Vers le verdict du procès Obono-Valeurs actuelles

J’ai consacré plusieurs articles au procès qu’a intenté Danièle Obono à Valeurs actuelles dont le dernier était :

Procès Obono : la censure au nom de la diversité

Il est intéressant de comparer aujourd’hui l’intransigeance des membres de la France Insoumise vis-à-vis de leurs adversaires politiques avec les affaires de harcèlement sexuel dont se sont rendus coupables certains d’entre eux !

Ainsi que le deux poids deux mesures qu’ils pratiquent dans le jugement de ces actes en fonction de la couleur politique de l’accusé !

Rappelons succinctement le thème de l’article de Valeurs actuelles, objet du procès :

Danièle Obono se retrouve téléportée dans un village africain du Tchad, il y a quelques siècles. Elle se trouve désignée par le Conseil du village pour être vendue comme esclave à des Toubous, nomades venus du nord et raflant des captifs pour le compte de négriers arabes !

Après une longue et pénible marche en caravane, elle est vendue à des négriers arabes. Mais tout se termine bien quand elle est rachetée aux Arabes par un religieux français appartenant à un ordre mendiant qui la rapatrie à Marseille et l’envoie dans un couvent de bénédictines.

Je relaye aujourd’hui, un communiqué de Valeurs actuelles qui nous donne des nouvelles de ce procès qui vient de passer en appel ces jours derniers :

Mercredi 21 et jeudi 22 septembre s’est tenu l’appel du procès Obono.

Déroulement de l’appel

Il s’agissait davantage d’un procès d’intention que d’un procès sur des faits. Rarement il fut question de l’article mais plus souvent de la ligne éditoriale de Valeurs actuelles. C’est bien le journal ainsi que ses lecteurs qui étaient la cible des avocats des parties civiles.

Lorsque fut évoqué le soutien de Danièle Obono à un chanteur de rap ayant chanté « Nique la France », celle-ci évoqua la liberté d’expression, en revanche notre fiction était selon elle « un viol symbolique »: de qui se moque-t-on ?

Lorsque fut évoqué le tweet raciste de la députée LFI lors de la nomination de Jean Castex : « Jean Castex, homme blanc de droite bien techno et gros cumulard », l’un des avocats pédala dans la semoule pour nous éclairer : le terme « blanc », dans ce cas ne correspondait pas à une couleur de peau mais à un concept sociologique, donc pas de racisme à déplorer. Abracadabra !

Nous n’avons rien laisser passer !

Répondant à des anathèmes et des procès d’intentions, nous avons répondu calmement et rationnellement à chaque argument dénué de sens des avocats des parties civiles. Il est important de rappeler qu’après cette affaire, la Ligue de Défense Noire Africaine s’était introduite dans les bureaux de Valeurs actuelles et que les adresses personnelles des prévenus ont été divulguées. Comme nous l’avons rappelé, ce procès n’est pas le procès d’un article, c’est le procès de Valeurs actuelles, de son succès ainsi que de ses lecteurs fidèles.

Le combat continue. Nous ne lâcherons rien. Le verdict sera rendu le 10 novembre.

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Geoffroy Lejeune pour Valeurs actuelles.