Envie d’une franche rigolade en ces temps sombres ?
C’est facile ! Asseyez-vous et tapez sur Google :
les plus grands journalistes français
et accrochez vous à votre siège !
Vous attendiez peut-être comme moi, à voir s’afficher en premier des noms illustres comme Emile Zola, Albert Londres, Albert Camus ou Joseph Kessel … Ils y sont !
Noyés dans la médiocratie journalistique ordinaire !
Voir David Pujadas arriver en tête, fait déjà très mal ! Pour moi, ce journaliste restera celui, qui durant le débat des primaires de la droite et du centre, a osé présenter Nicolas Sarkozy en lui posant une question sur le témoignage de Ziad Takieddine contre lui dans l’affaire libyenne : un coup bas digne d’un adversaire politique de seconde zone comme Hollande !
On découvre ensuite la fine fleur des « journalistes » de gauche comme Laurence Ferrari, Laurent Ruquier, Edwy Plenel, Yann Barthès, Ruth Elkrief, Audrey Pulvar et Léa Salamé, devançant pour certains Georges Clemenceau, Zola, Camus et Pierre péan. C’est à pleurer !
Bref vous l’avez compris, je n’ai que peu de considération pour les journalistes et les médias français. Je ne leur reproche pourtant que deux choses : l’incompétence et la partialité.
Je ne compte plus les reportages où je fulmine en constatant que sur le sujet traité, le journaliste est resté sur l’écume des choses et n’a pas posé les bonnes questions !
Quand à la partialité, dois-je vraiment développer ?
En illustration de la partialité de la majorité des médias français, voici un excellent article de Mickaël Fonton paru dans Valeurs actuelles, qui montre, par l’analyse précis des faits, comment et combien les médias protègent les musulmans de France :
Quand les médias ne veulent pas voir
En montant en épingle certaines affaires et en choisissant d’en négliger d’autres, les médias ont instauré un climat de mensonge qui a fracturé le pays.
Palais des congrès de Souillac, Lot, le 18 janvier 2019. La deuxième rencontre du grand débat national bat son plein lorsque Brigitte Barèges prend la parole. La maire (LR) de Montauban rappelle au président de la République que, sur les ronds-points, les « gilets jaunes » parlent aussi d’immigration, que les gens n’ont pas oublié les attentats terroristes et que, dans sa propre ville, une vieille dame de 79 ans a été violée, en 2017, par un Algérien en situation irrégulière. Si l’intervention de l’élue a provoqué quelques remous dans la salle, c’est surtout dans l’espace réservé à la presse que la désapprobation a été la plus nette et, surtout, la plus unanime. La précision de l’Algérien violeur de vieille dame, notamment, a déclenché un haut-le-coeur général, non pour la chose elle-même mais parce que l’élue osait l’énoncer. Mains sur le visage, yeux effarés : ‘
Non mais c’est pas possible !? Ah d’accord, elle fait sereinement le lien entre immigration et terrorisme, quoi … »,
déplorait une consoeur. Comment oser faire ce lien, en effet, quand les terroristes qui ont ensanglanté la France ces dix dernières années avaient pour prénoms Mohammed, Chérif, Saïd, Amedy, Yassin, Foued, Ismaël, Samy, Brahim, Chakib, Abdelhamid, Ammar, Bilai, Larossi, Radouane, etc.? Il faut être malhonnête pour supposer un lien avec l’immigration arabo-musulmane.
Bravo Léa Salamé et Gilles Bouleau ! Le tour de force !
Agitée depuis des semaines par la relance très médiatique de l’affaire Traoré, la société française vient de connaître les meurtres, presque coup sur coup, de la jeune gendarme Mélanie Lemée et du chauffeur de bus Philippe Monguillot. Le chauffard qui a tué Mélanie s’appelle Yacine, celui qui a mortellement frappé Philippe Monguillot se nomme Mohammed.
Durant l’entretien du 14 Juillet, qui a duré plus d’une heure, aucune question ne sera posée au président par Léa Salamé et Gilles Bouleau sur ce sujet brûlant. « Dans la surréalité médiatique, pas une minute pour cette réalité criante », note Vincent Trémolet de Villers, dans le Figaro du lendemain. « Tour de force des deux journalistes, réagit l’ancien procureur Philippe Bilger dans un tweet. Alors que la plaie centrale du macronisme est la faiblesse régalienne, l’autorité de l’État défaillante et un quotidien du pays gangrené par la délinquance, pas une seule question au président de la République sur ce sujet capital. »
Parce qu’il est trop difficile ou parce que ce n’est pas un sujet ? Comme le déplore Gilles-William Goldnadel (Valeurs actuelles du 16 juillet): « Le massacre avéré d’un innocent blanc fait moins recette médiatique que les récriminations non prouvées d’un délinquant coloré. »
La presse ménage les musulmans depuis longtemps !
Cette hémiplégie médiatique, qui donne envie de déplacer les termes de la fameuse morale de La Fontaine et d’écrire :
« Selon que vous serez noir ou blanc, les jugements de cour vous rendront puissant ou misérable »,
ne date pas d’hier.
Le journaliste Franz-Olivier Giesbert raconte :
Je me souviens qu’au moment de la guerre civile algérienne, il était compliqué de critiquer le Front islamique du salut car cela pouvait être mal perçu par les populations musulmanes vivant en France. Il y avait tout un courant dans la profession qui, au nom de la déontologie, c’était le mot, affirmait qu’il ne fallait pas dire ça, parce que ceci, parce que cela. Il fallait mettre le mouchoir sur certaines réalités; il ne fallait pas stigmatiser, ne pas faire d’amalgame, enfin toutes ces bêtises. »
Le parti pris idéologique se double en outre d’un esprit de sérieux, qui pousse le journaliste à se croire investi d’une sorte de mission. « Derrière tout cela, reprend Franz-Olivier Giesbert, il y a le mépris du lecteur, qui n’est pas assez intelligent pour comprendre ou faire la part des choses. »
Les prénoms interdits …
Cet aveuglement volontaire a donné lieu à un procédé journalistique bien connu – et régulièrement dénoncé dans les cas de faits divers impliquant des personnes issues de l’immigration : le changement de prénom. « Le 8 janvier 2010, un jeune homme est poignardé à mort par l’un de ses camarades, dans les locaux du lycée Darius-Milhaud au Kremlin-Bicêtre, raconte Ingrid Riocreux dans son ouvrage magistral la Langue des médias (L’Artilleur). Si la victime est systématiquement – et avec insistance – désignée à l’aide de son prénom parfois accompagné du patronyme, son meurtrier est avant tout, selon la périphrase fréquente, « l’agresseur du jeune Hakim ». Partout, explique l’auteur, l’accent est mis sur le fait qu’un jeune a été tué dans son lycée et non sur le fait qu’un jeune a tué dans son lycée. […] Le meurtrier est un personnage fantôme. Seuls comptent les éléments suivants: Le meurtre a eu lieu dans un lycée et la victime s’appelle Hakim. Gageons que le rééquilibrage de l’information eût été naturel si l’agresseur s’était nommé Jules. Mais surtout, personne n’aurait cherché à connaître le nom du meurtrier si on ne nous avait martelé celui de la victime: un jeune homme poignardé par un camarade, cela éveille moins le soupçon. […] Mais « Hakim poignardé par l’un de ses camarades » trahit le parti pris de ne donner qu’un seul des deux noms. »
Dans cette affaire il faudra attendre plusieurs jours pour que le prénom de l’agresseur apparaisse : il s’appelle Islam.
Après la dissimulation, il y a aussi le mensonge pur et simple
Ce qui est terrible, et très révélateur, poursuit encore l’auteur, c’est que le journaliste, « en s’évertuant à dissimuler le nom de l’agresseur, n’est ni méchant ni mauvais: il croit bien faire. Il ne veut pas que son lecteur-auditeur-téléspectateur associe islam et agressivité ».
Le problème est que la chose dissimulée attire évidemment l’attention. On cherche et, très vite, on trouve. « Le discrédit porté sur les médias est alors énorme, conclut Ingrid Riocreux, parce que :
1 – on découvre que l’information est accessible (le journaliste ne l’ignore donc pas);
2 – on comprend sans peine pourquoi certains ont fait le choix de ne pas la divulguer. »
Parfois, la dissimulation prend un autre aspect. Ce fut le cas avec le terroriste du marché de Noël à Strasbourg, en décembre 2018, qui fut présenté comme « un Strasbourgeois, un Alsacien ». Or, si Cherif Chekatt pouvait être considéré comme français, puisqu’il avait la nationalité, et à la rigueur strasbourgeois, puisqu’il était né dans cette ville, il n’était pas « alsacien ». Sa culture, ses racines n’étaient pas des bords du Rhin mais du sud de la Méditerranée – plus précisément de l’Algérie. « Et ça continue, appuie la journaliste et chroniqueuse Élisabeth Lévy. Regardez à Dijon: on nous a parlé “d’affrontements entre Tchétchènes et Dijonnais ! “ C’est une blague ! » Évidemment, cette dissimulation-là ne fonctionne pas non plus. Les gens savent très vite de quoi et surtout de qui on parle: en l’occurrence non de « Dijonnais », mais de Franco-Marocains.
Après la dissimulation, le mensonge éhonté,
comme dans les campagnes publicitaires contre le harcèlement ou les incivilités dans le métro.
« Je me souviens que Julie Gayet avait réalisé un court-métrage pour dénoncer les mariages forcés, reprend Élisabeth Lévy. Vous n’allez pas le croire : on y voyait des bourgeois du XVI ème arrondissement conduire leur fillette chez un vieux barbon ! C’est ça, la réalité du mariage forcé en France ?»
Alors que Charles Péguy, dans une phrase souvent citée (preuve que quelque chose ne tourne pas rond avec le réel), nous incitait à « voir ce que l’on voit », il semble que toute une caste médiatico-politique se soit évertuée à ne pas voir, obstinément, ou en tout cas à taire, certaines réalités françaises.
« Tout ceci a procédé d’un très mauvais alignement de planètes, retrace l’essayiste Barbara Lefebvre. À l’époque de SOS Racisme, on était dans l’aveuglement complet et c’était d’autant plus simple que les faits, quoique graves, restaient rares et pouvaient passer pour anecdotiques. Au tournant des années 2000, tout a changé: la délinquance est montée en puissance, elle s’est teintée d’islamisme. Le 11 Septembre a donné à ces populations un sentiment d’hyperpuissance: ils pouvaient faire trembler les policiers, les pompiers, les politiciens, tout le monde. Ils étaient chez eux. »
Combinée à une justice de plus en plus laxiste et à une école qui n’intégrait plus personne, cette radicalisation s’est révélée explosive. Face à cela, les élites ont choisi de détourner le regard. « Ils voyaient, ils savaient, poursuit Barbara Lefebvre, mais s’ils s’étaient avisés de dire les choses, ils faisaient le jeu du Front national, or, le FN, après le 21 avril 2002, était devenu un épouvantail. »
Vingt ans après, le paysage mental est toujours en l’état, ouvrant la porte à un deux poids, deux mesures de moins en moins supportable. Mélanie et Philippe viennent de l’apprendre, après tant d’autres: il ne suffit pas d’être mort pour faire une victime.
Mickaël Fonton pour Valeurs actuelles.
Suivre @ChrisBalboa78