Stop au « Grand endoctrinement » à l’école !

Eric Zemmour raconte parfois l’anecdote suivante :

« Je sortais d’un débat au cours duquel j’avais éclaté un militant de gauche. Ce dernier me rattrape dans le couloir et me glisse : tu peux faire ce que tu veux, mais nous, nous tenons l’école et les programmes !  »

Ce militant avait raison tant l’Education nationale est largement infiltrée, maitrisée, et controlée par la gauche.

Une des dernières illustrations de cette main-mise sur l’école, a été déclenchée par le collectif Protégeons nos enfants, créé récemment par Eric Zemmour. Il s’agissait de cette visite d’un camp de migrants organisée par un professeur militant pro-migrant.

Guillaume Roquette en a fait le sujet de son édito dans le dernier numéro du Figaro Magazine:

Discrimination négative

Il fut un temps où les sorties scolaires permettaient de découvrir des musées ou des lieux empreints d’histoire. Au lycée Watteau de Valenciennes, on préfère emmener les jeunes dans un camp de migrants de Calais, avec « ateliers de bénévolat », « ethnographie de la frontière » et dépôt des dons collectés pour l’occasion. Un exemple édifiant du conditionnement idéologique que peuvent subir les élèves au sein de l’Education nationale. Et qui n’est pas un cas isolé : tout le monde connaît désormais l’association promigrants SOS Méditerranée (armateur du bateau Ocean Viking), mais on sait moins qu’elle bénéficie du statut d’« association éducative complémentaire de l’enseignement public » qui lui permet d’intervenir pendant le temps scolaire dans tous les établissements de France, depuis le CM1 jusqu’au lycée, pour promouvoir son action. Et tant pis pour les enfants et leurs familles qui désapprouveraient cet activisme au service d’un accueil inconditionnel de l’immigration illégale.

Cet engagement militant n’est d’ailleurs pas le seul à avoir désormais droit de cité à l’école. On se souvient que le ministère de l’Education nationale a longtemps nié l’incursion de la théorie du genre dans ses établissements, mais c’en est fini désormais. Sous l’autorité de Jean-Michel Blanquer, il a publié l’année dernière une circulaire tout ce qu’il y a de plus officiel « pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire » visant à « promouvoir une éducation inclusive »). Le malheureux Jules Ferry, qui écrivait aux instituteurs : « Vous n’êtes point « apôtre d’un nouvel évangile [.] Vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée qui est la conscience de l’enfant », doit se retourner dans sa tombe.

On pourrait donner bien d’autres cas de politisation de notre système éducatif. Et cette entreprise de déconstruction à grande échelle mise en œuvre dans l’enseignement public (et parfois aussi dans le privé) se révèle redoutablement efficace: sur plusieurs enjeux de société majeurs, on observe que les jeunes générations ont complètement renoncé aux convictions de leurs parents. Un sondage Ifop réalisé l’année dernière pour la Licra révélait ainsi que plus d’un lycéen sur deux était désormais favorable au voile islamique à l’école, alors que les trois quarts de la population française dans son ensemble y sont opposés. Il n’y a qu’un pas de la tolérance au renoncement.

C’est aussi pour cela que de plus en plus de parents choisissent d’inscrire leurs enfants dans l’enseignement privé, parfois hors contrat, même au prix d’un effort financier important. Et il y a là une nouvelle inégalité entre les citoyens : dès lors que l’école publique ne respecte plus son obligation de neutralité religieuse et il politique, il est anormal qu’elle soit la seule à être totalement gratuite. Mais de cette discrimination-là, l’Education nationale ne parle jamais.

Guillaume Roquette
Directeur de la rédaction du Figaro Magazine
groquette@lefigaro.fr
@G_Roquette