Trois heures de ma vie perdues pour rien …

Si j’ai un regret, c’est bien d’avoir perdu presque trois heures de ma vie à regarder le débat, hier soir …

J’aurais mieux fait de regarder le match PSG -Angers !

Je m’en veux beaucoup car j’avais parfaitement anticipé le déroulement de la confrontation qui ne fait que conclure une campagne totalement manipulée par Emmanuel Macron et ses médias.

Depuis, le déclenchement de la guerre en Ukraine qui entraina la chute d’Eric Zemmour dans les sondages, les médias ont repris les choses en main, notamment en imposant les sujets à traiter et en enterrant ceux qui les dérangeaient.

Un débat largement confisqué !

C’est ainsi que les sujets sur l’insécurité et de l’immigration, imposés par Éric Zemmour pendant plusieurs mois en début de campagne, furent poussés sous le tapis au profit du seul pouvoir d’achat.

Éric Zemmour avait renoué avec la vision du général de Gaulle du rôle du chef de l’Etat en plaçant le débat au bon niveau, celui de l’avenir de la France à moyen et long terme. Il pointait le danger qui menaçait la France avec cette guerre de civilisation qui a commencé sur notre sol.

Marine Le Pen, obsédée par l’achèvement de sa dédiabolisation, a fait une campagne de premier tour de centre droit, un second tour marqué à gauche en oubliant les problèmes de son propre électorat.

Il me semble bien que les mots civilisation, identité, culture française n’ont pas été prononcés une seule fois dans ce débat. Un débat qui, à aucun moment, ne s’est élevé au niveau « gaullien » du rôle d’un président de la République. C’est un débat, au mieux, entre premiers ministres, auquel nous avons assisté.

Le sujet de l’immigration a été repoussé très loin dans le débat, et traité de manière très superficiel.

Et le pire, c’est qu’on a bien vu que Marine Le Pen
ne souhaitait vraiment pas s’étendre sur ce sujet !

Tout sur le pouvoir d’achat !

Certes le pouvoir d’achat est un réel problème pour nombre de nos concitoyens, mais pourront-ils vraiment jouir d’un pouvoir d’achat amélioré si l’immigration incontrôlée continue la sape de notre pays.

• Si l’insécurité, déjà problématique, s’aggrave encore,
• Si l’économe s’écroule sous le coût de l’immigration,
• Si le basculement démographique entamé arrive au point de non retour.

Sur le débat lui-même, on peut dire que Marine Le Pen a été bien meilleure qu’en 2017 mais, obsédée par l’idée de ne pas refaire les mêmes erreurs, elle a édulcoré son discours et combattu son adversaire à fleuret moucheté alors qu’il aurait fallu brandir Durandal.

Ce débat s’est déroulé à front renversé ! 

Alors que le président sortant, obligé de défendre un bilan largement critiquable, aurait dû être sur la défensive et parer les coups portés par son adversaire, c’est tout le contraire qui s’est passé. Marine Le Pen a été bien souvent attaqué et forcé de se défendre.

De plus, en retard de 5 points dans les sondages, l’heure n’était pas à la prudence mais à l’audace et à l’agressivité !

Puis vint la boule puante !

Emmanuel Macron n’a pas hésité, lui, à lui jeter la boule puante de l’emprunt fait par le Rassemblement national auprès d’une banque russe.

Madame Le Pen, vous dépendez de M. Poutine … Vous avez emprunté auprès de la Russie … En parlant à M. Poutine, vous parlez à votre banquier.

Macron est revenu plusieurs fois à la charge alors que les responsables de cet emprunt à l’étranger sont les banquiers français qui refusent systématiquement de prêter de l’argent au Rassemblement national alors que ce dernier est assuré de faire plus de 5 % des voix et donc d’être remboursé intégralement des dépenses de campagne.

Exploiter ce déni de démocratie des banques françaises – probablement instrumentalisées par le pouvoir politique – est infâme.

Des scandales de la Macronie non exploités !

Cette boule nauséabonde utilisée par Macron aurait dû libérer son adversaire et l’autoriser à riposter en rappelant les nombreux scandales qui ont terni l’image du quinquennat !

Le mot Alstom n’a jamais été prononcé ! Le mot McKinsey l’a été une fois et a fait l’objet d’une boutade de Macron mais il n’a pas été développé comme il méritait de l’être.

Quand au scandale, plus grand encore, du patrimoine caché de Macron, Marine Le Pen a finalement validé l’omerta honteuse de la presse sur le sujet.

Macron, une attitude condescendante …

On a pu observer, à de multiples reprises, une gestuelle, un langage corporel de Macron montrant son mépris condescendant pour son adversaire :

On se prend alors à rêver …

Oui, on rêve de ce qu’Eric Zemmour – ou même Jean-Luc Mélenchon ! – auraient pu faire de ce débat …

Sur le plan économique, Éric Zemmour se serait montré beaucoup plus solide et concernant l’organisation du débat il n’aurait jamais accepté la marginalisation du sujet de l’immigration.

L’insécurité et l’immigration incontrôlée auraient entrainé des rafales nourries de « scuds » et de « punchlines » auxquelles Emmanuel Macron n’auraient pas pu répondre de manière convaincante tant son bilan est désastreux dans ces domaines !

En conclusion …

L’élection est pliée et je parie pour un creusement de l’écart dimanche (au moins 58-42 %).

Marine Le Pen n’aura pu retourner aucun soutien d’Emmanuel Macron. Sur les indécis, elle n’aura rien changé. Quant à ses partisans, ils ne peuvent qu’être déçus par la faible combattivité de leur candidate et elle peut même en avoir découragé quelques uns qui viendront renforcer l’abstention.

Quant aux partisans d’Eric Zemmour, ce débat n’aura fait qu’attiser leurs regrets. Ils jugeront d’autant plus sévèrement le mépris qu’aura affiché le Rassemblement national vis-vis d’Eric Zemmour et de son parti Reconquête!

Iront-ils à la pêche dimanche ?

En résumé :

Marine Le Pen a parfaitement réussi sa dédiabolisation,
mais totalement raté sa campagne présidentielle !

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