rassemblement national, Horizons, UDI, Agir. Les relations sont catégorisées en plusieurs niveaux : « confiance et influence réelle, relation active sans réelle influence, relation activable via accès, et absence de relation à date ». Cette cartographie permet de prioriser les efforts pour :

établir des liens solides avec les leaders politiques émergents.

Enfin, un autre défi majeur de Périclès est de constituer une équipe opérationnelle solide et compétente pour mettre en œuvre les ambitieux projets du projet. L’équipe présentée dans le document comprend notamment Arnaud Rérolle, cofondateur et directeur, Thibault Cambournac, responsable stratégie et Marguerite Frison-Roche, responsable réseaux et communication. Cependant, plusieurs postes clés restent à pourvoir. Les recrutements prioritaires incluent notamment les directeurs généraux des projets organiques que Périclès souhaite lancer. En parallèle, les fondateurs, dont Pierre-Édouard Stérin et François Durvye, apportent leur soutien stratégique. L’équipe semble aussi dialoguer avec des experts des sujets traités par Périclès qui leur apportent des conseils sur leurs sujets : Pierre Valentin, auteur d’une note remarquée sur le wokisme, ou encore Alexandre Pesey, qui dirige l’Institut de Formation Politique. En bref, Périclès aspire à surmonter les divisions entre les forces de droite pour mener une bataille culturelle féconde en appliquant des méthodes entrepreneuriales et issues du monde de l’entreprise à l’écosystème métapolitique Français.

Contacté par le JDD, les équipes de Pierre-Édouard Stérin ont confirmé la création de Périclès tout en pointant le caractère « un peu daté » du document. « Certains projets ont été remplacés, d’autres ont été amendés mais l’esprit et la volonté qui ressortent de ce document n’ont pas changé, nous communiquerons très vite plus précisément sur nos projets. »

Jules Torres pour le JDD.

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