Les événements avaient commencé en juin 2018 !
Le 2 juin, un camion-bélier avait dévasté un marché de Perpignan. Le 8 juin, c’était le massacre dans une église de Clermont-Ferrand. Le 22, six grenades tuaient plus de 100 personnes dans le TGV Atlantique.
En octobre, ce furent 5 attaques à l’arme blanche déclenchées quasi-simultanément.
Et le soir de noël, l’attaque de la cathédrale d’Amiens au camion piégé fit plusieurs centaines de morts, ce qui déclencha, la nuit suivante, une riposte contre huit mosquées dont une qui fut incendiée.
Désormais, une seule question hantait les esprits des Français :
La France allait-elle entrer en guerre civile ?
Le mois de janvier 2019 avait été calme … Comme si la France était tétanisée par l’escalade constante des événements durant ces six derniers mois …
L’offensive politique
Dans les états-majors politiques, la tension était maximale. Chacun cherchait à définir la meilleure stratégie à mettre en place pour profiter du désarroi du gouvernement et se positionner comme une alternative crédible pour les futures élections.
Partout, on spéculait sur une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale de façon à relégitimer le pouvoir en proie à des critiques tout azimut sur son impuissance et son immobilisme.
Chez les Républicains, Laurent Wauquiez avait lancé un projet d’Etats-généraux de la sécurité prévus pour la mi-février dont le but était de définir un futur programme de gouvernement sur le plan de la lutte contre le terrorisme.
Du côté du Front national, les choses étaient beaucoup plus simples ! Il suffisait de ressortir les recettes préconisées depuis une vingtaine d’années en les ripolinant un peu : immigration zéro, suppression du droit du sol, expulsion immédiate de tous les détenus étrangers, des fichés S les plus dangereux et fermeture des frontières.
La France insoumise avait été le premier mouvement à réagir après les attaques de mosquées. Après un discours solennel de Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale, qui avait vu tous les élus de la droite quitter l’hémicycle comme un seul homme, le tribun, après avoir rejeté la responsabilité du terrorisme sur le passé colonialiste et le racisme larvé de la droite avait appelé à une marche blanche entre Bastille et République.
A contre-courant du sentiment national, cette marche blanche – intitulée : « Soutien à nos frères musulmans » – avait été un flop retentissant ! Elle avait néanmoins permis de compter les tenants de l’islamo-gauchisme qui s’étaient succédés à la tribune dressée Place de la république. Tout le monde avait remarqué le discours passionné d’Edwy Plenel qui, depuis son adoubement national d’intervieweur « labellisé Macron », sur BFMTV, se voyait un destin national.
La provocation suprême
Dans la nuit du 7 janvier 2019, l’église de Saint-Etienne du Rouvray fut entièrement détruite par un incendie criminel. L’inscription Allah Akbar, tracée en larges lettres noires sur le côté du bâtiment, signait l’acte.
Ce fut un choc énorme pour la population de la petite ville de Saint-Etienne du Rouvray, mais aussi pour tous les Français car cet incendie rallumait l’horreur qu’avait inspirée l’assassinat par égorgement du père Hamel dans cette même église, le 26 juillet 2016 !
La nuit suivante, quatre mosquées de la région parisienne furent attaquées au cocktail molotov, par des commandos cagoulés et semble-t-il très organisés. Des skinheads s’en prirent également à des musulmans devant plusieurs mosquées.
Mais, la plus spectaculaire attaque eut lieu contre la Grande Mosquée de Paris, elle-même ! Les trois vigiles qui la protégeaient furent immobilisés par un commando de six hommes qui taguèrent toute la façade de l’édifice :
On assista le lendemain, toute la journée, à une véritable procession d’hommes politiques – plutôt de gauche – Anne Hidalgo en tête – venus constater les dégâts et assurer Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de leur compassion la plus sincère.
A droite, on s’abstint en se contentant de noter que, contrairement à Laurent Wauquiez, on n’avait vu aucune de ces personnalités venir se recueillir devant les restes encore fumants de l’église de Saint-Etienne du Rouvray !
Des milices se créèrent !
La première réaction de la communauté musulmane fut relevée à la mosquée En Nour, à Trappes, dans les Yvelines, où une milice musulmane fut créée pour protéger tous les lieux du culte musulman.
Chaque mosquée était gardée par un groupe de 3 à 5 hommes tous habillés de tenues traditionnelles musulmanes.
Les autorités locales laissèrent faire et quand ces groupes commencèrent à s’armer de battes de baseball et de barres de fer, elles se contentèrent de froncer les sourcils et de protester mollement.
Dans les municipalités détenues par le Front national, on ne restait pas inactif !
Des conseils municipaux restreints (limités aux membres du FN) siégeaient sans discontinuer pour trouver une réplique à l’attaque contre l’église de Saint-Etienne du Rouvray et une réponse à la création des milices musulmanes.
Mais ce fut Robert Ménard, le maire de Béziers, élu avec les voix du FN qui dégaina le premier, dans un appel solennel relayé sur le site web de la mairie et par voie d’affichage public :
Biterrois, Biterroises, l’heure est grave !
La France est attaquée ! Nos compatriotes sont massacrés dans les gares, les trains, sur les marchés et dans nos églises ! Dans ces églises, témoins des racines chrétiennes de la France, si violemment niées par nos élites, mais auxquelles, je le sais, vous êtes attachés !
Je vous appelle à vous engager pour défendre votre pays, votre liberté et votre identité. A vous engager dans la milice citoyenne que je viens de créer et dont le but sera de veiller à ce que l’ordre républicain règne dans notre ville. Cet ordre républicain que l’Etat a renoncé à maintenir.
Vive la France ! Vive la République !
Milices musulmanes et chrétiennes bientôt face à face ? La tension monta d’un cran !
A suivre …
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