– En 2007, j’ai voté Ségolène Royal contre Sarkozy,
– en 2012, j’ai appelé à voter Hollande … contre Sarkozy,
– en 2017, j’ai retiré ma candidature au profit de Macron,
– En 2022, je ne sais plus mais personne ne m’écoutait !
Qui suis-je ?
Je suis François Bayrou, le hobereau du Béarn !
Cet homme politique médiocre dont le passage au ministère de l’Education nationale fut marqué par l’immobilisme, porte donc une lourde responsabilité dans le calamiteux mandat de Normal 1 et et plus encore dans l’arrivée au pouvoir d’un sociopathe doublé d’un pervers narcissique. Sa nomination à Matignon sonne donc comme un retour d’ascenseur tardif …
Mais il se murmure que François Bayrou a extorqué sa nomination à Matignon, au dernier moment, par un pur chantage, en menaçant de retirer de la « minorité présidentielle » les 36 députés du Modem !
Si la rumeur est vraie, cela a dû être particulièrement douloureux pour l’hôte de l’Elysée qui se veut maitre des horloges, n’aime rien tant que de tout maitriser et de tout imposer !
Bayrou devra se méfier d’un retour de bâton présidentiel !
Mais qui est François Bayrou, sur le plan politique ?
Voici ce qu’en pensait Simone Weil qui pourtant était connue comme une femme modérée :
Maurice Druon, académicien et ancien ministre du général de Gaulle n’était pas moins sévère quand il écrivait (voir le texte complet ici) :
M. François Bayrou, personnage secondaire et destiné à le rester, n’est remarquable que par sa persévérance à desservir les intérêts supérieurs de la France. Il possède éminemment ce que les Anglais désignent par l’expression de « nuisance value« , la valeur de nuisance.
Sur le positionnement politique de François Bayrou, l’IREF répond dans cet article qui qualifie François Bayrou d’anti-libéral compulsif :
Pas de Pau, c’est François Bayrou !
Bien sûr, on peut être soulagé que Matignon soit occupé par François Bayrou plutôt que par Lucie Castets… Et peut-être le Président du Modem est-il la personne idoine, blanchie sous le harnais, pour cristalliser la situation jusqu’aux prochaines élections puisqu’il a toujours personnifié l’immobilisme. Il n’en demeure pas moins qu’aucun libéral ne peut se réjouir de voir accéder au poste de Premier ministre un chantre de l’extrémisme du centre qui n’a jamais mis les pieds dans une entreprise, qui n’a jamais créé le moindre emploi (dans le secteur privé…) et qui est un homme politique professionnel depuis plus de quatre décennies.
Nous avons consacré deux pendules cette année au Maire de Pau et plus particulièrement à son antilibéralisme constant. Noun nous permettons d’y renvoyer nos lecteurs puisque, évidemment, ces textes n’ont pas pris une ride. Nous souhaiterions ici mieux cerner les rapports de François Bayrou avec certains termes associés au libéralisme ou chers au cœur d’un libéral.
Notons au préalable, ceci n’est pas anodin, que le 13 décembre au matin, à sa sortie de l’Elysée, François Bayrou participait à un colloque organisé par l’Institut catholique de Paris et consacré à la figure de Marc Sangnier, le fort peu libéral fondateur du Sillon. Il existe pourtant des démocrates-chrétiens, ne serait-ce qu’en Allemagne, qui ne sont pas rétifs aux grands principes du libéralisme. Il n’en est malheureusement pas ainsi du dirigeant du Modem.
Voici un florilège de ses déclarations depuis 25 ans, particulièrement sur le capitalisme, étant précisé que la pensée de François Bayrou est, contrairement à celle de nombre de ses homologues, globalement très stable, ce qui permet de se référer à des discours ou à des entretiens qui remontent loin en arrière :
- Le capitalisme
Le capitalisme absolu est triomphant à la surface de la planète. Les décisions les plus marquantes sont prises non pas en fonction d’un intérêt général défini par la démocratie, mais en fonction d’intérêts privés, l’intérêt des actionnaires, des grands groupes d’actionnaires (France Inter, 8 septembre 1999).
L’adhésion au capitalisme comme modèle de société est à peu près le contraire de ce que nous pensons, de ce que nous voulons, de ce que nous espérons (1e conférence nationale du Modem, 26 octobre 2008).
Le capitalisme ne peut être un projet de société ». « Le capitalisme est amoral par nature, son but mécanique est de faire de l’argent (Le Monde, 4 avril 2009).
- L’argent
Nous, ce que nous mettons en premier, ce n’est pas l’argent, c’est l’être humain (26 octobre 2008).
- La liberté
La liberté est indispensable à condition qu’elle soit équitable (8 septembre 1999).
- L’État
Son livre La France solidaire précise qu’on a besoin d’un « État stratège » (Le Monde, 4 avril 2009).
- L’individualisme
Ce même ouvrage tourne le dos au « triomphe de l’individualisme » (4 avril 2009).
- La fiscalité
La fiscalité sert à financer l’action publique, mais aussi à effacer les inégalités excessives (La Tribune, 18 mai 2009).
- L’Europe
Le modèle européen s’oppose, d’une part, au modèle américain, ultralibéral individualiste, où la seule chose qui compte, le seul principe, c’est que chacun joue sa chance et au plus fort la guirlande, d’autre part, au modèle chinois, ultra-ultra-ultralibéral communiste, totalitaire (France Inter, 19 mai 2005).
- L’éducation
L’éducation appartient au non-marchand (26 octobre 2008).
Nous ne saurions clore nos propos sans nous inquiéter de la volonté de François Bayrou de mettre à bas le scrutin majoritaire. Nous avons déjà dit tout le mal que nous en pensions, encore très récemment dans Le Point.
Jean-Philippe Feldman pour l’IREF.
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2 Réponses à “Un socialiste masqué entre à Matignon …”
Macron a remplacé un vieux de 74 ans par un jeune de 73 ans MDR.
J’espère que son passage sera encore plus éphémère que celui de barnier. C’est pas possible qu’un 1er ministre ayant une affaire de justice en cours puisse être nommé. Je sais que contrairement à marine lui s’en est bien sorti avec les assistants parlementaires, mais il y a appel. Je n’aime pas le deux poids deux mesures qui consiste à absoudre le macronien et à inculpé l’opposant. Pourvu que la censure arrive vite. Lorsqu’on sait de quelle façon il a obtenu le poste (par menace et non pour ses compétences ) on ne peut que désavouer sa nomination. De plus il n’a jamais brillé en politique, il a mangé à tous les râteliers, il a trahi XX fois. Son âge ne joue pas en sa faveur non plus, que peuvent attendre de lui les futurs retraités du moins tous ceux qui espéraient une baisse de l’âge de la retraite alors que lui bosse encore à 73 ans, il n’a pas dû se fatiguer beaucoup en tant qu’agriculteur pour bosser encore à 73 ans d’autant qu’agriculteur il en a fait son activité principale (impôt oblige) . Lorsqu’on sait qu’il est pour l’AME, qu’il est pour l’immigration, qu’il est pour une Europe Fédérale (sur tous ses sujets il sait exprimé suffisamment souvent) je crois que c’est Mitterrand qui avait dit “la France c’est ma patrie, l’Europe mon avenir” je suis convaincu qu’il pense la même chose. J’aimerais bien savoir de combien est le montant de ses retraites accumulées car si c’est comme barnier, je ne vois pas comment il pourrait comprendre la vie d’un smicard ou d’un retraité minimum vieillesse.
Les qualificatifs de Simone Veil le concernant sont quasiment les mêmes que ceux qui définissent macron, pas étonnant que ses deux là s’entendent « qui se ressemble, s’assemble »
Il n’y a plus qu’à espéré qu’il ne fasse pas long feu.
Je rajoute lorsque je le vois se rengorger de sa nomination, je me dis que ce type n’a aucune fierté, et devrait plutôt faire profil bas car il ne doit son poste qu’au fait qu’il a menacé un couard