Quand la justice se paye Sarko !

Publié par le 21 Déc, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Quand la justice se paye Sarko !

Dans son émission de CNews, hier soir, Philippe de Villiers a pointé toutes les interventions inappropriées de la Justice pour s’opposer au libre exercice de la démocratie.

Il a cité d’abord les multiples attaques contre Donald Trump qui se sont soldées, au final, par sa victoire éclatante, face à la candidate plébiscitée par les médias et l’Etat profond.

En France, les sympathisants de droite n’ont toujours pas digéré la mise en examen fulgurante de François Fillon, pour quelqles costumes donnés, par un Parquet financier aux ordres de la gauche.

Il se profile, quelque chose d’encore plus grave puisque la Justice pourrait empêcher Marine Le Pen de se présenter aux élections présidentielles de 2027, privant ainsi les Français de la candidature de la présidente du premier parti de France !

Le Parquet a même eu l’audace de demander l’exécution immédiate de la non-éligibilité de Marine Le Pen, la privant ainsi de faite appel de cette décision ! C’est un scandale absolu !

On n’oubliera pas Nicolas Sarkozy pour lequel l’acharnement de la justice a dépassé toutes les bornes. Que la Cour de cassation, n’ait pas cassé le jugement alors que la seule motivation du jugement est une écoute illégale de conversations entre un citoyen et son avocat, en dit long sur la gangrène qui ronge notre système judiciaire.

C’est l’objet de l’édito de Dominique Jamet sur le site Boulevard Voltaire qu’il a fondé :

Quand les petits pois sont rouges

La tête sous l’eau … Combien, dans la situation de Nicolas Sarkozy, baisseraient les bras, courberaient le dos et abandonneraient la partie ? Submergé par une averse, que dis-je, une avalanche de mises en examen, de procédures, de poursuites et, désormais, de condamnations, quoi que l’on pense de l’ancien président de la République, il faut reconnaître qu’il n’a rien perdu de sa pugnacité et qu’il refuse de plier sous l’adversité.

Trois ans d’inéligibilité, trois ans de prison dont un ferme, cette peine étant aménagée avec port d’un bracelet électronique et déplacements sous surveillance interdits sans autorisation d’un juge ad hoc, comme un violeur, un truand, un voyou … Les hauts magistrats de la Cour de cassation n’y sont pas allés de main morte, qui ont confirmé, définitivement, la condamnation prononcée en première instance, avec exécution provisoire, en dépit de l’appel interjeté par le nommé Sarkozy Nicolas, devant la Cour européenne des droits de l’homme, appel qui n’empêchera pas l’exécution provisoire de la sentence.

Des écoutes illicites

Qu’était-il reproché, sur ce dossier, à l’ex-chef de l’État ? D’avoir envisagé, de concert avec son avocat, Me Thierry Herzog, de récupérer ses agendas personnels qui lui avaient été confisqués, comme à un enfant, dans le cadre de l’affaire Bettencourt, et, pour cela, d’avoir imaginé de demander son aide à un membre de la Cour de cassation, le juge Azibert, que l’on recommanderait en remerciement pour un poste, du genre sinécure, en principauté de Monaco. Comment l’avait-on su ? En mettant le dénommé Sarkozy (Nicolas) et le dénommé Herzog (Thierry) sous écoutes, procédure depuis lors condamnée (elle aussi) par la CEDH parce qu’elle constituait une atteinte à la vie privée, une intrusion dans le dialogue entre un particulier et son conseil et la négation du secret professionnel qui fait du cabinet d’un avocat une sorte de confessionnal laïque…

Petit détail, au passage. Le délit qui a valu condamnation à l’ancien premier magistrat de France et à un pénaliste à l’apogée de sa carrière n’a pas connu, lui, d’exécution ni provisoire, ni autre, ni même de début d’exécution. Ni M. Azibert ni le prince Albert n’ont été sollicités, ni les carnets confisqués rendus, ni aucune preuve d’aucune entente entre les trois protagonistes de cette affaire du siècle n’a été mise en évidence. Mais la Cour de cassation, dans sa grande sagesse, a retenu le délit d’intentionnalité (sic) et statué en conséquence.

Les petits pois se révoltent sur l’étagère

Est-il arrivé à Nicolas Sarkozy de se repentir d’avoir qualifié, il y a dix-neuf ans, les éminents magistrats de la plus haute juridiction française, de « petits pois sur une étagère », inodores et sans saveur ? Pas que l’on sache. En revanche, il a eu tout lieu de le regretter, et ce n’est sans doute pas fini. Les petits pois en robe rouge ont la mémoire longue et la rancune tenace. Tout indique qu’ils ont voulu faire payer à celui que la loi mettait enfin à leur merci son insolence passée. Au-delà de ce contentieux et de cette vengeance d’ordre personnel, on ne peut écarter l’hypothèse de l’adhésion des juges suprêmes de notre pays à la culture, ou si l’on préfère à l’idéologie SM, qui a diffusé et domine aujourd’hui dans une grande partie de la hiérarchie judiciaire. SM, en l’espèce, ne signifie pas « sadomasochiste » – on pourrait s’y tromper – mais seulement et précisément « Syndicat de la magistrature ». Les adeptes de cette organisation font profession de préférer le délinquant au policier, l’immigrant au mâle blanc et le faible au puissant. Ils prouvent, quand ils en ont l’occasion, que ce n’est pas seulement leur robe qui est rouge, et ils le prouvent en s’en prenant aux puissants, mais de préférence quand ceux-ci sont à terre, puissants de la veille plutôt que puissants du jour, qui ne perdent rien pour attendre.

Nicolas Sarkozy, pour l’appeler par son nom, ne perd rien pour attendre. Il est aujourd’hui un homme seul et le traitement qui vient de lui être infligé augure mal du sort qui lui sera réservé dans une affaire d’une autre dimension et d’une autre signification que le minable dossier qui vient de lui valoir une condamnation dont le libellé et les suites ont été manifestement conçus et concoctés plus encore (il y aura « aménagements ») pour l’humilier que pour le punir.

Quid du bénéfice du doute ?

C’est à partir du 6 janvier prochain, et pendant une durée de deux mois, que le dossier du financement, par la Libye du despote Kadhafi, de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 sera examiné et tranché après une instruction de dix ans par un tribunal correctionnel. La peine encourue par le principal accusé peut aller jusqu’à dix ans de prison …

Disons-le très simplement. Le caractère aventureux de celui qui fut alors élu président de la République, les égards extraordinaires auxquels eut droit le despote libyen quand celui-ci, accompagné de son harem et entouré de ses gardes du corps, déshonora de sa présence notre pays, et, à l’inverse, l’incompréhensible intervention militaire qui lui ferma définitivement la bouche donnent une certaine vraisemblance à l’accusation. De plus, les tentatives voyantes et maladroites pour amener l’honnête M. Takieddine, un homme dont la parole est d’argent et dont le silence vaut de l’or, à revoir et à démentir ses précédents témoignages, tentatives qui font l’objet d’une autre instruction, ne plaident pas en faveur du principal accusé …

Il n’en serait pas moins scandaleux et même parfaitement intolérable que ce procès, si longtemps attendu et si longtemps différé, n’obéisse pas à un principe fondamental de notre droit, et que les magistrats qui auront la charge d’en juger ne respectent pas ce principe, comme il arrive lorsque, sortant du droit commun, la justice s’aventure sur le terrain piégé de la politique. Ce n’est pas à l’accusé qu’il revient de prouver son innocence. C’est à l’accusation qu’il incombe de démontrer sa culpabilité et, sauf coup de théâtre majeur, elle n’y est pas parvenue en l’occurrence. Au bénéfice du doute, Nicolas Sarkozy est donc, comme n’importe quel prévenu, et jusqu’à preuve du contraire, présumé innocent, n’en déplaise à certains qui ont la mémoire longue et la rancune tenace. Petits pois, attention danger !

Dominique Jamet pour Boulevard Voltaire.
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