Il y a un cas Elon Musk ! A ma connaissance, c’est bien la première fois qu’un milliardaire se consacre à la restauration de la liberté d’expression dans un média.
Sauf peut-être Vincent Bolloré qui a ouvert un peu le paysage audiovisuel français aux idées de droite avec CNews et Europe 1.
La volonté d’Elon Musk de sortir Twitter de l’emprise de l’Etat profond américain et du parti démocrate n’a d’égal que les réactions outragées de nombre d’organismes qui conçoivent la liberté d’expression dans un cadre bien précis qu’ils imposent.
Les cris d’orfraie de la Commission européenne et de Thierry Breton bafouent les soi-disant « Valeurs de l’Europe » qu’ils nous balancent à la figure tous les quatre matins !
Pour en revenir à Elon Musk, voici un article de Boulevard Voltaire qui nous raconte comment il vient de redonner la parole à l’animateur de Fox News, Tucker Carlson, licencié récemment de cette chaine :
Il était carbonisé : Tucker Carlson est de retour !
Soudainement, le 24 avril dernier, le rêve devenait réalité. Outre-Atlantique, dans le petit monde des médias mainstream, on célébrait une aube nouvelle. Une des plus grandes menaces qui pesaient sur la démocratie progressiste éveillée venait de disparaître. Tucker Carlson était viré de Fox News, l’antre du mal, la source empoisonnée à partir de laquelle se déversent des torrents de « fake news » complotistes qui inondent les écrans des téléspectateurs américains.
Tucker Carlson en était devenu l’animateur le plus populaire. « L’une des voix les plus influentes de la droite américaine, ces dernières années, avec ses monologues violents et incendiaires sur les immigrants, les militants noirs des droits civiques, les vaccins et l’identité nationale », notait le New York Times, le jour de l’annonce de son éviction.
Il faut dire que l’animateur a donné des verges pour se faire battre. Fox News n’a pas officiellement donné le motif du départ de Tucker Carlson, mais le procès en diffamation intenté par la société Dominion a montré que le présentateur relayait des accusations de fraude électorale lors du scrutin présidentiel de 2020 alors même que, dans ses messages privés, il doutait lui-même de cette fraude. Pour éviter un procès, Fox News a accepté de verser 787,5 millions de dollars à Dominion, la société spécialisée dans les machines de vote électronique, avant de licencier son présentateur vedette. Des divulgations accablantes et un double discours que nous avions mentionnés.
Heureusement, celui que l’on décrivait comme le porte-voix cathodique de Donald Trump et de ses supporters MAGA (« Make America Great Again », slogan de l’ancien président) allait enfin se taire. L’horizon médiatique se libérait de toute possibilité de contestation de la vérité établie. Censeurs, « cancelleurs » et autres fact checkers pouvaient se congratuler. Mission accomplie.
Une euphorie de courte durée. Loin de se repentir, de se couvrir de cendres et de rejoindre le Parti démocrate, Tucker Carlson vient d’annoncer son retour dans une nouvelle émission diffusée désormais sur… Twitter ! La seule plate-forme où l’on peut encore s’exprimer librement, d’après l’animateur vedette.
Twitter ! Il ne manquait plus que ça ! On serait tellement tranquille, sans Elon Musk. Non, il a fallu qu’il vienne mettre son nez dans les réseaux sociaux pour y défendre la liberté d’expression. Quelle idée saugrenue ! En novembre dernier, on apprenait déjà que le compte Twitter de Trump avait été rétabli après sa suspension en janvier 2021. Au tour de Tucker Carlson de réapparaître grâce à la plate-forme rachetée par le fantasque milliardaire.
En décembre dernier, Elon Musk avait même eu l’audace de dévoiler une série de documents internes de Twitter concernant la censure de l’affaire de l’ordinateur de Hunter Biden à l’approche de l’élection présidentielle de 2020. À l’époque, une enquête du New York Postavait révélé les frasques du fils de l’actuel président des États-Unis et de possibles affaires de corruption. Le réseau social avait fait le choix d’empêcher la possibilité de partager l’article et, par la suite, avait tout simplement suspendu le compte du journal. « Il ne fait aucun doute que Twitter a fonctionné comme une machine militante du Parti démocrate », avait osé déclarer Elon Musk dans un tweet évoquant cette affaire. Ah, qu’elle était belle, l’époque où médias et GAFAM allaient tous dans la même direction et pouvaient censurer à foison sans rencontrer d’opposition !
Il est vrai que, pour leur défense, les médias mainstream avaient invoqué la menace d’une « manipulation possiblement orchestrée par les services de renseignement russes ». Heureusement que les Russes existent pour justifier la censure, sinon, il faudrait les inventer.
En octobre 2020, Politico avait, en effet, publié une déclaration signée par une cinquantaine d’anciens membres de la communauté du renseignement affirmant que les courriels récupérés dans le portable de Hunter Biden présentaient « toutes les caractéristiques classiques d’une opération de désinformation russe ».
Pendant la campagne électorale, lors d’un débat avec Donald Trump, Joe Biden avait pris appui sur cette déclaration : « Écoutez, il y a 50 anciens membres du renseignement national qui ont dit que ce dont il m’accuse est une opération russe. Ils ont dit que cela en avait toutes les caractéristiques – quatre, cinq anciens chefs de la CIA, des deux partis, disent que ce qu’il dit est un tas d’ordures. »
L’un des signataires de la déclaration, Michael Morell, un ancien directeur adjoint de la CIA, récemment auditionné par le Comité judiciaire du Congrès, a déclaré sous serment qu’il avait eu à l’époque des échanges avec des membres de l’équipe de campagne de Joe Biden (notamment Antony Blinken, devenu depuis secrétaire d’État ) et qu’un de ses objectifs avait été d’aider le candidat démocrate à gagner les élections.
Comme le notaient les représentants du Congrès à la suite de cette audition, l’« effort concerté pour minimiser et supprimer la diffusion publique des graves allégations concernant la famille Biden a gravement nui à la participation éclairée de tous les citoyens américains à notre démocratie ».
Cette affaire qui concerne les élections présidentielles américaines de 2020 fait suite, il faut le rappeler, à l’affaire du Russiagate qui, en 2017, avait vu Donald Trump faussement accusé de collusion avec le Kremlin. Une opération de manipulation réalisée à l’instigation non pas de Vladimir Poutine mais de membres du Parti démocrate, comme la presse mainstream le concédera par la suite.
On mesure alors le danger de l’actuelle radicalisation du progressisme éveillé qui tente par tous les moyens d’imposer son hégémonie idéologique sur l’ensemble des médias et de faire taire toute parole dissidente. Tucker Carlson triomphe dans sa vidéo publiée sur Twitter : « La liberté d’expression est la condition fondamentale de la démocratie. »À A l’inverse, le climat d’inquisition qui ne cesse de se développer aux États-Unis et en Europe, avec ses listes noires de journalistes et de politiques à proscrire, est le signe d’une dérive autoritaire et d’un néo-maccarthysme qui sapent les fondements de nos sociétés.
Frédéric Lassez, juriste en droit privé, pour Boulevard Voltaire.
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