Quand Ursula Von der Leyen divise pour mieux régner …

Publié par le 22 Nov, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Quand Ursula Von der Leyen divise pour mieux régner …

Bruxelles est sur une autre planète !

Je ne veux pas parler de l’islamisation avancée de la ville mais de la difficulté pour nous, Français, de comprendre comment fonctionnent les institutions européennes.

La composition du Parlement européen, et les alliances qui s’y nouent, sont totalement illisibles à l’aune des codes en vigueur dans la vie politique française. On voit des coalitions contre nature entre le centre et les écolos et les groupes au Parlement européen restent très abscons pour un observateur français.

Qui, par exemple, est capable de lister les prérogatives du Conseil européen dont Viktor Orban vient de prendre la présidence ? Pas moi, en tout cas !

Ce que l’on comprend très bien, à l’inverse, c’est que le Parlement européen n’a que très peu de pouvoir et que c’est la Commission européenne qui dirige tout.

Ce déni de démocratie a été considérablement aggravé par le premier mandat de Ursula Von der Leyen. Quand on voit comment elle a réussi à prendre la direction de la gestion de la crise du covid alors que l’Europe n’avait aucune prérogative dans le domaine de la santé. Tout ça pour dépenser des sommes folles (des dizaines de milliards négociées par sms pour plus de 10 doses par européen !) pour une substances non validée et dangereuse !

Voici une newsletter de l’Express qui illustre la puissance de la Commission et la façon dont Ursula Von der Leyen divise pour mieux régler :

Ursula Von der Leyen, « l’hyper-présidente »

Le temps n’a pas la même durée des deux côtés de l’Atlantique. A peine élu et alors qu’il ne s’est pas encore installé à la Maison Blanche, Donald Trump a déjà dévoilé le casting de la future administration aux manettes du pays pour les quatre prochaines années. A Bruxelles, plus de six mois se sont écoulés depuis les élections européennes du printemps dernier et les contours de la future commission ne sont pas encore totalement figés. A tel point que la date butoir du 1er décembre fixée par Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission, pour une prise de fonction effective de la nouvelle équipe, pourrait bien être repoussée. En cause, les chamailleries entre chancelleries et les calculs politiques entre les différentes fractions du Parlement, lequel n’a d’ailleurs jamais été aussi éclaté.

Reste que pour son deuxième mandat à Bruxelles, Ursula Von der Leyen a peaufiné une équipe à sa main. Exit les fortes têtes comme Thierry Breton ou  Margrethe Vestager, trop vocales ou visibles. Finis les silos, place à la collégialité, plaide-t-on dans l’entourage de la Présidente. Une façon habile en réalité pour Von der Leyen de renforcer son pouvoir. L’ancienne ministre d’Angela Merkel a volontairement entretenu le flou sur les intitulés exacts des postes et fait se chevaucher les missions des différents commissaires pour être en mesure d’arbitrer seule en bout de course.  

Dilution parfaite des responsabilités : plus aucun commissaire – y compris les vice-présidents exécutifs – ne contrôle un dossier donné. Un exemple ? Le réarmement de l’Europe et les achats de matériels militaires. Qui pour prendre en charge le sujet ? L’ex première ministre estonienne Kaja Kallas, propulsée à la diplomatie et à la sécurité ? Ou le Lithuanien, Andrius Kubilius, pressenti comme commissaire à la défense ? Ou bien le Français, Stéphane Séjourné, qui doit coordonner la montée en puissance d’une industrie européenne de la défense ? Derrière ce tuilage, c’est l’amplification d’un phénomène de présidentialisation à l’œuvre depuis plusieurs années.

Les réformes successives des traités depuis les années 1990 ont en effet transformé le rôle de la présidence, qui jouit désormais d’une véritable autorité sur le collège et s’affirme comme une sorte de Premier ministre, capable d’imposer sa ligne politique,

observe Olivier Costa directeur de recherche au Cevipof. Quitte à alimenter les dissensions au sein même du Conseil européen, le club des chefs d’Etat et de gouvernement des 27.

Pour le grand plaisir de Washington.

Béatrice Mathieu pour l’Express.

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