Un challenge pour réduire les accidents du travail,
les syndicats de la SNCF sont vent debout contre !

Publié par le 28 Oct, 2018 dans Blog | 0 commentaire

Un challenge pour réduire les accidents du travail, les syndicats de la SNCF sont vent debout contre !

Les syndicats français, particulièrement ceux qui sévissent à la SNCF, semblent vraiment les plus rétrogrades et les plus corporatistes qui existent.

C’est dans RT France (Russia Today), site que je me surprends à visiter de plus en plus régulièrement, que j’ai trouvé une nouvelle preuve de leur opposition à tout changement, à tout progrès dans leur entreprise.

Même quand on agit pour lutter contre les accidents du travail, les syndicats crient au loup ! Voici l’article de RT France :

Concours de performance à la SNCF :
les syndicats dénoncent une « dérive »

A la SNCF, des concours de performance irritent les syndicats qui dénoncent ce type de « challenges », tandis que la direction « encourage l’innovation » de ses managers de terrain.

De tels concours ont lieu très régulièrement. « La CGT n’y est pas favorable puisque la reconnaissance du travail, c’est le salaire, et que celui-ci est gelé depuis plusieurs années » à la SNCF, explique à l’AFP Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots.

« C’est une dérive », critique également Florent Monteilhet, secrétaire fédéral de l’Unsa-ferrovaire.

« Ces challenges ont toujours un peu existé mais actuellement, ça se généralise. Ce qui était une exception est devenu une manière de faire » et c’est dû aux « objectifs irréalistes fixés par la direction aux managers de proximité », décrypte Erik Meyer, porte-parole de SUD-Rail.

Relayée ces derniers jours sur les réseaux sociaux, l’affiche d’un challenge pour contrôleurs promet ainsi « une invitation » pour deux, d’environ 100 euros, « au restaurant pour tout agent » ayant atteint les objectifs fixés.

Un autre « concours Top Lafeur » (de LAF, lutte anti-fraude) offre jusqu’à 250 euros en chèques cadeaux aux meilleurs chasseurs de fraudeurs de la gare d’Asnières (Hauts-de-Seine).

« Nos managers sont encouragés à innover, à s’adapter et à faire preuve d’autonomie », explique la direction. Car « c’est au plus proche du terrain, du quotidien des agents, que beaucoup de choses se jouent », justifie-t-elle. Et « quelques maladresses sans conséquences ne sauraient remettre en question un tel mouvement ».

Une « salle détente » à Asnières « accessible au mérite » sur décision de « l’équipe managériale », comme le précise une affiche diffusée sur Twitter, a toutefois ligué contre elle direction et syndicats.

« Il y a des limites à l’indécence, la qualité de vie au travail n’est pas un gadget », s’est indignée la CFDT-Cheminots.

Cette salle de repos « est bien entendu un cas particulier qui ne peut être cautionné par la SNCF », une idée « malheureuse », admet la direction, qui a « rapidement demandé » le « retrait de ce dispositif local et contestable ».

Mais ce qui inquiète vraiment les syndicats, ce sont les concours visant à réduire le nombre d’accidents du travail (AT).

Comme ce « challenge-AT » du technicentre (service de maintenance des trains) de Paris Rive Gauche. En jeu : des pizzas récompensant 200 jours sans AT, ou des chèques cadeaux de 30 euros par agent d’une équipe n’ayant pas connu d’accident pendant un an.

Il y a aussi « un challenge-AT au technicentre de Gerland, à Lyon. Ça s’est généralisé », note Erik Meyer. 

Ce sont « les pires challenges » parce qu’« ils sont une incitation perverse à cacher les faits », cela conduit « les agents à ne plus déclarer leurs AT », explique Laurent Brun.

La direction « sait qu’elle est en tort » mais elle « revient inlassablement à la charge », ajoute le responsable CGT. Ce sujet a été évoqué récemment en comité central d’entreprise et devant le comité national d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail du groupe, selon les syndicats. 

L’Unsa-ferroviaire juge également « inadmissible cette méthode de gestion des AT ». Dans les technicentres, il s’agit de métiers « très industriels, à haut risque » et « il y a des manières plus innovantes de gérer et stimuler la sécurité, comme la formation », relève Florent Monteilhet.

« On en arrive à des accidents du travail cachés » car « c’est toute l’équipe qui reçoit la récompense. Celui qui se sera fait mal culpabilise. On lui dit : « C’est bon, dans deux jours on atteint le challenge… »», raconte Erik Meyer. Et « le niveau des salaires est tellement bas … » La direction assure de son côté que « la vigilance en matière de sécurité au travail » est « un sujet important » pour l’entreprise.

RT France.

J’en profite pour glisser une pub pour la nouvelle émission de Frédéric Taddéi : Interdit d’interdire programmée sur RT France TV. Rappelons que l’animateur a été chassé de France 2, ses invités ne répondant pas tout le temps aux diktats de la bien pensance en vogue sur le service public.

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