« Faites leur avaler le mot, ils avaleront la chose »
C’est peut-être à cette citation attribuée à Lénine, que pensait Valérie Pécresse, dimanche, en déclarant :
« Il n’y a pas de fatalité au grand déclassement
ni au grand remplacement ! »
En reprenant ces deux expressions du vocabulaire favori d’Eric Zemmour, la candidate LR – qui voulait sans doute tenter un coup politique – a oublié qu’elle est avant tout une candidate centriste qui avait quitté son parti quand Laurent Wauquiez, jugé trop à droite, en avait pris la présidence.
Si elle pouvait séduire quelques militants pas encore passés chez Reconquête !, elle ne pouvait que froisser les instances du parti, non disposées à « avaler la chose » trop teintée d’amertume d’extrême droite !
Ainsi, durant le conseil stratégique des Républicains qui s’est réuni le lendemain, certains ténors du parti – Xavier Bertrand et Jean-François Coppé en tête – ont dénoncé une dérive droitière de la candidate.
A partir de là, on a assisté à des contorsions sémantiques destinées à nous convaincre que la candidate n’avait pas dit ce que nous avions tous entendu.
Et la candidate, elle-même, a dû de renier au micro de RTL :
J’ai toujours répété que je ne me résignais « ni au grand remplacement ni au grand déclassement » ce qui signifie que je ne me résigne pas à ces théories d’extrême-droite : c’est ce que j’ai toujours dit et tout le monde me fait dire le contraire.
Mais chère Valérie, si comme vous le clamez : « Tout le monde vous fait dire le contraire », c’est peut-être que vous avez vraiment validé les idées zemmouriennes de Grand déclassement et de Grand Remplacement !
D’ailleurs, à gauche on n’a pas manqué de dénoncer votre passage à l’extrême droite :
– Anne Hidalgo : « C’est un Rubicon de plus qui est franchi par la droite. »
– Clémentine Autain (LFI) : « Le grand remplacement de la droite par l’extrême droite, voilà ce qui est apparu ce week-end. Trois candidatures pour une même haine. »
– Christiane Taubira : « Valérie Pécresse et la droite ont usurpé leur nom, franchi la dernière limite. »
Oui, c’est probablement le début de la fin !
Je suis persuadé que le meeting au Zénith de Paris, qui devait relancer la candidate, va plutôt sonner le début du naufrage de la candidate.
Outre ses lacunes en terme de présence, de charisme, d’authenticité, Valérie Pécresse souffre de ne disposer d’aucun espace politique pour s’exprimer clairement. Quand elle parle économie, on la taxe d’être Macron-compatible et dès qu’elle parle d’immigration et tente d’apparaitre comme « de droite », les centristes mous la rappellent immédiatement à l’ordre !
Mais attention à la réaction des militants des Républicains dont 39 % avaient voté Ciotti au second tour le la primaire !
Ce sont autant de proies pour Eric Zemmour !
Valeurs actuelles a publié une newsletter au lendemain du meeting de Valerie Pécresse au Zénith. Leur analyse est disponible ici.
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4 Réponses à “Valérie Pécresse : le début de la fin ?”
V Pecresse joue sur les mots, apres avoir quitté la droite dirigé par un vrai droite, elle fait semblant d’epouser les memes idées.
Elle a fait du Zemmour dans sa campagne, comme MLP dans son metting.
Elles parlent de l’histoire du pays ou de la region, flatte leur identité et leur culture, mais on voit bien que ce n’est pas sincere pour les deux candidates.
Seul E Zemmour aime les francais et la france, contrairement a ces pros de la politique.
La vrais droite se doit de quitter V Pecresse.
Quand a la goche, toujours aussi hypocrite, refuse la realité du grand remplacement et va jusqu’a traiter les personnes qui se sont reveillées, de haineuses,
alors que c’est la goche qui hait la france sa culture, son identité, son histoire et la plupart des francais.
Il n’y a pas de fatalité!
J’espère qu’elle a raison et qu’on ne va pas se coltiner 5 ans, ni elle, ni son frère jumeau, Macron !
VP elle était bien … sur papier glacé, en photo quoi. Elle est plus jolie que Taubira, Hidalgo, et MLP, jusque là ça allait, et puis pour LR, avoir une candidate ça faisait moderne, progressiste, et ils adorent ça, faire progressistes.
Et puis, elle a commencé à l’ouvrir, et présenter « ses » idées, en fait des idées choisies par ses communicants, avec lesquelles elle n’était pas en phase, vu que c’était la raison de son départ du parti, et là ça a coincé.
VP, c’est une technocrate, pas un.e leader.e ni une tribun.e ( écriture inclusive pour mettre un peu d’humour et tenter de nous remonter le moral ) et on ne le devient pas d’un coup de baguette magique …
Alors ça donne ce triste spectacle de la campagne en mode Waterloo ou Bérézina dans les moins mauvais jours, c’est la défaite annoncée, puis l’halali qui suivra les législatives. RIP LR qui se désintègrera.
Au moins la droite pourra se reconstruire, mais ça me fait mal de penser qu’il faudra encore attendre cinq longues années !
On ne regrettera pas le mauvais début de campagne de Valérie Pécresse et sa glissade, si elle se confirme : trop Macron-compatible, trop » Young leader », trop bonne élève chiraquienne..