Churchill disait :
« Je ne crois aux statistiques que
lorsque je les ai moi-même falsifiées ! »
Il est parfois difficile de caviarder directement les chiffres dans les statistiques. Alors, certains utilisent des méthodes plus subtiles, notamment en truquant les définitions ou les rubriques sur lesquelles portent ces statistiques.
C’est le cas des statistiques des pouvoirs de gauche sur le nombre d’immigrés vivant en France. Le truquage tient dans la définition du mot immigré.
Le Français qui lit ces statistiques va considérer comme immigré toutes les personnes issues de l’immigration, toutes générations confondues, alors que la gauche ne va comptabiliser que les immigrés nés à l’étranger et vivant en France.
Cela permet aux démographes de gauche, comme le militant de gauche Hervé Le Bras, de prétendre que le nombre d’immigrés et d’étrangers vivant en France n’augmente pas !
La Justice s’est fait aussi une spécialité d’utiliser un vocabulaire biaisé afin de masquer le laxisme qui la caractérise.
Vous connaissez le Garde des sceaux, Didier Migaut, le socialiste placé par Macron à côté de Bruno Retailleau pour calmer les ardeurs sécuritaires du ministre de l’intérieur.
Didier Migaut ose prétendre que la justice n’est pas laxiste. Mais qui croit-il tromper ?
En tout cas, pas la majorité de Français qui voient passer dans l’actualité sanglante les multirécidivistes, condamnés 5 fois, dix fois, 15 fois par les tribunaux et qui commettent des délits ou des crimes alors qu’ils sont en liberté.
Voici un petit texte de Pierre-Marie Sève, le président de l’Institut pour la justice (IPJ), qui décode le vocabulaire biaisé qu’utilise la Justice :
Depuis 20 ans, le ministère de la Justice trompe le grand public. En effet, il utilise un vocabulaire qui simule la fermeté et qui cache en réalité un gigantesque laxisme.
Voici le top 7 des termes judiciaires trompeurs pour le grand public :
1 – Vous pouvez « exécuter » votre peine de prison … chez vous.
Selon le ministère, une peine de prison ferme peut être « exécutée » à domicile, en liberté conditionnelle, ou dans un autre lieu que la prison.
Pas sûr que c’est ce que les Français entendent par « peine exécutée ».
2 – La peine de « perpétuité » n’est pas perpétuelle !
Dans la justice française, la « perpétuité » est aménageable au bout de 18 ans …
Les chercheurs en statistiques pénales travaillent sur l’hypothèse que les peines de perpétuité durent 20-25 ans en général. Bon, c’est dit.
3 – Pour remédier à ce laxisme, on a donc inventé la perpétuité « incompressible » !
Mais encore raté ! Non seulement, elle n’est pratiquement jamais prononcée, mais en plus, la perpétuité incompressible est … compressible. A partir de 30 ans.
4 – Une personne « écrouée » n’est pas forcément détenue …
Dans la justice française, une personne « écrouée » peut très bien être en placement à l’extérieur, ou en semi-liberté. On la compte quand même comme « écrouée ».
5 – L’expulsion « immédiate » est loin de l’être !
Les préfectures décernent des expulsions « immédiates ». Mais elles ne sont jamais immédiates. Parfois, on attend la fin de l’incarcération. Et souvent, on attend les laissez-passer consulaires …
6 – L’aménagement de peine change la nature de la peine :
En français, l’aménagement est un « arrangement visant à une meilleure adéquation de quelque chose à sa destination ». Pas un changement de nature.
Mais pour la Justice, l’aménagement peut transformer la peine de prison en une peine « hors de prison », par exemple.
7 – Un « entrant en prison » qui n’entre pas en prison ?
Oui, à en croire le ministère, certains « entrants en prison » sont des gens qui n’entrent tout simplement pas en prison.
Mais ça fait sévère dans les chiffres, alors on les comptabilise comme « entrants en prison ».
On note aussi que pour la justice, un homme qui commet un viol, puis, 5 ans plus tard, un meurtre, n’est pas un « récidiviste » au sens de la loi. Et non, il n’est que « réitérant ».
Pierre-Marie Sève, président de l’Institut pour la Justice.
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