Une atmosphère de fin du monde ?

Publié par le 30 Oct, 2020 dans Blog | 0 commentaire

Une atmosphère de fin du monde ?

Terrorisme et Covid-19 :
une atmosphère de fin du monde

C’est le titre d’un billet, mi désespéré, mi philosophique, de Roland Jaccard paru dans Causeur.

Il est vrai qu’il est difficile, pour nous Français, de garder le moral quand nous essuyons un attentat sanglant toutes les semaines et qu’un gouvernement aux abois nous condamnent à un nouveau confinement !

Surtout quand deux idées noires commencent à germer dans nos têtes embrumées :

  • Le virus pourrait s’installer pour durer avec un risque de  confinements récurrents !
  • La guerre avec l’islamisme radical vient seulement de commencer et est partie pour durer !

Voici ce qu’en dit Roland Jaccard :

omme Chantal Delsol, je me pose cette question sans réponse : comment se fait-il qu’en 1969 la grippe de Hong-Kong (plus d’un million de morts dans le monde et plus de trente mille en France) soit passée inaperçue – juste quelques entrefilets dans la presse – alors qu’elle saturait les hôpitaux et remplissait les morgues ? Peut-être avait-on alors des idéaux (religieux, politiques, esthétiques…) et que le reste paraissait secondaire ? Peut-être que l’effet, somme toute mineur, du Covid-19 qui décime essentiellement à l’échelle planétaire des personnes âgées et souffrant déjà de co-morbidités, est-il lié à l’ère numérique et à une focalisation médiatique : tout se passe trop vite, comme dans un film catastrophe, ce qui engendre une forme de panique plus léthale encore que le virus et impossible à gérer rationnellement ? Peut-être n’a-t-on plus foi qu’en une vie nue, strictement biologique, qui éclipserait toute raison de vivre ? Peut-être sommes-nous devenus vieux et lâches, incapables de regarder la mort en face ?

Roland Jaccard

Ce qui expliquerait aussi pourquoi nous adoptons face à un islam conquérant l’attitude de vieilles femmes apeurées se réfugiant dans le « pas d’amalgame » et le « surtout pas de vague ». Et que nous supplions les gouvernants de nous soumettre à des confinements de plus en plus sévères. Nous avons voulu éliminer le tragique de nos existences et le voici de retour avec deux cauchemars, le Covid-19 et l’islam radical, que nous plaisons à amplifier comme si le dernier spectacle que nous attendons, calfeutrés devant nos écrans, est celui de la fin de notre civilisation. Peut-être d’ailleurs ne méritons-nous pas mieux : celui qui veut sauver sa peau à tout prix, est sûr de la perdre. Celui qui dépose les armes face à son adversaire appelle inconsciemment de ses vœux une servitude, physique ou spirituelle, celle-là même qui se déroule sous nos yeux comme une lente et inexorable agonie.

L’apocalypse aurait pu être joyeuse : elle est sinistre.

Roland Jaccard pour Causeur.

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