Une justice « à gauche toute ! »

L’affaire Cahuzac est l’exception qui confirme la règle !

Il était difficile pour les juges de ne pas condamner le fraudeur Cahuzac et son mensonge éhonté devant la représentation nationale !

Mais, à part cette affaire, la quasi-totalité des cas où la justice s’en est pris à des hommes politiques ont concerné des hommes politiques de droite !

A qui fera t-on croire que tous les coupables sont à droite ?

On est pris de vertige quand, avec un recul de huit années, on mesure les conséquences politiques de l’acharnement du Parquet financier contre François Fillon qui a privé la droite de revenir au pouvoir et a débouché sur les deux calamiteux mandats de Macron !

On voit se dessiner ce même scénario contre Marine Le Pen qui risque d’être éliminée par des juges de la prochaine présidentielle pour des emplois supposés fictifs d’assistants parlementaires au Parlement européen.

On doit évoquer aussi l’acharnement judiciaire des juges contre Nicolas Sarkozy avec une nouvelle condamnation incompréhensible dans l’affaire libyenne.

Je veux rapprocher ce jugement de la condamnation d’Eric Zemmour à 9000 euros pour avoir juste affirmé une opinion dissidente au narratif de la diversité heureuse.

1 – Sarkozy : l’acharnement

Voici d’abord le verbatim de l’édito de Vincent Trémolite de Villers, ce matin, sur Europe 1 :

Un ancien président de la république, le dernier à avoir fait gagner la droite, est présenté par le procureur comme un dangereux délinquant. Nicolas Sarkozy, je vous le rappelle, porte déjà un bracelet électronique parce qu’il a été condamné à la suite d’écoutes sauvages, pour un pacte de corruption qui n’a pas été consommé et dont l’intention n’a pas non plus été établie.

Pas plus que le trafic d’influence d’ailleurs, mais qu’importe puisqu’il s’agit de Nicolas Sarkozy.

Dans l’affaire libyenne rebelote, personne n’a trouvé ces 50 millions d’euros, l’authenticité de la note censée en révéler l’existence n’est pas certifiée. On ne comprend toujours pas pourquoi le chef de l’UMP, qui ne manquait pas d’argent pour sa campagne, aurait passé un pacte avec un dictateur sanguinaire pour lui faire la guerre sept ans plus tard, sans que Kadhafi ne révèle une cascade de preuves.

Rien ne confirme ni l’intention, ni la réalité d’un pacte de corruption, mais si ce n’est lui, ce sont donc ses frères, ses amis, dont les turpitudes supposées ou avérées suffiraient selon le principe de la contamination à prouver la culpabilité de monsieur Sarkozy. Être cas contact d’un conseiller qui fréquente un margoulin, qui lui-même a croisé un salaud appoité par un criminel, cela suffit apparemment à former un faisceau d’indices.

A ce rythme c’est toute la politique française qui peut être condamnée pour association de malfaiteurs.

Relance de Dimitri Pavlenco : Vous diriez Vincent que cette affaire est un nouvel épisode de la bataille qui oppose le pouvoir judiciaire et le pouvoir politique ?

Vous remarquerez que dans cette période, la balance de la justice pèse de tout son poids sur la droite. Il faut vraiment un mensonge public comme celui de Jérôme Cahuzac pour que la gauche soit de la partie. Faut-il rappeler le sort réservé à François Fillon hier et à Marine Le Pen peut-être demain ?

Faut-il rappeler que des millions d’électeurs de Nicolas Sarkozy, de la droite en 2017 ou du RN, peuvent être démocratiquement dépossédés par quelques magistrats ?

Faut-il rappeler que le parquet national financier a été créé par François Hollande comme une machine judiciaire à but idéologique ? Et ne croyez pas que je pense que les politiques sont sans reproches au-dessus des lois.

Je n’ai pas attendu les homélies de Mediapart, le sous-traitant du PNF, pour savoir ce dont sont capables les hommes de pouvoir. Je sais que l’argent, le sexe, l’influence peuvent détraquer les personnes les plus intègres. Mais je sais aussi qu’il faut se méfier de l’ivresse de la morale qui désarme les sociétés en croyant les protéger.

Le procureur a dénoncé avec gravité, je le cite, l’ambition dévorante de Nicolas Sarkozy. On peut donc être coupable d’ambition dévorante.

Ce n’est plus de la justice, mais c’est de la morale.

Montesquieu disait que par la disposition des choses, il faut que le pouvoir arrête le pouvoir. Tout le monde arrête le pouvoir des politiques. Les juges, les médias, l’opinion, l’élection.

Et qui arrête le pouvoir des juges ?

Personne. Alors si l’on en revient maintenant à l’affaire Sarkozy, pour le moment c’est un réquisitoire. Il reste les plaidoiries de la défense et puis il y aura le jugement plus tard.

Oui et j’espère qu’il sera équitable, j’espère que les juges ne céderont pas au ressentiment, à cette rage qui transparaît dans le réquisitoire. Mais j’en doute. J’en doute parce que je sens cette délectation hideuse qu’inspire la chute d’un homme à ceux qui jalousent les sommets.

Je sens un esprit sans culottes dans ce rituel de vexation qui va de la pose du bracelet électronique au retrait de la Légion d’honneur. Je distingue le rêve à peine dissimulé de ceux qui mènent cette corrida judiciaire, voir un jour un ancien président de la République en prison.

Mais pour notre pays, pour l’équilibre des pouvoirs, pour l’honneur d’un homme, j’espère que les juges préféreront la vérité judiciaire à la vengeance politique.

Vincent Trémolet de Villers pour Europe 1.

2 – Une nouvelle condamnation d’Eric Zemmour

Éric Zemmour vient d’être condamné à une amende de 9 000 euros pour injure raciale dans l’affaire de Crépol. Un exemple parfait de délit d’opinion frappant un homme de droite !

Le jugement stipule qu’en cas de non-paiement de l’amende, Eric Zemmour serait emprisonné ! Le rêve de tous ces juges rouges !

Jugez-en par vous même en lisant la teneur des propos du président de Reconquête :

Je reproche aux médias et au gouvernement d’avoir édifié un écran de fumée ridicule par rapport au meurtre de Thomas et aux dizaines de morts de la main des racailles arabo-musulmanes.

Nous avons, aujourd’hui, une situation où nous avons deux peuples, deux France, deux jeunesses, celle de Thomas, celle de Chahid.

Dans ses attendus, les juges font d’Eric Zemmour un dangereux provocateur :

Eric Zemmour véhicule sciemment l’image d’une France divisée (…) entre d’une part un groupe de prédateurs, au sens d’une prédation meurtrière, composée des personnes d’origine arabe et de l’autre celle des Thomas, qu’il dépeint, en contraste, de façon idyllique et tendre.

Il a ainsi proféré de graves injures, en direct dans des émissions de grande écoute (…) dans une démarche globalisante et véhiculant un discours de haine venant encore aggraver les dissensions et aiguiser les ressentiments.

Le tribunal a en revanche relaxé M. Zemmour pour un autre passage de l’interview, malgré son utilisation de termes clivants et excessifs en convoquant les notions d’invasion et d’islamisation.

Je vous laisse juge du parti pris de cette condamnation qui tranche avec l’impunité dont bénéficie La France Insoumise malgré ses graves et constantes provocations.

Voici l’édito de Mathieu Bock-Côté qu’il a consacré à la condamnation de Zemmour :

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