L’islamisme progresse moins vite en France que dans d’autres pays, comme la Belgique ou l’Angleterre.
La différence tient sans doute beaucoup à ce principe de multiculturalisme adopté par les pays anglo-saxons et auquel la culture française universaliste a résisté.
Mais c’est une question de temps pour que le multiculturalisme devienne la règle en France.
Quand un demi million de migrants majoritairement musulmans entrent en France chaque année, plus rien n’est maitrisable !
Tous ces gens sont naturellement accueillis par leurs congénères déjà implantés dans notre pays. Et quand on est nombreux à vivre ensemble, on conserve ses habitudes et ses moeurs et le multiculturalisme ne peut que devenir la norme.
Voici un excellent (et inquiétant) article de François-Joseph Schichan paru dans le FigaroVox qui décrit la situation incontrôlable qui s’est installée au Royaume-Uni :
Les islamistes sont aux commandes du Royaume-Uni, ce que révèlent les propos de l’ex-ministre de l’Intérieur
La déclaration de Suella Braverman montre l’impasse du modèle multiculturel britannique et l’échec de sa stratégie d’intégration sans assimilation, diagnostique l’ancien diplomate français au Royaume-Uni.
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a révélé l’échec du modèle de société multiculturelle britannique.
Les phénomènes qui se sont produits depuis cette date illustrent l’influence croissante de l’extrémisme islamiste dans un pays autrefois loué pour son modèle d’intégration sans assimilation. Pour qualifier cette situation, l’ancienne ministre de l’Intérieur Suella Braverman a récemment déclaré dans le Telegraph :
Les islamistes sont désormais aux commandes du Royaume-Uni. Ils exercent leur influence dans tous les domaines.
Le dernier exemple en date est la décision du président de la Chambre des communes de modifier les procédures du Parlement britannique au nom de la sécurité des députés, certains d’entre eux ayant fait l’objet de menaces pour leur refus de demander un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Sans aller dans le détail de ces questions procédurales, ce qu’il faut retenir est :
L’intimidation et la peur ont conduit un système politique occidental – le système parlementaire le plus ancien dans le monde – à modifier son mode de fonctionnement.
Il s’agit aujourd’hui d’une obscure règle de procédure parlementaire, mais demain d’autres aspects plus fondamentaux pourraient être touchés. Cet épisode s’inscrit dans un contexte délétère pour le Parlement britannique, confronté aux menaces des extrémistes islamistes. Plusieurs députés ont quitté leurs fonctions ou annoncé qu’ils ne se représenteraient pas aux prochaines élections après avoir reçu des menaces ou subi des attaques contre leur permanence parlementaire dans leur circonscription. Le souvenir de David Amess, le député conservateur assassiné par un terroriste islamiste en 2021, est dans tous les esprits.
« Le modèle multiculturel ne fonctionne plus »
Ces difficultés vont bien au-delà du monde politique. Depuis le 7 octobre, des dizaines de milliers de personnes manifestent régulièrement devant les ministères et le Parlement de Westminster contre les opérations militaires d’Israël à Gaza, et certains appellent en toute impunité à la violence contre les Juifs. La police de Londres fait montre d’une curieuse tolérance pour la tenue de ces manifestations et les slogans qui y sont proférés. Des événements publics de soutien à Israël ont par ailleurs été annulés sous la pression de groupes extrémistes – c’est ce dont a récemment été victime le philosophe Douglas Murray.
Au Parlement, dans la rue, dans les collectivités locales et dans l’espace public en général, ces épisodes montrent que le modèle multiculturel britannique ne fonctionne plus. Le Royaume-Uni a longtemps pratiqué une forme de « laisser-faire » en permettant l’expression des identités culturelles et religieuses dans la société, à l’école ou dans les services publics, en allant parfois très loin comme en tolérant l’application de la charia dans certains quartiers. Longtemps, cette approche a permis de maintenir inaperçues des évolutions de fond de la société britannique, perpétuant ainsi le mythe d’une diversité heureuse.
La situation est telle que certains citent la France en exemple – phénomène suffisamment rare pour être relevé – malgré ses propres échecs en la matière. L’expulsion récente de l’imam tunisien Mahjoub Mahjoubi a été relevée par les médias et commentateurs britanniques – une mesure impensable au Royaume-Uni, en tout cas jusqu’à présent. Les manifestations relatives au 7 octobre ont donc exposé au grand jour l’existence de fractures profondes au sein du Royaume-Uni. Les chiffres montrent que la situation risque d’empirer. Aujourd’hui, 37 % de la population de Londres est blanche britannique (on le sait car les Britanniques pratiquent les statistiques ethniques).
L’immigration est hors de contrôle avec plus de 700.000 entrées nettes en 2023, à rebours complet de la promesse du référendum sur le Brexit de 2016.
Force est de constater que face à ces évolutions préoccupantes, le monde politique peine à trouver une réponse à la hauteur de l’enjeu. Pour y répondre, il faudrait d’abord qu’il reconnaisse la gravité de la situation. Or, au moment où la France expulse les imams islamistes, le Royaume-Uni cherche à calmer le jeu et la classe politique se maintient dans un déni de réalité.
« Incapable de regarder en face la réalité »
Le Parti conservateur est divisé. Il a exclu l’un de ses députés ayant osé critiquer la politique accommodante du maire de Londres envers les islamistes radicaux. Le Parti travailliste, en bonne position pour remporter les prochaines élections, fait montre d’une faiblesse préoccupante. Il doit composer avec une part non négligeable de son électorat d’origine musulmane.
La faiblesse des deux principaux partis politiques n’a pour objectif que de maintenir encore quelque temps l’illusion du succès du multiculturalisme.
Le Royaume-Uni semble donc incapable, en tout cas jusqu’à présent, de regarder en face la réalité de ce qu’est devenu son modèle de société, alors même qu’elle lui saute aujourd’hui aux yeux. Le parti de Nigel Farage, seule figure aujourd’hui du populisme au Royaume-Uni, pourrait bénéficier de cette pusillanimité lors des prochaines élections législatives.
La majorité de la classe politique britannique choisit de détourner les yeux et de baisser la tête face aux menaces et à l’intimidation. Une approche qui contraste avec la pugnacité avec laquelle les Britanniques ont fait face aux attaques terroristes de l’IRA dans les années 1980 et 1990. Peu après l’attentat qui faillit lui coûter la vie à Brighton en 1984, Margaret Thatcher se tenait sur les gravats de la façade effondrée de son hôtel, insistant sur le fait que la violence ne devait jamais l’emporter. La menace a changé de nature, mais l’intention reste valable tant au Royaume-Uni qu’en France.
Mais aujourd’hui, le pragmatisme britannique incarné par le multiculturalisme a eu raison de la ténacité et du courage tranquille qui ont longtemps caractérisé ce pays.
L’attaque du Hamas du 7 octobre est une rupture pour le multiculturalisme au Royaume-Uni. Elle révèle l’ampleur des divisions qui fracturent la société britannique, en particulier celle qui émane de l’islam radical.
En se posant comme alternative au modèle français de laïcité et d’assimilation, les Britanniques sont en réalité arrivés au même échec que le nôtre.
La question est de savoir si le gouvernement et la société britanniques accepteront de voir cette réalité en face, et d’agir pour mettre fin au renoncement qui commence aujourd’hui à miner ses institutions et valeurs démocratiques.
François-Joseph Schichan pour le FigaroVox.
Notre avenir est tout tracé si la société française ne se reprend pas, si la Macronie est chassée du pouvoir et si la France ne retrouve pas sa souveraineté sur l’immigration.
Espérons que les élections européennes de juin 2024 mettront fin à la toute puissance des progressistes de Bruxelles.
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2 Réponses à “Regardons Londres et Bruxelles. C’est notre avenir !”
Le modèle multiculturel ne fonctionne plus, parce qu’en fait il n’a jamais fonctionné que dans des conditions très particulières, soit uniquement quand les populations exogènes étaient ultra minoritaires, et donc devaient se plier de fait aux obligations du pays d’accueil. a partir du moment où ils deviennent plus que visibles, ils exigent des droits, imposent une tolérance à sens unique, et c’est là que ça capote.
On l’a vu de nombreuses fois dans l’Histoire, et le dernier exemple est le Liban.
Ou comme a Mayotte, ou les migrants leur font vivre le vivrensemble.