Yes !!!

Décidément, un plaisir ne vient jamais seul !

Après les défaites d’Aurélie Filippetti, de Marisol Touraine, de Najat Vallaud-Belkacem et de Natha­lie Kosciusko-Mori­zet (voir cet article précédent), ma matinée fut enchantée par la nouvelle de la démission de François Bayrou de son poste de Garde des sceaux du premier gouvernement d’Emmanuel Macron.

Autant nous pouvons rendre hommage à Sylvie Boulard d’avoir décidé courageusement de démissionner de son poste de ministre de la Défense, autant nous noterons que c’est contraint et forcé que François Bayrou va sortir par la petite porte du gouvernement ! C’est d’ailleurs la démission de Sylvie Boulard, qui rendait indéfendable le maintien d’un potentiel mis en examen à la tête du ministère de la justice.

N’oublions pas que François Bayrou doit assumer toutes ses responsabilités de président du Modem.
C’est sur demande de ce parti – et donc de son président – que les députés européens devaient mettre à disposition du Modem leurs assistants parlementaires. Ceci fut attesté par Corinne Lepage, dans son livre : « Les mains propres » paru en 2014.

Lui, dont l’autosatisfaction, dans le rôle de chevalier blanc de la République, n’avait d’égale que le non-sens porté par le rédacteur d’une loi de moralisation de la vie politique pris les doigts dans la confiture, devrait sortir la tête basse de l’aventure.

Mais, ce n’est pas ce qui va se passer ! Dans la conférence de presse prévue ce soir, il se donnera le beau rôle. Il parlera de sa haute conception du service de l’Etat, de son refus du conflit d’intérêt et de son sens des responsabilités.

Mais il ne trompera personne ! Et surtout pas l’électorat de droite, qui, comme moi, voue un mépris total vis-à-vis de cet homme qui a toujours trahi la droite sans jamais se dire de gauche.

Voici, à chaud, la réaction d’Eric Brunet, sut le plateau de BFMTV :

Déjà en 2007, l’homme, qui avait réuni 18,47 % des voix sur son nom, au premier tour de la présidentielle, avait déclaré publiquement ne pas voter pour Nicolas Sarkozy. En 2010, dans l’émission de Michel Drucker, Vivement dimanche, il prétendit ne pas avoir voté pour Ségolène Royal et glissé un bulletin blanc dans l’urne. J’écris « prétendit », car j’ai toute raison de penser qu’il mentit, tant sa haine de Nicolas Sarkozy est violente.

En 2012, ce fut pire puisqu’il déclara publiquement qu’il voterait François Hollande, tout en précisant qu’il était contre son programme. Toujours cette haine rassie contre Sarkozy …

La première tuile pour Macron !

Après l’exfiltration de Richard Ferrand, et la démission des trois ministres Modem du gouvernement, c’est donc un sérieux revers pour Emmanuel Macron. Le premier ! Sans doute pas le dernier …

Evidemment, la presse va retourner l’argument au profit de son chouchou en vantant la haute stratégie dont il a fait preuve pour se débarrasser de cette présence du Modem qui ne lui est plus indispensable depuis sa large victoire aux législatives.

Ce sont tout de même deux ministères régaliens – Justice et Défense – qui se voient décapités après seulement un mois d’existence ! Cela fait désordre … voire chienlit aurait dit le Général …

Le retour palois …

Quant à François Bayrou, il ne lui reste qu’à repositionner « l’hyper-centre » dans la bonne ville de Pau.

Quand on se souvient que les Républicains, avec le soutien appuyé d’Alain Juppé, avaient facilité son élection à Pau, on se dit que décidément oui …

… Nous avons la droite la plus bête du monde !

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