On dit que les Français sont un peuple parmi les plus politiques et les plus fins du monde !
Macron leur avait promis le scrutin proportionnel pour les législatives mais comme tant d’autres de ses promesses, celle-ci est restée lettre morte.
Et bien, fait extraordinaire, les Français ont réussi l’exploit – sous le régime du scrutin majoritaire à deux tours, par circonscription – a inviter au palais Bourbon, une assemblée de type « scrutin proportionnel » !
Une assemblée qui prive Macron d’une majorité absolue et qui va lui faire redécouvrir les principes de la démocratie parlementaire.
Chapeau les artistes !
Mais, les institutions de la V ème République qui ont survécu aux alternances droite-gauche, aux cohabitations, sont-elles aujourd’hui menacées par la nouvelle constitution de l’Assemblée.
Voici une remarquable analyse de Maxime Tandonnet publiée récemment dans son blog et qui tente de répondre à cette question :
L’actualité politique française de ces derniers jours confirme que les élections législatives de juin, qui s’annonçaient comme purement routinières et malgré un taux d’abstention record de 54%, ont débouché sur une authentique révolution politique. Elles ont mis un terme brutal à soixante années d’histoire de la Vème République, depuis les législatives de 1962, dominées par l’existence d’une majorité absolue, ou quasi-absolue, qu’elle fût, comme dans l’immense majorité des cas, une majorité présidentielle, ou, comme dans les scénarios de cohabitation, en faveur du Premier ministre (1986-1988, 1993-1995 et 1997-2002). Même en 1988, à l’issue de la réélection du président Mitterrand, ses Premiers ministres savaient trouver au centre gauche les quelques voix qui manquaient au parti socialiste pour voter les budgets et les lois.
Le morcellement de l’Assemblée nationale issu des dernières élections législatives marque une rupture profonde avec cette tradition. Il est sans aucun précédent depuis les législatives de 1962. Nous sommes passés dans une nouvelle ère de la politique française qui correspond à des mouvements en profondeur de la société et de la sensibilité collective. A une immense majorité (71% selon un sondage), les Français ont délibérément voulu priver le chef de l’Etat et l’exécutif de la majorité absolue. Mais ils ne l’ont pas accordée non plus à un Premier ministre de cohabitation potentiel.
Cette victoire de la majorité silencieuse – qui a obtenu contre toute attente ce qu’elle voulait – signe la quintessence de la crise de confiance populaire envers la politique gouvernementale. Les Français ont dit non à la présidence Jupiter, à l’exercice narcissique du pouvoir et à la prétention de l’autorité verticale. Ce résultat exprime un message cohérent. Certes les Français ont reconduit un chef de l’Etat dans des circonstances exceptionnelles (crise sanitaire, Ukraine) et en l’absence d’alternative jugée crédible. Mais en parallèle, échaudés par un bilan qu’ils jugent sévèrement, ils lui ont retiré les pleins pouvoirs pour diriger le pays à sa guise.
Cette fragmentation de l’Assemblée nationale traduit par ailleurs, sur le plan des institutions, la décomposition de la politique française et la crise des partis politiques. Elle est d’autant plus spectaculaire qu’elle s’est imposée malgré un mode de scrutin – d’arrondissement à deux tours – destiné à assurer une majorité absolue. Elle introduit, au cœur du pouvoir, le fameux « archipel français » une France en morceaux, dont l’Assemblée nationale devient un fidèle reflet. Le chaos de la société française, qui s’est exprimé notamment dans la crise des Gilets Jaunes, a ainsi forcé les portes du Parlement.
L’Assemblée nationale qui vient d’être élue ressemble comme à une sœur à la toute dernière de la IVème République, élue en 1956, dans un climat chaotique dominé par la guerre d’Algérie, marquée par l’entrée en masse d’un puissant parti poujadiste (étiqueté extrême droite), une forte poussée du parti communiste, l’émiettement des autres formations dite « de gouvernement ». Le discours du chef de l’Etat comme celui de Mme Borne reproduit d’ailleurs le mode de pensée des gouvernants de l’époque qui composaient les gouvernements en excluant les deux partis considérés comme « extrêmes » : « ces formations (RN et LFI) ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement. »
Les réflexes de la république parlementaire reviennent en un bond spectaculaire par-dessus six décennies d’histoire politique… Les oppositions de droite comme de gauche unissent leur vote pour mettre en échec une disposition de la nouvelle loi sanitaire. Par ce vote, elles enterrent deux années de gestion autoritaire de l’épidémie de covid19, fortement contestée pour son caractère bureaucratique, liberticide et douteux sur le plan de l’efficacité – et elles consacrent le basculement du régime.
Tout ceci est-il un bien ou un mal pour le pays ? Le retour de l’Assemblée nationale au centre des enjeux politiques représente, de toute évidence, une bouffée d’oxygène démocratique. Il est le fruit d’un mouvement de balancier naturel qui répond au sentiment d’une dérive autocratique (ne pouvant même pas se justifier par l’amélioration des résultats de l’action publique). Mais comme l’écrit Montaigne : « D’un mal ne sort pas forcément un bien : un mal encore pire peut en sortir ». Si l’Assemblée nationale ne trouve pas, dans les mois à venir un mode de fonctionnement stabilisé, fondé sur le contrôle rigoureux de l’exécutif en dehors de toute obstruction systématique, dans un contexte économique et financier particulièrement trouble, la crise politique française débouchera sur une violente tempête sociale. Et alors, le risque est de voir le balancier rebasculer dans l’autre sens à la faveur d’un chaos total – par exemple à l’issue d’une dissolution …
Maxime Tandonnet dans son blog.
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2 Réponses à “Une authentique révolution politique”
Hollande & Macron, les présidences de toutes les trahisons
La politique française de Hollande-Macron contre les Français. Aucun des deux n’était prédisposé ni par leur manque de culture, ni par leur manque de formation, à mettre en cause les préjugés progressistes. Ils ont pourtant accepté de trahir la France et les Français par l’immigration de masse et la voyoucratie impunie.
En réalité, aucun des deux ne s’est senti concerné par la politique et la culture de la France et le bien-être des Français. La grandeur de la politique de la France a perdu toute signification après la fin de la présidence du général de Gaulle. C’est oublier que la France du général de Gaulle a rêvé de grandeur depuis le Second Empire et qu’elle a voulu être un État destiné à accomplir le destin de la France dans le monde.
Les idées et les comportements se diffusent depuis les élites politiques qui les conçoivent jusqu’au peuple qui devra vivre avec leurs conséquences. Le général de Gaulle, plus que tous les autres, a été responsable dans le monde du grand dessein français et il en a également supervisé les conséquences.
Quand le général de Gaulle incarne à ce point les intérêts de la France, ses aspirations, ses qualités, le pays ne peut que s’identifier avec lui dans l’histoire. Éric Zemmour a compris à quelle hauteur le général de Gaulle était l’incarnation de la France éternelle par-delà la République. Si la plupart des historiens de gauche ont remarqué cette tendance, nul n’a osé s’interroger sur les causes de ce phénomène national spécifique.
Curieusement, ces islamo-gauchistes mondialistes sont passés à un alignement total sur les positions de Macron, le petit banquier d’affaires, qui a fait de la déconstruction de la France son objectif prioritaire.
L’objectif de Macron est le suivisme des concepteurs progressistes de la politique de la France qui ont imaginé la France et les Français dans la soumission au mondialisme et à la spéculation des usurpateurs.
La France et les Français savent comment cette perception, cette compréhension et cette imagination ont conduit à l’élaboration d’une politique dont la ligne directrice immigrationniste n’a en fait pratiquement pas varié avec Hollande-Macron pour la présidence du pire. Il est facile de voir les continuités au lieu de s’arrêter aux différences de ces présidences du pire et de se demander si la politique de Hollande-Macron vis-à-vis de la France et des Français n’est pas enracinée dans un déni progressiste de la réalité de la nation.
Ainsi les témoignages écrits et oraux des générations de médiocres expliquent comment un nombre de partisans immigrationnistes motivés ont entretenu à l’égard de la France et des Français des préjugés très anciens et très anti-Français. Leur action progressiste a toujours joué contre les intérêts d’une France qui se veut promoteur des Lumières, défenseur des droits de l’homme et héraut du droit international.
Les activistes de la caste politico-médiatique de gauche tiennent en main le destin de la nation.
Par tradition, les socialistes français aiment à se piquer de politique, ce qui les autorise à postuler aux rentes de l’État pour le bénéfice d’une carrière médiocre mais comblée. Les clubs fermés où les socialistes français de la grande époque aimaient se retrouver pour échanger leurs vues progressistes leur rappelle la nostalgie de l’atmosphère de club fermé comme le Siècle qui régnait autrefois, sinon encore et toujours, sur la politique socialiste pour imposer contre la majorité leurs objectifs mondialistes de l’Anti-France.
Les personnels infiltrés dans les ministères sous la présidence de Hollande-Macron se composent de nombreux membres issus de l’ultra-gauche et d’activistes islamo-gauchistes totalitaires. C’est ce qui explique le sentiment de caste islamo-gauchiste pérenne en vigueur au sein des institutions de la république, transmis de génération en génération par la tradition de caste pour le bénéfice de la carrière des socialistes français.
L’expression de carrière politique a toujours été synonyme de rente des médiocres socialistes.
C’est ce qui suggère qu’il n’en existait aucune autre envisageable pour les médiocres socialistes.
Pour de nombreux médiocres socialistes, la carrière politique est un moyen de continuer à se servir et à profiter des rentes de la République au lieu de servir le bien public, la France et même la République.
Aucun respect pour la patrie française et pour la grandeur de France !
Avec Éric Zemmour : Nous devons reprendre le contrôle de notre pays !
Tous les partis font assaut de dépenses incongrues payées avec je ne sais quel argent. Nous allons droit vers un situation à la grecque et ça va faire très mal. Je dois avouer que nous sommes drogués à l’interventionnisme d’Etat. Or, celui n’est pas la solution, il est le problème. Tant qu’il ne sera pas recentré sur le régalien, où il est légitime, nous aurons droit à la gabegie.