Cet article est le deuxième chapitre du dossier consacré par le Figaro Magazine à l’islamosphère, c’est à dire à toutes les forces qui, en France, se rendent complices, activement ou dans l’ombre, de l’islamisation de la France. Le précédent chapitre :
La cinquième colonne de l’islamisme
avait traité le noyau dur des associations pro-islam en France. Le présent chapitre est dédié aux intellectuels qui défendent l’islam et favorisent le communautarisme.
Tariq Ramadan
Tariq Ramadan présente bien, ce qui lui a valu d’être omniprésent dans les médias jusqu’à ses déclarations en faveur d’un « moratoire » sur la lapidation des femmes adultères. S’il est – un peu – moins souvent invité, ses ouvrages font toujours recette, notamment au salon de l’UOIF au Bourget.
Récemment, il s’y est illustré en déclarant à propos de Mohamed Merah, auteur des tueries de Toulouse et de Montauban, que « ce pauvre garçon » était, certes, « coupable et à condamner » , mais qu’il fut lui-même « la victime d’un ordre social qui l’avait déjà condamné, lui et des millions d’autres, à la marginalité, à la non-reconnaissance de son statut de citoyen à égalité de droit et de chance ». « Mohamed, au nom si caractérisé, fut un citoyen français issu de l’immigmtion avant de devenir un terroriste d’origine immigrée. Son destin fut très tôt enchaîné à la perception que l’on avait de ses origines », a affirmé Tariq Ramadan devant un public acquis à ses thèses.
Les monuments de l’intelligentsia française …
Des monuments de l’intelligentsia française, Edgar Morin en tête, fréquentent volontiers l’islamologue. Le sociologue vient même de publier aux Editions Don Quichotte, L’Urgence et l’Essentiel, un dialogue avec Tariq Ramadan. Edgar Morin a très tôt introduit dans le débat public l’idée que les musulmans étaient les nouveaux damnés de la terre. Accusant Alain Finkielkraut de « penser que les musulmans sont inassimilables », le sociologue conteste toute recrudescence de l’antisémitisme. Selon lui, ce terme est brandi pour fournir à lsraël des justifications à sa politique. Une thèse proche de celle défendue par Pascal Boniface. Fondateur et directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), il a essayé en vain au début des années 2000 d’infléchir la position du PS, qu’il estimait « trop pro-israélienne ». Plus récemment, il a jugé que l’impact du terrorisme islamiste était « sans commune mesure avec le nombre de morts qu’il peut susciter ». « Ne tombe-t-on pas dans le piège des terroristes en leur donnant tant d’importance ? » s’est-il interrogé.
Emmanuel Todd est encore plus catégorique.
Le sociologue a écrit dans Qui est Charlie ? (Seuil), son livre sur les manifestations qui ont suivi les attentats de 2015 : « La focalisation sur l’islam révèle en réalité un besoin pathologique des couches moyennes et supérieures de détester quelque chose ou quelqu’un, et non pas simplement la peur d’une menace montant des bas-fonds de la société, même si le nombre des départs de jeunes djihadistes vers la Syrie ou l’Irak mérite aussi une analyse sociologique. » Selon lui, « la xénophobie, hier réservée aux milieux populaires, migre vers le haut de la structure sociale. Les classes moyennes et supérieures cherchent leur bouc émissaire ». « On est dans une blessure narcissique, la nostalgie d’une Europe dominante. (…) La laïcité est devenue un instrument de guerre contre ceux qui mettraient en péril notre culture », estime en écho Raphaël Liogier, un autre sociologue, tandis que l’historien Jean Baubérot précise l’accusation : « Pour l’extrême droite, une partie de la droite, et même pour certaines personnes à gauche, la défense de la laïcité est devenue un moyen de stigmatiser les musulmans. »
La lutte contre « l’islamophobie »
La lutte contre « l’islamophobie » peut aussi passer par la recherche de justifications sociales à la délinquance, et dans ce registre, la jeune génération n’est pas en reste. Geoffroy de Lagasnerie, sociologue et philosophe né en 1981, s’est fait remarquer en écrivant le 14 septembre dans Libération une tribune « En défense des accusés du quai de Valmy ». Ces individus sont passés en correctionnelle pour avoir incendié une voiture de police avec ses occupants dans le cadre d’une manifestation du collectif Urgence notre police assassine. « Réagir de manière politiquement juste à ce qui s’est passé le 18 mai 2016 devrait consister à affronter ces questions et à en tirer les leçons, pas à s’indigner, ou à distribuer quelques années de prison à des militants qui n’ont au fond fait qu’exprimer par leurs actes une inquiétude et une colère collective », préconise le sociologue-philosophe.
Voici quelques déclarations de ces intellectuels dévoyés à la cause islamique :
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