A mon sens, le premier ennemi de l’Occident …
… est l’Occident lui-même !
Plus exactement, le danger ne vient pas des peuples occidentaux mais de leurs élites corrompues par un progressisme mortifère.
Ce sont ces élites progressistes et mondialistes qui alimentent ce sentiment de culpabilité qui résulterait du passé colonial de la plupart des pays occidentaux.
D’abord la colonisation n’a pas eu que des effets négatifs pour les pays d’Afrique. L’Algérie, qui tente de nous humilier en permanence, devrait plutôt être reconnaissante de tout ce que la France a fait pour son pays et notamment toutes les infrastructures construites par la France.
Elle ne le peut pas parce que le FLN au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie a totalement détruit ce que la France y avait laissé en partant.
L’un des reproches le plus grave que l’on fait à l’occident porte sur l’esclavage atlantique qui est certes condamnable mais qui n’absout en rien l’esclavage arabo-musulman, bien plus long et plus cruel que l’occidental, et que les élites refusent de considérer.
Mais le plus grave, est cette volonté des élites notamment européennes de ne pas s’opposer à l’invasion migratoire et de refuser le conflit avec l’islam.
Comparé à la « civilisation musulmane », la civilisation occidentale n’a pas à rougir. La gauche progressiste ne cesse de jeter à la figure de la droite ses fameuses valeurs de la République mais elle s’interdit de les brandir face à l’état moyenâgeux des pays islamiques.
Pour nos enfants, il est de notre devoir de résister à cette colonisation à l’envers !
C’est pourquoi j’aimerais partager ici un article du Club de Valeurs actuelles signé du philosophe Vincent Coussedière qui présente l’ouvrage Refuser l’arbitraire d’Aurélien Marq :
Résister : mode d’emploi
Face à la nouvelle barbarie qui vient, il faut commencer par savoir ce que nous voulons défendre, estime Aurélien Marq dans une profonde méditation sur le courage. Un ouvrage que salue le philosophe Vincent Coussedière.
Résister pourrait sembler une exigence minimale pour ceux qui parlent aujourd’hui de « renaissance » ou de « reconquête » face à la crise de civilisation qui nous menace. Le mérite du livre d’Aurélien Marq est de prendre les choses dans l’ordre : avant de renaître et de reconquérir, il faut être capable de résister et, pour cela, il faut s’appuyer sur ce qui subsiste.
Refuser l’arbitraire commence par une affirmation et non par la nostalgie ou la réaction. Sans l’affirmation de valeurs supérieures qui donnent sens à notre vie, il n’y a pas de force pour s’opposer la barbarie, à cette “hydre aux mille têtes” qui conjugue l’égalitarisme, l’immigration, le suprématisme noir, l’écologie politique, l’activisme trans, l’islam théocratique totalitaire.
Le juste, le vrai, le beau, le bien sont les indispensables « racines » et « sources » de toute action de résistance. L’auteur emprunte à Rémi Brague cette très belle distinction entre ces deux métaphores. L’héritage occidental qu’il nous restitue est une “source” parce qu’il faut être actif pour nous y abreuver. Mais il est aussi une “racine” en ce qu’il continue de nous porter, alors même que nous le négligeons, nous laissant ainsi une chance de le redécouvrir.
Aurélien Marq ne réhabilite cependant pas une forme d’idéalisme platonicien qu’il suffi rait de réactiver pour résister au relativisme contemporain. Il n’oppose pas le ciel des idées universelles à la confusion et au chaos de l’expérience sensible. Au contraire, ce livre, par-delà son érudition et la richesse de ses références, est profondément sensible. Le juste, le vrai, le beau, le bien ne sont pas seulement des réalités transcendantes, de purs idéaux, mais des expériences possibles. Il importe non pas d’agir “au nom de” mais d’agir en étant “animé par”. D’où sans doute la particulière tendresse de l’auteur pour les mythes grecs et Homère en particulier. Il nous faut reconnaître, comme les Grecs, que l’action héroïque ne nous est accessible qu’à condition d’être inspirée par un dieu.
L’auteur, qui rend aussi hommage à la source chrétienne de notre héritage, est cependant plus proche de la Grèce et de son polythéisme assumé. Il nous dit son admiration pour Jeanne d’Arc et convoque Soljenitsyne pour son ode au courage, remarquant que « sa question est aussi la nôtre », la question du déclin du courage dans les sociétés occidentales. Mais Marq, tout en disant son admiration pour le grand dissident russe, se dit néanmoins « païen ». C’est l’humanisme grec qu’il revisite magistralement, reconnaissant nos racines chrétiennes, il s’abreuve néanmoins essentiellement à la source grecque.
Les valeurs ne s’unissent pas en une transcendance unique qui en fournirait le modèle et l’espoir. Elles sont des transcendances immanentes, à la fois objectives et subjectives. Elles ne dépendent pas de nous dans leur existence, mais il dépend de nous de les redécouvrir et de les mettre en œuvre par une expérience et un exemple. À l’image d’un Beltrame, d’un Paty ou de bien d’autres encore auxquels Marq consacre de très belles pages.
Une inquiétude parcourt cependant tout le texte et l’a sans doute suscité. Les valeurs redécouvertes, tout le livre le démontre, peuvent nous donner la force de mourir ou de faire mourir. Peuvent-elles nous donner la force de transmettre à nos enfants une telle exigence et une telle responsabilité sans les écraser ? C’est sans doute l’enjeu le plus grave du livre.
Vincent Coussedière pour Le Club de Valeurs actuelles.
Refuser l’arbitraire, d’Aurélien Marq, Fyp éditions, 368 pages, 23,90 €.
Suivre @ChrisBalboa78