Qui nous délivrera de l’impératrice de l’Europe ?

Publié par le 19 Déc, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Qui nous délivrera de l’impératrice de l’Europe ?

Il y a quelque chose de désespérant dans la politique !

Que ce soit à Paris ou à Bruxelles, les électeurs – surtout ceux de droite – ont le sentiment qu’ils votent pour rien !

A Paris, Macron a perdu trois élections législatives successives, n’a plus de majorité au Parlement et qui vient d’entrer à Matignon ? François Bayrou, le traitre à la droite, celui qui en le ralliant a fait élire Macron en 2017 !

Quant à Bruxelles, malgré la poussée des votes patriotes dans plusieurs pays, Ursula von der Leyen a été réélue à la présidence de la Commission !

On la croyait affaiblie après sa gestion calamiteuse de la crise du covid en négociant par SMS des contrats de vaccins pharamineux et inutiles. Mais le parti de centre, le PPE, l’a conservée comme candidate et l’a fait élire en la laissant nous conduire vers une Europe fédérale !

Merci aux députés les Républicains qui appartiennent au PPE !

C’est l’ancien député européen et ministre de l’agriculture sous Jacques Chirac, 

Ursula von der Leyen : partout, elle s’impose !

Malgré un bilan jugé contestable et peut-être un procès en conflit d’intérêts, l’Allemande Ursula von der Leyen a été reconduite à la présidence de la Commission européenne. Elle était soutenue par l’Allemagne, évidemment, mais aussi, étrangement, par le Président Macron. Disposant de ces soutiens majeurs, son élection par le Parlement européen était acquise. À moins d’un rebondissement de l’affaire du Pfizergate qui la met en cause. Il lui est, en effet, reproché d’avoir négocié seule, et en direct, avec le patron de Pfizer, numéro un mondial des laboratoires pharmaceutiques, et sous la foi d’un échange de SMS (comme par hasard disparus), l’acquisition de gré à gré de 1,8 milliard de doses de vaccin Covid-19 au prix unitaire de 15,50 euros, révisé ultérieurement à 19,50 euros sans qu’on ne sache pourquoi. Apparemment, elle n’en a cure, estimant que son nouveau mandat la protégera de toute poursuite judiciaire. C’est pourquoi elle s’est employée à l’obtenir.

Partout, elle s’impose, et d’autant plus facilement qu’on la sollicite. Tel Emmanuel Macron, qu’elle a accompagné en Chine pour sa rencontre avec Xi Jinping en forme d’étrange exercice diplomatique. Souhaiterait-il s’en faire une alliée ? Et dans quelle intention ? Celle de briguer la présidence du Conseil européen à l’issue de son mandat actuel, qui coïncide à peu près à la fin de celui de Charles Michel, détenteur de la présidence à Bruxelles depuis 2019 ? Pour y parvenir, il estime qu’il lui faut faire démonstration de sa foi européenne, quitte à sacrifier les intérêts de la France. En témoigne sa valse-hésitation sur l’accord du libre-échange avec le Mercosur signé par Ursula von der Leyen dès sa présidence renouvelée, indifférente à l’hostilité de tous les paysans européens et de la plupart des États membres.

Mais elle est allemande. On aurait tort de l’oublier et d’ignorer que l’élargissement de l’UE à 27 États membres a fait basculer à l’est son centre de gravité géographique, industriel et politique. Que la soumission de l’Allemagne aux États-Unis est sans faille : elle s’étend à l’Europe tout entière, au fur et à mesure qu’en son sein progresse, à petits pas, le fédéralisme dont Macron est un chaud partisan – brevet européen oblige.

La prochaine étape de la supranationalité est en gestation depuis Jean Monnet : donner à la Commission européenne le statut et les pouvoirs d’un gouvernement. Cette ambition n’est donc pas nouvelle. Elle s’est manifestée dès la fondation de l’Europe des Six par le premier président de la Commission, l’Allemand Walter Hallstein, à son arrivée en fonction en 1958. Aurait-il été choisi à la suggestion de Robert Schuman parce que, éminent juriste, il avait préparé un projet de Constitution européenne pour la « Neue Europa » évidemment germanique ? Nommé en 1958, avant le retour au pouvoir du général de Gaulle qui l’aurait récusé, Walter Hallstein a vite compris, après la crise de « la politique de la chaise vide », qu’il était inutile d’insister. Sans prévoir, cependant, que la querelle pourrait rebondir soixante ans plus tard avec de sérieuses chances d’aboutir. Une éventualité qui prend corps et qu’il faut combattre, sous peine d’effacement de la France.

François Guillaume pour Boulevard Voltaire.

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