Les peuples siffleraient-ils la fin de la récréation Woke ?

Publié par le 24 Mar, 2024 dans Blog | 2 commentaires

Les peuples siffleraient-ils la fin de la récréation Woke ?

Allons ! Tout n’est peut-être pas perdu !

On commençait à craindre que rien ne puisse arrêter la vague « woke » venue des campus américains.

Mais les signes d’un début de reflux peuvent être observés un peu partout dans le monde.

Aux Etats-Unis-même, dans les états détenus par les Républicains, la résistance s’organise. Une université « anti-woke » vient même de voir le jour au Texas et se définit comme « apolitique » et « tournée vers le contradictoire » (voir cet article du Figaro).

En France, il faudra attendre que la Macronie « très progressiste » quitte le pouvoir pour que la réaction s’opère et que notamment on interdise l’écriture inclusive à tous les niveaux de l’enseignement, alors qu’elle y est présente malgré une interdiction gouvernementale.

En Irlande, le pouvoir de gauche a eu l’imprudence de vouloir modifier par referendum la constitution pour la wokiser un peu et les Irlandais ont dit « NO !  » à une énorme majorité !

C’est ce que rapporte cet article de la Sélection du Jour :

Référendum en Irlande : le peuple irlandais rejette le progressisme de ses élites

manifestants en faveur du « Non » le 3 février. (Shutterstock)

Cela devait passer « comme une lettre à la poste »…

Le Premier Ministre irlandais, Leo Varadkar a dû admettre lapidairement que « le gouvernement s’était trompé ». Le référendum du 8 mars dernier proposait une révision de la Constitution, jugée par les élites libérales comme « arriérée et sexiste ». Pour engager la République d’Irlande sur la voie d’une véritable libération – promesse de lendemains enchantés – il fallait débarrasser le pays des traces sexistes qui entachaient sa Constitution. D’abord, redéfinir la famille – toujours liée au mariage. Pour briser ces chaînes insupportables, le gouvernement proposait d’élargir la famille à « toutes autres relations durables »… Presque 68 % des votants ont répondu « Non » .

La seconde proposition était de faire disparaître le terme de « mère » pour le remplacer par une référence vague à la « personne en charge ». 74 % des votants ont là aussi rejeté l’amendement proposé. Et la participation de 44 % des électeurs était plutôt élevée par rapport aux moyennes irlandaises !

Tout avait été fait pour que le référendum se transforme en triomphe libéral.

Organisé très rapidement, donc sans donner d’espace aux débats civiques et philosophiques, il a eu lieu le jour même de la « Journée internationale des femmes ». Tous les grands partis du pays, de la coalition gouvernementale comme de l’opposition, soutenaient le projet que portaient aussi les riches ONG internationalistes et que recommandait la Commission des Droits de l’Homme irlandaise. Les sondages prédisaient une victoire facile, dans la lignée de l’acception du mariage homosexuel (2015) et de la légalisation de l’avortement (2018). Les élites de Dublin semblaient sonnées par le choc le soir de 8 mars et ont fait apparaître leur amertume, voire leur profond mépris pour les Irlandais. Une sénatrice du Fine Gael (gouvernement) a eu recours à l’habituel « Nous n’avons pas été suffisamment clairs »… La responsable du Sinn Féin (opposition), Mary Lou McDonald a carrément déclaré « Si nous sommes élus, nous reviendrons sur le langage sexiste de la Constitution  ». D’autres membres du gouvernement se sont contentés d’assurer que cette anomalie électorale ne remettrait pas en cause la « marche vers l’égalité ».

Les Irlandais avaient parfaitement compris de quoi il retournait selon Theo McDonald qui s’indigne pour UnHerd (voir l’article en lien).

Les promoteurs du « Oui » étaient au contraire très confus sur les conséquences d’une telle réforme. Des ministres ont été incapables d’exclure publiquement que la polygamie serait associée aux « relations durables ». L’un d’entre eux a même admis qu’un arrangement bigame pouvait être une « relation durable acceptable ». Aveuglé par les sondages et la forte progression du « progressisme » dans la société irlandaise, le gouvernement comptait sur un « Oui » massif pour lancer le calendrier électoral de 2024 (élections européennes puis locales) sous les meilleurs auspices. La claque est sévère pour les élites dublinoises. À part les riches quartiers « bobos » du sud de la capitale, le reste du pays a massivement voté « Non ». Le comté de Donegal – à la pointe nord-ouest de l’île – a rejeté la nouvelle définition de la famille à 80 % et l’abolition du statut de la « mère » à 83 % … Loin d’être un vote facile, ce référendum a révélé les profondes fractures du pays et une réaction face à l’ultra-libéralisme du pouvoir irlandais.

L’estrade et les préparatifs festifs ont été discrètement démontés.

Les abords du Dublin Castle sont restés silencieux, contrairement aux scènes de jubilation lors des votes de 2015 (mariage homosexuel) et de 2018 (légalisation de l’avortement). Il faut dire que la police avait – cette fois – interdit l’entrée sauf aux touristes. Il y a donc des résultats démocratiques qui méritent des festivités, d’autres non… Concernant l’effacement de la référence à la « mère » dans la Constitution, le passage jugé « sexiste » par les partisans du « Oui » précise qu’une « mère ne doit pas être forcée par la nécessité économique à quitter son foyer pour travailler ». Car « l’État reconnaît que par son rôle au foyer, la femme apporte un soutien à l’État sans lequel le bien commun ne peut être atteint ». C’est là en effet insupportable pour les libéraux : nul ne doit faire obstacle à la domination de l’économie sur la société, surtout pas la maternité. Qui est pour les plus « éveillés » des progressistes une tare de la nature…

Ludovic Lavaucelle pour La Sélection du jour.
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2 Réponses à “Les peuples siffleraient-ils la fin de la récréation Woke ?”

  1. une réaction salutaire, mais tout reste à faire, d’autant que les woke sont des enragés, qui pratiquent l’anathème à la moindre contradiction.
    Aux USA on attaque le mariage, comme symbole de l’oppression patriarcale blanche … bref, y’a du boulot !

  2. Les dirigeants montrenet a quel points ils ont perdu la boule…

    A force de faire la fete, ils sont devenus des fêles authentiques bons pour l’asile, au mieux des abrutis.

    Ca cretinise dur chez les dirigeants en europe, combien de feles parmis eux qui dirigent l’europe et les nations …

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