Réseaux sociaux : la guerre est déclarée !

Publié par le 1 Sep, 2024 dans Blog | 1 commentaire

Réseaux sociaux :  la guerre est déclarée !

En écho à mon précédent article sur la confession de Mark Zuckerberg quant à sa soumission passée à l’Etat profond américain, je partage ici un article publié par le site :

Cet article dénonce la guerre qui est déclarée par beaucoup de gouvernements aux réseaux sociaux. L’heure est grave et il faudra une mobilisation importante des citoyens attachés aux libertés d’opinion et d’expression s’ils veulent éviter que le progressisme finisse par tuer toute pensée dissidente sur internet.

Voici cet article :

Gouvernements VS réseaux sociaux: la guerre a commencé

Pressions, interdiction et arrestation: la semaine a été chargée pour les dirigeants des plus gros réseaux sociaux de la planète. Les autorités de différents pays s’immiscent de plus en plus dans les affaires de ces géants de la tech, sous les yeux de citoyens dont certains sont inquiets pour l’avenir de la démocratie et de la liberté d’expression.

© Canva/Instagram

Le fondateur et PDG de la messagerie Telegram, Pavel Durov, a été arrêté par les autorités françaises le 24 août dernier, dans le cadre d’une enquête criminelle. Il est accusé de nombreux délits, dont le refus de coopérer avec les autorités et la complicité de crimes s’organisant sur sa plateforme, tels que le trafic de stupéfiants, la pédocriminalité, l’escroquerie ou le blanchiment en bande organisée. Quatre jours plus tard, Pavel Durov a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire.

Depuis, la France flirte avec l’incident diplomatique.

Non seulement cela la met dans la position délicate d’avoir franchi un pas que même Poutine n’a pas franchi, mais en plus les Emirats arabes unis, où Telegram est juridiquement installée, ont réagi immédiatement à l’arrestation de Pavel Durov, demandant à ce qu’il ait accès « de toute urgence à tous les services consulaires ».

Les rumeurs fusent sur internet et dans la presse. Le Canard enchaîné a par exemple laissé entendre que Pavel Durov était tombé dans le piège d’un Emmanuel Macron qui l’aurait invité à dîner ce soir-là, alors que le chef de l’Etat était au Touquet au même moment. On a également pu lire ici ou là que les Emirats arabes unis avaient gelé l’achat de Rafales. Il semblerait que ce soit faux également.

Il y a quatre mois, Pavel Durov expliquait à Tucker Carlson, lors d’une interview, que la véritable menace rencontrée par Telegram ne venait pas des gouvernements, mais de Google et Apple, qui peuvent décider de retirer l’application de leur store en cas de refus de collaborer avec eux.

En Suisse, le directeur de Proton, Andy Yen, a réagi dans une interview passionnante pour Le Temps, dans laquelle il déclare notamment :

Nous sommes aujourd’hui sur une tendance qui nous éloigne de la liberté d’expression. Or celle-ci est l’un des principes fondamentaux de la démocratie. Nous sommes dans un monde où les autocrates gagnent de plus en plus de pouvoir. Je suis donc très inquiet.

Car, désormais, le principe même du chiffrement (qui permet de protéger les conversations des utilisateurs) est remis en question. Les réseaux sociaux doivent-ils autoriser tous les échanges sur leur plateforme au nom de la liberté d’expression, y compris quand ceux-ci contreviennent à la loi de tel ou tel pays ? Andy Yen a son avis sur la question et l’explique au Temps :

Je reconnais que le chiffrement a des inconvénients et peut permettre à des criminels de communique. Mais en tant que société, je pense que nous devons l’accepter parce que la solution alternative, c’est la fin de la vie privée. Ce qui est bien pire. Si nous ne faisons pas les choses correctement, je pense que ce qui est en jeu est de savoir si la démocratie peut survivre au XXIe siècle.

C’est un message au monde de la tech qui voudrait protéger la vie privée des citoyens.

Pour Fabrice Epelboin, entrepreneur et expert en cybersécurité, la situation est claire :

Si on part du principe qu’on est entré dans l’ère de l’arbitraire, ça tient debout. C’est un signal lancé au monde de la tech qui voudrait protéger la vie privée des citoyens, c’est cohérent avec les menaces de Thierry Breton face à Elon Musk et la réglementation Chat Control. Les mêmes principes que pour les Twitter Files sont à l’œuvre.

Meta et les aveux de Zuckerberg

Si les Twitter Files n’avaient pas suscité l’esbroufe qu’un tel scandale aurait mérité au moment de leur divulgation par Elon Musk, les choses ont changé cette semaine. Mark Zuckerberg a admis, dans une lettre au président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, que Facebook avait bien contribué à censurer les voix dissidentes pendant la pandémie de Covid, dont celle du Dr Jay Bhattacharya, de Stanford.

En 2021, des membres officiels de l’administration Biden, y compris la Maison Blanche, ont fait pression de façon répétée sur nos équipes pour qu’elles censurent certains contenus liés au Covid, y compris ceux relevant de l’humour et de la satire,

peut-on notamment lire dans la lettre.

Quel avenir pour Twitter ?

Mais le réseau social dont l’avenir est le plus incertain est certainement X (le nouveau nom de Twitter). Elon Musk s’est lancé dans une guerre numérique avec le gouvernement brésilien, et plus particulièrement le juge Alexandre de Moraes, qu’il accuse d’être un « dictateur diabolique ».

Tout a commencé lorsque ce juge a demandé à Elon Musk de réguler Twitter, dénonçant :

L’instrumentalisation de X par le biais de l’action de groupes extrémistes et des milices numériques sur les réseaux sociaux, avec une diffusion massive de discours nazis, fascistes, haineux, antidémocratiques.

Ainsi, la plateforme mettrait en péril la démocratie brésilienne, un peu plus d’un mois avant les élections municipales.

Elon Musk a donc décidé de fermer ses bureaux au Brésil, ce qui a entrainé l’interdiction pure et simple du réseau social dans le plus grand pays d’Amérique latine. Alexandre de Moraes a également décrété la suspension des activités de Starlink, l’entreprise de satellites qui permet notamment l’accès à internet dans des régions situées loin des grands centres urbains. Or, Starlink est indispensable à l’armée brésilienne. Le juge, membre de la Cour suprême du Brésil, est donc dans une situation délicate.

Et ce n’est pas un vain mot ! Echaudé par l’arrestation de Pavel Durov, Elon Musk a décidé de réagir en balançant des documents compromettants concernant Alexandre de Moraes sur Twitter. Pour ce faire, il a même créé un compte dédié, promettant ce qu’il a baptisé les Alexander Files.

Aujourd’hui, nous commençons à mettre en lumière les abus de la loi brésilienne commis par Alexandre de Moraes. Nous avons été obligés de partager ces décisions car il n’y a pas de transparence de la part du tribunal et les personnes censurées n’ont aucun recours pour faire appel. Nos propres appels ont été ignorés. Et maintenant, le peuple brésilien se voit refuser l’accès à X. La justice secrète n’est pas une justice du tout. Aujourd’hui, nous disons que cela doit changer.

Affaire à suivre de très près, donc !

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Une réponse à “Réseaux sociaux : la guerre est déclarée !”

  1. Il y a la justice classique, et effectivement une justice plus secrete, qui s’est eloigné de la vraie justice,
    et est dangereuse pour les demoncratie.

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