
J’ai toujours pensé que l’écologie ne pouvait pas être représentée utilement dans un parti politique mais que l’écologie devait être prise en compte dans tous les partis.
En France, les Verts et tous leurs avatars comme EELV ont bien montré que leur parti était un parti d’extrême gauche bien avant d’être au service de l’écologie.
On les voit se mobiliser plus pour Gaza, pour le wokisme et contre le mâle blanc hétérosexuel, que pour la planète !
L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche va sans doute porter un coup très dur à ces écolos hors-sol qui emmènent l’Occident dans une terrible impasse économique.
Voici, à ce sujet, un article de Valeurs actuelles signé par le président de l’Association des climatologies-réalistes, Benoît Rittaud :
Benoît Rittaud : Vers l’effondrement de l’écologisme ?

Le 10 mars dernier, à la Ceraweek, qui réunit les acteurs des énergies fossiles, le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, a défendu avec force la production de pétrole et de gaz. Photo©Kirk Sides/AP/SIPA.
En façade, le consensus demeure : il faut toujours tout faire pour sauver la planète et freiner l’inévitable catastrophe prochaine faite de hausse des températures, fonte des glaciers, cyclones et autres. Mais les peintres du millénarisme contemporain ne peuvent désormais plus cacher la corrosion qui s’est attaquée à leur œuvre si bien entretenue jusqu’ici.
On pense bien sûr en premier lieu aux décisions fracassantes de la nouvelle administration américaine, et aux retournements majeurs qui en découlent : retrait (forcé) des scientifiques américains du Giec, retrait de l’Accord de Paris, relance des programmes d’exploitation des énergies fossiles … Chaque jour une nouvelle annonce vient compléter le tableau. La dernière en date, au moment où s’écrivent ces lignes, est celle du secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, qui a déclaré à un parterre de décideurs africains que les États-Unis n’avaient plus l’intention de leur dicter la manière d’organiser leur réseau énergétique. (Traduction : que les Africains se sentent libres d’utiliser leurs ressources fossiles et de laisser tomber les chimères renouvelables.)
Greenpeace a été condamné à payer plus de 660 millions de dollars à une compagnie pétrolière
Le retrait des banques, des fonds de pension et des grandes entreprises de quantité de programmes autour du climat montre que le catastrophisme climatique ne fait plus recette aux États-Unis — et cela au sens le plus pécuniaire du terme. Pour rester dans le registre des gros sous à l’américaine, le 19 mars Greenpeace a été condamné par un jury du Dakota du Nord à payer plus de 660 millions de dollars à une compagnie pétrolière. Ce montant record pourrait signifier la fin de l’antenne américaine de la célèbre ONG.
L’institution scientifique, gardienne du temple des certitudes, n’est pas épargnée par la vague, elle qui perd un à un ses totems les plus emblématiques (tel celui de la crainte de l’arrêt du Gulf Stream dont il a été question dans ces colonnes). Ainsi, un article de Ross McKitrick paru dans Nature le 15 février indique que le coût social du carbone (la perte de richesse associée aux émissions de gaz à effet de serre) a été grossièrement surestimé, et que les rendements agricoles ne diminueraient pas, voire augmenteraient, même en cas de très fort réchauffement planétaire (+ 5° C !).
La tendance de l’époque ne semble plus aux frissons de fin du monde
Le phénomène Trump et les spécificités américaines ne sont donc pas les seuls moteurs du mouvement qui se dessine. Plus profondément, la tendance de l’époque ne semble plus aux frissons de fin du monde comme remèdes à l’ennui existentiel d’Occidentaux bien nourris. À présent, les arbitrages budgétaires vont à l’évidence favoriser plus volontiers les industries de défense que celles de la transition énergétique. Au vu des évolutions du discours dans des pays comme l’Allemagne ou des institutions comme l’Union européenne, on se prend ainsi à songer que, bientôt peut-être, les vendeurs de peur écologiste vont définitivement perdre leurs stands sur le marché des inquiétudes à la mode.
Cet effacement sera sans doute progressif et silencieux, il n’en sera pas moins bienvenu.
Benoît Rittaud pour Valeurs actuelles.




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