Une école de journalistes de droite? Vous n’y pensez pas!

Publié par le 14 Déc, 2024 dans Blog | 1 commentaire

Une école de journalistes de droite? Vous n’y pensez pas!

Les écoles de journalistes françaises sont notoirement marquées à gauche. Sur les 12 écoles existantes, dix seraient à gauche et seulement deux neutres.

La nouvelle du rachat de l’une de ces écoles, l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris (ESJ) par un groupe de milliardaires parmi lesquels figurait Vincent Bolloré a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme politique et les médias.

Les réactions outragées ne se sont pas fait attendre, par ceux-là même qui ne voient rien à redire à l’hégémonie actuelle de la gauche sur ces écoles :

Le Monde s’est inquiété :

Les experts en déontologie du journalisme n’ont pas fini de s’empoigner : une école de journalisme aux mains de grands capitaines d’industrie est-elle de nature à former des journalistes véritablement indépendants ?

L’Humanité dénonce :

L’école des milliardaires ! Onze entreprises, pour la majorité détenues par des milliardaires, ont annoncé avoir racheté l’ESJ Paris, la première école de journalisme en France. Une alliance qui va permettre de consolider leur puissance au sein du secteur des médias.

Mediapart renchérit :

Après les médias, des milliardaires mettent la main sur une école de journalisme. Les médias ne leur suffisaient visiblement plus. Plusieurs milliardaires français, réputés pour leur conservatisme et leur proximité avec les sphères d’extrême droite, ont racheté l’École supérieure de journalisme de Paris, plus connue sous le nom d’ESJ Paris.

C’est la panique chez les Inrockuptibles :

Depuis la mainmise d’un consortium d’investisseurs conservateurs sur l’école de journalisme privée ESJ Paris, ses élèves s’affolent. Se conjuguent leur peur d’être assimilés à leurs propriétaires, celle de subir de plein fouet un endoctrinement réactionnaire, et le choc d’avoir été floués par une administration à qui ils et elles avaient fait confiance.

Pour toutes ces feuilles de chou gauchistes, il n’est d’endoctrinement légitime que l’endoctrinement progressiste, immigrationniste, racialiste et wokiste !

Boulevard Voltaire, dans l’article suivant, a tenté de remettre les pendules à l’heure en interviewant le président du Comité pédagogique de l’ESJ, Bernard de La Villardière :

Un vivier de journalistes pour les médias Bolloré ? « Ridicule »

Le 15 novembre, un groupe d’investisseurs annonçait reprendre l’école de journalisme de Paris, l’ESJ. Parmi eux, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, la famille Dassault… De quoi faire frémir plusieurs médias qui craignent l’extension de l’empire Bolloré, jugé d’extrême droite jusque dans la formation même des journalistes de demain. Au sein de l’école, la direction générale a été confiée à Emmanuel Ostian, ancien journaliste à TF1, LCI, France 2, BFM… et la présidence du comité pédagogique à Bernard de La Villardière, ancien présentateur de l’émission Enquête exclusive, sur M6. Pour BV, il évoque la nouvelle direction de l’ESJ et les particularités de cette école.

Raphaëlle Claisse. Pourquoi les investisseurs prestigieux que sont Bernard Arnault, Vincent Bolloré, la famille Dassault, etc., ont-ils choisi d’investir dans une école de journalisme plutôt que dans une start-up bien plus rentable ?

Bernard de La Villardière. Je crois qu’ils font les deux, en fait. Je ne pense pas qu’ils l’aient fait pour une question de rentabilité. Ils ont envie de participer à une école de journalisme qui se relance avec une pédagogie, un corps professoral qui est déjà bien établi mais que l’on va, bien évidemment, un peu réformer de l’intérieur. Tout ça est entre les mains, évidemment, d’Emmanuel Ostian, le directeur général, mais aussi du comité pédagogique dont je suis le président.

Personnellement, je trouve que c’est une aventure formidable que d’être parmi les responsables d’une école avec des investisseurs, prestigieux certes, mais aussi qui ont prouvé, au cours de leur vie professionnelle, qu’ils avaient beaucoup de flair et une grande capacité à rassembler les hommes et à créer de la richesse.

R. C. Quel est l’objectif de la nouvelle direction de cette école de journalisme ?

B. de La V. Je pense que c’est un acte de foi. Il y a déjà pas mal d’écoles de journalisme, en France, mais je suis très heureux de participer à la renaissance de cette école avec des principes un peu nouveaux et l’assurance d’avoir avec soi des investisseurs qui sont capables de mettre au pot pour développer des projets et nous accompagner dans notre volonté de former les journalistes de demain aux nouvelles techniques, mais aussi avec la capacité de leur apporter une culture sur le fond. Moi, ce qui me frappe souvent – mais j’en étais déjà victime -, c’est qu’il y avait parfois un manque de culture générale. Encore une fois, je fais partie de cette génération qui a manqué parfois de culture générale.

R. C. Qu’est-ce que cette école aura de spécifique, quel est son objectif, à terme ?

B. de La V. Je voudrais développer une matière à laquelle je crois beaucoup. C’est l’histoire des idées politiques, parce que ça permet de relativiser un peu les positions des uns et des autres : aujourd’hui, on sait que l’écologie est une valeur qui est passée de droite à gauche, puis de gauche à droite. L’écologie, c’est plutôt conservateur, c’est garder les choses telles qu’elles sont ; je force un peu le trait, mais il y a un peu de vrai. Par ailleurs, la décentralisation, la régionalisation, ce sont des idées partagées à la fois par la droite et par la gauche au fil des années, au fil des siècles.

Donc, développer un esprit critique, développer la curiosité. C’est quelque chose qui manque parfois parce que les réseaux sociaux ont, finalement, coupé du monde un certain nombre d’individus. Et, donc, on oublie les réalités humaines, on oublie d’aller vers les autres, on oublie parfois de voyager, de partir sur le terrain, et cet appétit, je voudrais le donner à de nouvelles générations.

R. C. Comme le craignent Libération ou encore L’Humanité, cette école sera-t-elle une école de propagande, un vivier de journalistes pour les médias Bolloré ?

B. de La V. Je trouve ça ridicule, je n’ai même pas envie de répondre à ça. Mon parcours, celui d’Emmanuel Ostian, celui des investisseurs aussi, prouvent que ça n’a rien à voir. Ce sont des attaques un peu stupides et gratuites.

Propos recueillis par Raphaelle Claisse pour Boulevard Voltaire.

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Une réponse à “Une école de journalistes de droite? Vous n’y pensez pas!”

  1. Il est plus que necessaire d’avoir un journalisme de droite qui va reequilibrer les infos de goche vers une meilleure information denué de militantisme de goche souvent debile, ou au mieux juste mensongeres et manipulatrice.

    Le citoyen, jusqu’ici mal informé aura plus de facilité a s’informer reellement.

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