Voici le résumé d’un article du Figaro Premium qui a chiffré l’impact de l’augmentation de la CSG sur les retraités et notamment sur les retraités aisés.
INFOGRAPHIE – FiDroit a réalisé en exclusivité pour Le Figaro des simulations de la réforme Macron mêlant hausse de la CSG et baisse des cotisations sociales pour les salariés. Les retraités seront mis à contribution.
Même si le gouvernement d’Edouard Philippe semble avoir une coloration libérale, on notera que l’une des premières mesures économiques qu’il prendra sera une mesure typique de gauche qui consiste à trouver une catégorie de contribuables dits-favorisés et à la taxer pour un transfert vers une catégorie moins favorisée. Pour les socialistes, la justice sociale, ce n’est pas favoriser la création de richesse et en faire profiter tout le monde, c’est « prendre aux riches pour donner aux pauvres » ! C’est Winston Churchill qui a le mieux illustré cette vision des choses propres aux socialistes :
Si on peut comprendre le principe de la redistribution, on peut être critique sur le choix de la cible de l’impôt supplémentaire, au vu du gaspillage de l’argent public que ne cesse de dénoncer, année après année, la Cour des comptes !
Quand on sait que la formation continue coûte chaque année 32 milliards d’euros, dont une partie est détournée par les syndicats, et que cette somme s’ajoute à la subvention de 4 milliards dont bénéficient déjà les mêmes syndicats, on peut se demander s’il est légitime de « taper sur les retraités » fussent-ils aisés !
Parlons chiffre avec des éléments de cet article du Figaro !
Concrètement, le projet consiste à augmenter la CSG de 1,7 point pour la porter à 9,2 % sur les salaires, contre 7,5 % aujourd’hui.
La CSG augmente donc de … 22,7 % ! Excusez du peu !
En contrepartie de cette mesure, qui doit rapporter aux alentours de 20 milliards d’euros, il est prévu de supprimer les cotisations chômage (2,40 % du salaire jusqu’à 13.076 euros) et maladie (0,75 % du salaire) payées par les salariés. Un tel basculement doit permettre de gagner « 500 euros supplémentaires nets par an pour un salaire de 2.200 euros net par mois », a promis Emmanuel Macron et redonner ainsi du pouvoir d’achat aux salariés.
Que vont y gagner les salariés ?
Selon les simulations réalisées par le cabinet FiDroit pour Le Figaro, les salariés sont gagnants et devraient observer une augmentation au bas de leur fiche de paie. Du moins jusqu’au seuil de 33.450 euros brut mensuels, à partir duquel le salarié devient perdant.
Ainsi, un employé rémunéré 2.000 euros brut mensuels serait gagnant de 360 euros par an et même de 390 euros s’il bénéficie d’un treizième mois. Quant à un cadre touchant un salaire de 5.500 euros brut mensuels, il serait gagnant de 972 euros par an (1.053 euros avec un treizième mois).
Quid des fonctionnaires et des indépendants ?
Les fonctionnaires et les travailleurs indépendants sont également concernés par cette réforme. L’objectif est que l’effet global soit le même pour eux que pour les salariés. Comme ils ne sont pas soumis aux mêmes cotisations que les salariés, le gouvernement a promis de leur appliquer des «mesures compensatoires» pour neutraliser l’impact de la hausse de la CSG.
Dans les simulations réalisées par FiDroit, il n’a pas été possible de tenir compte de ces «compensations» à venir, le détail des mesures n’ayant pas encore été dévoilé. Est donc uniquement précisé quelle charge supplémentaire la hausse de la CSG représenterait pour eux.
Les grands perdants de la réforme sont les retraités !
Une chose est sûre, les retraités seront les grands perdants de la réforme. Si le gouvernement laisse son projet en l’état, au-delà de 1.200 euros de retraite mensuelle – seuil à partir duquel la CSG passe à taux plein -, ils prendront la hausse de plein fouet, mais sans bénéficier de la suppression des cotisations chômage et maladie puisqu’ils n’en paient pas sur leur pension de base.
Ce sacrifice a jusqu’ici été assumé par Emmanuel Macron: « Aux plus aisés des retraités, je demanderai cet effort pour avoir un système plus intelligent pour leurs enfants et leurs petits-enfants », avait-il expliqué pendant sa campagne.
Ah, ben si c’est pour nos enfants et petits enfants … On ne peut rien dire !
La droite a pilonné cette mesure …
La droite, de son côté, a pilonné cette mesure jugée inefficace et propose de baisser de 10 % l’impôt sur le revenu. « Nous souhaitons la baisse des impôts. La France est le premier pays en Europe avec un taux de prélèvement obligatoire qui est insupportable. Les classes moyennes (…) ont été massacrées par Hollande et la hausse annoncée de la CSG, portée aujourd’hui par Édouard Philippe avec une incohérence qu’il lui appartient de résoudre, puisqu’il disait le contraire il y a encore trois semaines, est en situation aujourd’hui d’étouffer un peu plus la consommation et le pouvoir d’achat des Français », a encore déclaré vendredi François Baroin, chef de file LR pour les législatives, lors d’un déplacement en Haute-Corse.
Apparemment, la droite n’a pas été entendue puisque les Français, enfin le peu de Français qui ont voté, s’apprêtent à envoyer plus de 400 députés La République en marche, au Palais Bourbon !
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